Tout construire à la place de tout détruire, voilà une bien jolie proposition ! Trop rare dans les jeux vidéos. The Planet Crafter, du studio français (cocorico) Miju Games, propose de façonner un monde à sa manière sans se prendre pour Dieu (ça aussi ça change).

Testé sur Steam en mode solo

Envoyé seul.e sur une planète désolée et parfaitement impropre à la vie, votre mission si vous l’acceptez (et vous n’avez pas le choix) est de transformer l'endroit en planète luxuriante et foisonnante de vie. Pour cette terraformation, point de lichens et de blattes pour métamorphoser ce monde (vous avez la ref ?), mais un pistolaser extracteur de matières premières que vous trouverez dans votre environnement proche ou (beaucoup) plus lointain.

Gameplay

Le jeu propose différents modes avec une difficulté progressive en fonction des objectifs du joueur. Mais la prise en main est rapide et intuitive.

Capsule d'arrivée
Explorer pour survivre

Dans un monde totalement ouvert mais avec de faibles ressources et une autonomie réduite, tout du moins au début de l’aventure, le joueur (ou les joueurs ; jusqu’à 10 participants sur une même partie) doit avant tout assurer sa survie.  La production d’eau et d’oxygène sont la priorité absolue ainsi que l’amélioration de vos différents modules d'habitation et techniques. La faim va souvent vous tenailler et vous pousser dans vos retranchements, mais heureusement, ça s’arrange après. Il faut extraire un maximum d’éléments de son environnement et les stocker. Heureusement, le jeu débloque régulièrement des améliorations qui finissent par faciliter la vie.

Parfois, le personnage croise des boîtes de stockage bleues sur sa route, elles contiennent différentes ressources dont la plus importante au démarrage est la nourriture. Parfois c’est une boite dorée, et là c'est le gros lot ! Certains vaisseaux spatiaux et autres structures métalliques sont également disséminés sur la planète et contiennent des éléments intéressants a court ou moyen terme. De toutes façon, il faudra y revenir plusieurs fois. Heureusement, les moyens de déplacement s'améliorent également grandement, surtout avec la mise-à-jour qui apporte quelques nouveautés.

Si les éléments de base se trouvent assez facilement, certains plus rares ne sont disponibles que dans des lieux biens particuliers et pas des plus accueillants.

Heureusement, surtout au début, pas de présence hostile, même dans les vaisseaux dont les équipages semblent s’être évaporés, mais pas d'inquiétude, on n’est pas dans Alien ici, la planète n'est vraiment pas adaptée à la vie. Il faut tout de même faire attention aux météorites qui tombent régulièrement, mais dans les premières heures, c’est vraiment la gestion des ressources en eau, oxygène et nourriture qui prime. Ensuite on peut vraiment s’amuser à créer sa base spatiale et faire des expériences.

Je dois dire que le jeu est vraiment prenant et il n’est pas rare de se dire, juste une heure et de relever la tête que bien plus tard, un peu comme si le temps s’était arrêté près d’un trou noir.

Construction

Le spationaute a à sa disposition un équipement réduit qui s’améliore au fil du temps et des plans trouvés dans les coffres ou envoyés par les opérateurs de la mission.

Au fur et à mesure, la base de vie s’améliore et se complexifie. Il est primordial de construire une base bien organisée avec des espaces biens définis et suffisamment d’équipements. Mais heureusement, il est possible de déconstruire des éléments devenus obsolètes et mal agencés tout en récupérant les matériaux de base. Vive le recyclage !

Terraformation

Phénomène complexe s’il en est, ici, la terraformation est guidée par des objectifs : libérer des gaz dans l’atmosphère, augmenter la température pour faire fondre la glace, faire pousser des plantes. Suivre les objectifs dans l'ordre, ou presque, facilite bien le travail et il est satisfaisant de voir évoluer l'environnement avec les premières pluies, l’herbe qui commence à pousser, la couleur du ciel qui change, la vie apparaître etc.

Graphismes

Les graphismes sont plutôt jolis, aussi bien pour ce qui est du désert du début que des autres lieux. La progression de la terraformation est visible, ce qui est très satisfaisant, tout comme l’amélioration de la base de vie.  Les textures sont sympas et diversifiées. L’ensemble est assez fin et varié à une distance raisonnable. Pas de bug de collision ou de glissement. Le jeu est fluide et sans latence tant dans les gestes du personnage que l’extraction, juste ça manque un peu de lumière dans certains endroits. Pour un jeu en monde ouvert, c’est vraiment pas mal, chose qui est assez rare. J’aime beaucoup la vue à la première personne ! Je trouve que cela rend le jeu encore plus immersif.

Durée de vie

Avec ses différents paramètres et sa rejouabilité, la durée de vie du jeu est assez impressionnante. Il se chuchote que le jeu dure entre 60h et 120h voire plus de 200 pour les vadrouilleurs qui veulent débloquer tous les succès et percer tous les mystères de la planète. Aucune partie n’est véritablement la même, donc il est possible de se détendre ou, au contraire, tenter un challenge. D’ailleurs, même dans les modes les plus faciles, la tension monte parfois quand les ressources ou le temps viennent à manquer ou que l’on se perd dans le dédale d’une grotte. Donc surtout, on prépare bien son sac ! A noter, la mape est la même pour tout le monde.

Environnement sonore

Pas de thème musical foufou, mais bien dans l’ambiance espace. Il sait ne pas se faire trop présent, mais semble de plus en plus joyeux à mesure que le jeu avance (enfin, je l’ai ressenti comme ça). Il reste bien dans la tête quand même et on se surprend à la fredonner après une partie. En revanche, les bruitages variés collent bien à l'atmosphère et à la situation : pluie de météorites, exploration d’un vaisseau métallique, ronron d’un moteur, essoufflement, pluie qui tombe, messages de la base des opérations, pas sur le sol.

Conseils de démarrage

Pour le démarrage, je vous conseille de produire pas mal de bouteilles d’eau et d’oxygène, puis de fabriquer de quoi agrandir son stock et son autonomie. Jusque là, c’est basique me direz-vous. Ensuite, construire plusieurs petits modules autonomes lors de vos explorations. Ils seront composés d'un habitacle, d'une caisse de stockage et d'un atelier rien de plus. C’est très utile au début quand la vitesse de déplacement et l’autonomie sont trop faibles. Je vous conseille également de construire en hauteur votre base principale dès que possible. Concernant les caisses, la légende dit qu’il est préférable de ne pas les ouvrir et les récupérer tout de suite car leur contenu s’améliore avec le temps, mais c'est difficile au début quand on manque de nourriture.

The Planet Crafter est un excellent jeu qui sait proposer du challenge et de la découverte tout en étant apaisant et incroyablement immersif. C’est un jeu pour les perfectionnistes qui aiment prendre leur temps, contempler le résultat de leur labeur et de leurs expériences. Il y a toujours l'excitation de la découverte face à une grotte, un vaisseau spatial, même une nouvelle plante ou un animal trop mignon (parfois étrange aussi).

Pour la somme de 23€99, inutile de dire qu’il faut absolument essayer The Planet Crafter.

Dans le même genre, également sur Steam, je peux vous recommander Loddlenaut qui est vraiment très mignon et beaucoup plus tranquille avec un gameplay et des graphismes un peu plus légers. Pour ceux qui sont fins stratèges et qui veulent un challenge relevé à l’épice, il y a aussi Dune Spice Wars.

Originalité/Innovation : 10/10

Gameplay/Jouabilité : 10/10

Graphismes/Bande son : 9/10

Durée de vie/Prix : 11/10

Note : 100/100

Je n’ai trouvé aucun défaut à ce jeu !

 

MAJ : 2024/09/24 : nouvelles informations

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