Il aura fallu attendre cinq ans depuis la fin de la série Mobile Suite Gundam : Iron-Blooded Orphan pour que Bandai Namco propose une nouvelle histoire inédite Gundam. Écrite par Ichirō Ōkouchi et réalisée par Hiroshi Kobayashi et Ryo Ando, MSG The Witch of Mercury est diffusée depuis le 2 octobre 2022 sur Crunchyroll.

Suletta devant Aerial version nuit

En 122 AS (Ad Stella) Suletta Mercury est transférée dans la fameuse école technologie Asticassia dirigée par le groupe Benerit. C’est dans cette école que l’élite spacienne est formée au pilotage, la maintenance et la commercialisation des Mobiles Suites. Suletta espère s’y faire de nombreux amis et vivre une vie de lycéenne normale en dépassant sa timidité maladive. Pilote expérimentée de l’Aerial, un Mobile Suite élégant et rapide, elle se retrouve confrontée à d’autres pilotes de MS. En remportant victoire sur victoire elle devient “le porteur” soit le meilleur pilote de l’école et se retrouve fiancée à Miorine Rembran, la fille du tout puissant président du groupe Benerit. Miorine et Suletta sont très différentes au niveau du caractère mais s’entendent rapidement autour d'objectifs communs. Cependant, la proximité de Suletta avec Miorine et surtout son stupéfiant MS Aerial lui attirent bientôt de nombreux concurrents parmi les plus puissantes familles que compte l’espace connu.

Miorine à gauche et Suletta à Droite avec des tomates

Un renouvellement de la cible ?

Ouvrant la nouvelle chronologie AS ( Ad Stella), The Witch from Mercury innove également en proposant une grande majorité de personnages féminins dont les deux principales protagonistes ; la pilote de MS Suletta Mercury et la riche héritière Miorine Rembran. La première est orpheline de père depuis une attaque de sa base spatiale alors qu’elle était toute petite (voir l’épisode 0) Elle est timide et enjouée mais aussi pleine de doutes. Elle a une foi inébranlable en sa mère, la mystérieuse Lady Prospera Mercury. Au contraire, Miorine est orpheline de mère depuis son plus jeune âge et éprouve une grande animosité envers son père qui ne la voit que comme un outil pour gérer son entreprise en lui trouvant un bon parti, à savoir le meilleur pilote de MS de l’école. Sachant que tous les pilotes les plus prometteurs sont issus des grandes familles du consortium Benerit, de nombreuses autres jeunes filles aux rôles secondaires importants gravitent autour de ce duo en tant qu’alliées ou ennemies. Les personnages masculins ne sont pas en reste en terme de nombre, mais s’avèrent généralement moins développés dans un premier temps.

De plus, une grande partie de la saison 1 s'apparente davantage à une série “tranches de vie lycéenne” qu’aux spaces opéra auxquels les différentes licences Gundam nous ont habitués. Les combats sont présents sous forme de duels entre élèves et il faut attendre la moitié de la saison pour voir le premier mort. Autant dire que les habitués ont été déroutés.

Faut-il voir dans ces choix une volonté de s’adresser à une cible féminine jusqu’ici moins présente ? La saison 2 nous le dira peut-être. D’autant que les premiers Gundams, dont la rédaction remonte aux années 1970, étaient plus problématiques sur les rôles féminins et leur représentation passive.

Plusieurs personnages

Les petites plats dans les grands

Pour cette nouvelle série, les studios Bandai Namco Filmworks et SUNRISE ont mis les petits plats dans les grands. L’animation est de grande qualité avec un niveau élevé maintenu tout au long de la série même au niveau de la 3D. Il arrive même que certains gundams soient encore dessinés à la main !!!! Le prologue (ou épisode 0) est d’ailleurs digne d’un film.

Mogmo s’est occupé du character designs et ce ne sont pas moins de six mecha designers (JNTHED, Kanetake Ebikawa, Wataru Inada, Ippei Gyōbu, Kenji Teraoka, et Takayuki Yanase) qui se sont occupés de créer des méchas. Chacune des cinq grandes entreprises du consortium Benerit s’est vue attribuer un designer, ce qui permet de leur créer une véritable identité visuelle.
Côté bande originale c’est Takashi Ohmama qui est aux manettes. Le premier et punchy opening de la série intitulé Shukufuku (祝福, The Blessing?) est interprété par le duo YOASOBI alors que le premier ending intitulé Kimi yo Kedakaku Are (君よ 気高くあれ, You are my Nobility?) est l'œuvre de Shiyui et Ryo.

Aerial

Cette première saison de MSG : The Witch from Mercyury est en relative demi-teinte. D’un côté, il est appréciable de voir une telle qualité de réalisation et un renouveau de la licence avec quelques choix audacieux, mais de l’autre la narration, parfois longue à se mettre en place, et le duo de protagonistes principales peut parfois rebuter (de vraies têtes à claques par moment). Cependant, cette longue introduction permet de bien mettre en place les relations entre les personnages, d’en montrer différentes facettes qui les éloignent des clichés. La saison se termine par un épisode magistral qui montre bien que la série n’a rien à envier à ses prédécesseuses avec un revirement impressionnant et un cliffhanger insoupçonné.

Titre alternatif : Mobile Suit Gundam: The Witch From Mercury
Titre original : Kidō Senshi Gundam: Suisei no Majo / 機動戦士ガンダム 水星の魔女
Série TV · Japon Japon · 12 × 24 min
Origine : Œuvre originale
Diffusion terminée : du 02/10/2022 au 08/01/2023 · Saison : automne 2022
Début de diffusion en simulcast/streaming : 02/10/2022
Genres : Action - Drame - Science-fiction
Thème : Mechas
Studio d'animation : Bandai Namco Filmworks, SUNRISE
Studio d'animation 3D : Graphinica
Simulcast / streaming : Crunchyroll

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