une ambassade de rêve
29 oct. 2010
Julius KOCKERT (Kockert) (1827-1918), Harûm Al-Rachid reçoit une délégation de Charlemagne, 1864, H/T, Munich (Maximilianeum Foundation)
Ce tableau illustre une délégation de Charlemagne au calife de Bagdad, HÂrûn Al-Rachid (763-809) avec qui il entretenait des relations diplomatiques.
Le calife, tout de blanc vétu et assis, est bien en vu au premier plan à gauche du tableau. Il écoute un des envoyés de Charlemagne habillé en moine. À l'arrière plan, plusieurs cavaliers francs, reconnaissables à leurs lourds vêtements, leurs armes et leur casque ailé, représentent le reste de la délégation. Aux pieds du moine se tient un jeune page présentant un coffre rempli de présents luxueux.
A part le casque des francs, ce tableau est assez proche de la production des orientalistes. Pour renforcer l'aspect exotique, une femme au premier plan tient ses enfant apeurés. Elle porte une jupe rouge, un gilet en peau (chèvre/ mouton, ...) et est chaussée de babouches. À l'arrière plan, des palmiers font de l'ombrage au groupe.
L'intérêt de ce tableau réside dans son sujet, semble-t-il assez peu répendu (c'est le seul que j'ai trouvé). Les relations diplomatiques de Charlemagne avec l'Orient étant assez méconnues. Charlemagne entretenait des relations avec l'Empire byzantin (qui ne l'appréciait guère) mais également avec le califat. Les trois grandes puissances méditerranéennes étaient donc en contact étroit, ce qui facilitait le commerce, mais également les pélerinages, ...
D'un point de vue historique, il y a de nombreuses inexactitudes (casque à ailettes, page, tenue du moine...
Ce tableau m'intrigue tout de même car je ne comprends pas bien le geste thêatral de la femme au premier plan. Si vous avez une idée, laissez un commentaire...