Cela fait presque deux mois que les structures culturelles ont enfin pu rouvrir. Si la fréquentation est encore frémissante et souvent inférieure aux jauges sanitaires (les nouvelles directives gouvernementales ne risquent pas d'améliorer les choses dans l'immédiat), il n'en demeure pas moins que de splendides expositions sont déjà accessibles partout en France. Petit tour d'horizon !

Un été avec le musée de Cluny : Voyages des œuvres

LES ŒUVRES EN VOYAGE !
 

LA DAME À LA LICORNE AUX ABATTOIRS DE TOULOUSE
Du 30 octobre 2021 au 16 janvier 2022, le chef d'œuvre du musée, "La Dame à la licorne", fera l'objet d'un prêt exceptionnel aux Abattoirs de Toulouse, musée d'art moderne et contemporain.
Les six tapisseries seront mises en dialogue avec des œuvres d’artistes contemporaines autour de la question du respect de la nature et de la représentation féminine et mettront en exergue l'influence du Moyen Âge sur l'art contemporain. La tenture sera également mise en regard avec le chef d’œuvre textile des Abattoirs, le rideau de scène de Picasso, "La Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin", réalisé en 1936.

PRÊTS D'ŒUVRES EN FRANCE ET À L'ÉTRANGER

En attendant la fin des travaux et la réouverture du musée, la politique de prêts d’œuvres est maintenue pour continuer à faire vivre nos collections.

Le musée accompagne plusieurs projets d’exposition en France : six œuvres sont en prêt au musée des Beaux-Arts d’Amiens à l’occasion de l’exposition "Les Puys d’Amiens, chefs-d’œuvre de la cathédrale Notre-Dame", trois sont au musée Denon (Chalon-sur-Saône) dans l'exposition "Miroir du Prince, la commande artistique des hauts fonctionnaires bourguignons", une paire de fibules aquiliformes est présentée au Palais Galliera (Paris) dans l'exposition "Gabrielle Chanel. Manifeste de mode" et La valve de miroir de Tristan et Yseult est exposée au musée de Saint-Antoine-l’Abbaye dans l’exposition "La forêt, un Moyen Âge enchanté ?".

Depuis son retour du musée d’Erfuhrt fin juin, la bague de mariage du trésor de Colmar fait l’objet d’un prêt exceptionnel au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Elle rejoint le parcours permanent du musée aux côtés des judaica de la collection Strauss, dépôt fondateur du MahJ par le musée de Cluny.

Concernant les oeuvres présentées à l’étranger, la cinquantaine d’œuvres prêtée au Louvre Abu Dabi à l’occasion de l’exposition "Furûsiyya, l’art de la chevalerie entre Orient et Occident" a fait son retour au musée. Par ailleurs, le prêt du Retable de Kalkar au musée de Schnütgen (Cologne) pour l’exposition "Maître Arnt le sculpteur. Créateur d’œuvres aux âmes vibrantes" avait quant à lui été exceptionnellement prolongé à la fermeture de l'exposition fin septembre 2020 jusqu'en juin 2021. Il est depuis de retour à Paris.

Yan Pei-Ming à l'honneur au musée Unterlinden de Colmar | Prolongation jusqu'au 11 octobre 2021

Vues d'exposition "Au nom du père" - Photographie : Clérin-Morin © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2021

Jusqu’au 11 octobre 2021, le Musée Unterlinden à Colmar consacre une importante exposition à l’artiste Yan Pei-Ming, peintre contemporain mondialement reconnu pour ses tableaux de taille monumentale, souvent monochromes, brossés à large coups de pinceaux.

En écho au célèbre Retable d’Issenheim, chef-d’œuvre de ses collections, le musée présente une lecture inédite de l’œuvre de l’artiste dont l’esprit et le travail coïncident avec les thèmes de la filiation, du sacré et du sacrifice, traités par Grünewald cinq siècles plus tôt.

Cette exposition intitulée « Yan Pei-Ming – Au nom du père », invite le visiteur à parcourir quatre décennies de la carrière du peintre. Elle rassemble de façon exceptionnelle en France plus de cinquante tableaux majeurs et une douzaine de dessins et aquarelles issus d’institutions publiques et de collections privées d’Europe et de Chine, ainsi que du fonds personnel de l’artiste.

Retrouvez-ci dessous mon article sur cette très belle exposition😊

Une exposition temporaire onirique Fantaisies héroïques : Facteur Cheval / J.R.R. Tolkien et Joseph Cadier, Gustave Doré, Camille Henrot, Claude-Nicolas Ledoux Jusqu’au 5 septembre 2021

Vue de l’exposition Fantaisies héroïques – Crédits Palais idéal du facteur Cheval / Photos : Origins studio Joseph Cadier, Monument Indou et ses grottes pittoresques, 1895, Collection Musée de la Poste, Paris

Avec Fantaisies héroïques, le Palais idéal propose de plonger dans les univers graphiques et oniriques du facteur Cheval et de J.R.R. Tolkien à travers des dessins, des gravures, des éditions, trois grandes tapisseries Tolkien prêtées par la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson et même l'anneau du Seigneur des anneaux de la Monnaie de Paris.

Mettant les deux œuvres en dialogue, l'exposition tisse des liens entre les deux auteurs que ce soit l'éloge de la nature, la marche, le goût de l'écriture et leurs inspirations provenant des gravures du XIXe siècle.

Facteur le jour, Ferdinand Cheval bâtissait son Palais la nuit. Professeur d’université le jour, J.R.R. Tolkien écrivait et dessinait la nuit. Tous deux ont produit une œuvre magistrale en parallèle de leur profession. Bien que J.R.R. Tolkien n’ait jamais visité le Palais idéal, l’exposition se plaît à esquisser une filiation imaginaire entre les deux auteurs en insistant sur les pouvoirs de l’image. Elle ouvre toujours plus le champ de l'imaginaire et résonne des mots de Tolkien « un seul rêve est plus puissant qu'un millier de réalités ».

Ferdinand Cheval, Palais idéal du facteur Cheval, vers 1882 graphite et crayon de couleur sur six feuilles de papier juxtaposées et collées, 32,5 cm x 96,8 cm Collection Musée de la Poste, Paris
Inédit : le dessin du Facteur Cheval fait son retour au Palais idéal !

Après en avoir rêvé pendant 10 ans, en 1882, Ferdinand Cheval couche sur le papier un dessin préparatoire – unique document de ce genre – qu'il suivra pendant 20 ans pour réaliser la façade Est de son « palais de fées ». Pour la première fois, ce dessin, provenant de la collection du Musée de la Poste à Paris, revient à Hauterives, là où il a été conçu par Ferdinand Cheval.

Dans l’intimité de Gustave Flaubert au musée Flaubert et d’Histoire de la Médecine du 1er juillet au 12 décembre 2021

2021 est une année essentielle pour le musée Flaubert et d’histoire de la médecine situé dans la maison natale de Gustave Flaubert.

L’année du bicentenaire de la naissance de l’écrivain normand coïncide en effet avec la nouvelle gestion du musée par la Métropole Rouen Normandie depuis le 1er janvier. Un nouvel élan s’offre au musée Flaubert et d’histoire de la médecine qui intègre ainsi la Réunion des Musées Métropolitains

Léopold Bernstamm, Buste de Gustave Flaubert, 1900. © Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie, Musée des Beaux-Arts

Dans l’intimité de Gustave Flaubert, du 1er au 12 décembre 2021, dans le cadre de Flaubert 21, est une exposition biographique et iconographique qui a pour but de rendre plus familiers l’image et l’univers familial de l’écrivain, à travers ses portraits et ceux de ses proches.

Anonyme, carte postale et timbre Flaubert, 1952. © Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie, Musée Flaubert et d’histoire de la médecine

Elle retrace la vie de l’écrivain depuis son enfance heureuse passée à l’Hôtel-Dieu de Rouen et la naissance de sa vocation littéraire jusqu’à sa disparition en passant par les décès de son père et de sa sœur en 1846 qui le marquèrent profondément. Le point d’orgue de l’exposition sera le masque mortuaire de l’écrivain qui n’a jamais été exposé à Rouen depuis sa création en 1880.

Achille Lemot, « Flaubert faisant l’autopsie de Madame Bovary », 1869. © Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie, Musée Flaubert et d’histoire de la médecine

L’exposition ne s’arrête pas là et présente également de l’iconographie posthume qui comprend des portraits imaginaires, commémoratifs, des caricatures ou encore des timbres qui appartiennent aux collections du musée et de la bibliothèque patrimoniale Villon. Elle fera également découvrir aux visiteurs, à travers des documents d’archives, les différentes étapes de rénovation de la chambre natale en 1921, un moment particulièrement important pour le musée.

Philippe Druillet, Salammbô © Editions Glénat © ADAGP, 2021
À voir au musée des Beaux-Arts de Rouen : Salammbô. Fureur ! Passion ! Éléphants !  du 21 mai au 19 septembre 2021

Grand temps fort de Flaubert 21, cette exposition labellisée d’intérêt national présente un parcours inédit consacré à l’œuvre de Gustave Flaubert réunissant près de 350 œuvres, objets, images, issus des collections publiques et privées françaises et européennes.

Cette exposition inédite, ambitieuse et transdisciplinaire - art, littérature, opéra, cinéma, photographie, bande dessinée, archéologie… - révèle la portée considérable du roman Salammbô sur tous les arts, ainsi que son actualité et son héritage dans l’histoire de la Méditerranée.

L’exposition se déroule en trois temps. On trouve d’abord les sources sur lesquelles Flaubert a pu s’appuyer, du mythe de Carthage tel qu’on le connaît à travers Didon ou l’histoire des guerres puniques, aux débuts de l’archéologie carthaginoise.
L’exposition explore ensuite l’immense postérité artistique du roman et enfin, elle donne l’occasion d’aborder le développement des recherches archéologiques, des pionniers de l’archéologie punique jusqu’aux fouilles entreprises sous l’égide de l’Unesco et de faire ainsi écho aux questionnements actuels autour de l’archéologie carthaginoise.

Retrouvez mon article sur cette exposition particulièrement réussie 🤩 :

« LES BRIQUES LEGO® FONT LEUR CINÉMA EN MUSIQUE » jusqu’au 19 septembre 2021 au MuPop à Montluçon

Jusqu’au 19 septembre prochain, le MuPop présente une exposition originale et ludique qui au travers de l’iconique brique LEGO® souhaite célébrer le mariage de la Musique et du Cinéma.

Titanic © Labo Kréa

« Les briques LEGO® font leur cinéma en musique » propose en effet un voyage dans l’univers de la musique de film grâce à des scènes de films cultes recrées en briques LEGO®, une quarantaine de points d’écoute, des compositeurs emblématiques, un brick film (cinéma d’animation) créé spécialement par Maxime Marion et Kloou, une frise chronologique montrant l’évolution de cet art depuis ses débuts et la présentation d’un instrument rare et surprenant qui fonctionne avec des ondes : le Thérémine, instrument présent dans certaines mu­siques de films comme Il était une fois dans l’Ouest ou encore Mars attacks…

Inception © Labo Kréa

L’exposition rend hommage à d’illustres compositeurs tels que Michel Legrand, Vladimir Cosma, John Williams ou Ennio Morricone et à de nombreuses œuvres emblématiques qui sont le fruit de l’union indéfectible entre ces deux arts et qui ont marqué la mémoire collective ; citons pour exemple : Jurassic Parc, Star Wars, Les Bronzés ou Le Grand Bleu.

Et pour compléter la visite de cette exposition temporaire, le MuPop propose aux plus jeunes de participer à des ateliers LEGO® pour y construire des instruments de musique en briques, tout en développant des compétences spatiales et logiques, en s’amusant et en musique.

L’univers LEGO® est un miroir décalé du monde des humains, simplifié, possédant un langage propre. C’est un art du détournement qui mène au surréalisme. Il amène, souvent, poésie, humour, étonnement et même... réflexion !

Ainsi fait-il une (re)création de scènes cultes et fait du musée une récréation.

Le MuPop - MUSIC MUSEUM (Musée des Musiques Populaires) à Montluçon abrite la plus grande collection d’instruments de France qui retrace - au long d’un parcours riche et interactif - 200 ans de musique populaire.

 Avec ses 3500 instruments et objets musicaux, ce musée de 3300 m2 à l’architecture moderne veut rendre hommage aux musiques populaires, du 18ème siècle aux années 1990, qui ont marqué des générations et témoignent de l’évolution de notre société.

Il invite petits et grands, amateurs et néophytes, à une immersion dans une histoire musicale partagée, au travers d’une expérience sensorielle inédite et réjouissante

Apichatpong Weerasethakul à l’Institut d’art contemporain Villeurbanne avec Periphery of the Night jusqu'au 28 novembre 2021

Alors que son dernier film Memoria est en sélection officielle du Festival de Cannes 2021, l’IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes consacre à Apichatpong Weerasethakul, déjà Palme d’or en 2010 avec Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, une importante exposition monographique.

Intitulée Periphery of the Night, cette exposition d’une ampleur encore inédite pour une institution publique française présente, jusqu’au 28 novembre prochain, son œuvre singulière et expérimentale.

Power Boy (Villeurbanne), 2021 © Kick the Machine

De films en œuvres plastiques, d’environnements en vidéos, une conception élargie du cinéma s’incarne chez cet artiste qui conçoit l’image en mouvement comme le déploiement de notre âme, une interface laissant filtrer les différents processus, visibles et invisibles, qui nous animent. Proposant pour l’intégralité des espaces un projet immersif où animaux et humains, fantômes et forêts, vivants et morts cohabitent dans des entre-mondes ensommeillés, l’artiste fait écho aux approches perceptuelle et cosmomorphe de l’IAC et du Laboratoire espace cerveau : l’obscurité de ses œuvres se charge d’une puissance subversive, comme si l’expérience de la nuit pouvait nous transformer et réactiver notre conversation avec le vivant. Au cœur de cette pénombre alternative, il s’agit de déployer une écologie relationnelle qui soit une véritable science de la compassion.

Vues de l'exposition Apichatpong Weerasethakul - Periphery of the Night, du 2 juillet au 28 novembre 2021 à l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne © Studio Hans Wilschut

L’artiste, né à Bangkok en 1970, a grandi à Khon Kaen dans le nord-est de la Thaïlande. Il obtient un diplôme d'architecture, puis une maîtrise de cinéma à l'Université de Chicago. Sa découverte, à l’âge de 24 ans, des cinéastes expérimentaux américains le marque durablement. Depuis son premier long métrage (Mysterious Object at Noon), ses films et ses expositions lui ont valu une large reconnaissance et de nombreux prix en festival, dont deux prix du Festival de Cannes. Il vit et travaille aujourd’hui à Chiang Mai en Thaïlande.

Vues de l'exposition Apichatpong Weerasethakul - Periphery of the Night, du 2 juillet au 28 novembre 2021 à l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne © Studio Hans Wilschut

Avec Periphery of the Night, Apichatpong Weerasethakul propose pour l’intégralité des espaces de l’IAC un projet immersif composé d’une vingtaine d’œuvres, incluant des pièces inédites. Le parcours, jalonné de chambres obscures, multiplie les supports et les dispositifs de projection, façonnant autant d’environnements initiatiques où s’exerce un véritable art de la dilatation. Porté par le rythme envoûtant des vidéos, leurs jeux d’ombres et de lumières, le tissu sonore pénétrant qui les accompagne, le visiteur est invité à circuler de l’une à l’autre dans un état de conscience altéré, à la lisière entre la veille et le sommeil.

Vues de l'exposition Apichatpong Weerasethakul - Periphery of the Night, du 2 juillet au 28 novembre 2021 à l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne © Studio Hans Wilschut

C’est cette lisière, cette « périphérie » nocturne que l’artiste explore, lui qui a passé son enfance en bordure de la jungle. La périphérie de la nuit : un espace-temps distinct et pourtant à portée de main, à quelques encablures du jour.

Commissariat : Nathalie Ergino, directrice de l’IAC, assistée d’Elli Humbert

Le projet est porté par l’Institut d’art contemporain (IAC) Villeurbanne, en partenariat avec la Galerie kurimanzutto (Mexique) qui représente l’artiste

"Michel Nedjar. Filiations", une exposition du domaine départemental de Chamarande, du 25.09.21 au 08.01.2022

En partenariat avec le LaM - Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut

Michel Nedjar - Sans titre (Coudrage), 2013 (recto). Coudrage sur tissu et papier 104 x 143 cm-Collection de l’artiste.Photo : LaM – Nicolas Dewitte

À l’automne 2021, le domaine départemental de Chamarande (en Essonne, direct en RER C) consacrera l’ensemble de ses espaces d’exposition à l’œuvre plurielle de l’artiste Michel Nedjar et au basculement qu’il connait au milieu des années 2000 entre une première période, sombre et chthonienne, et une seconde période, plus lumineuse voire solaire.

L’exposition s’organisera en deux volets. Le premier, présenté dans les espaces d’exposition du château, reviendra sur l’œuvre personnelle – entre poupées, dessins et cinéma expérimental – de l’artiste, depuis ses premières créations dès le début des années 1970, pour se concentrer plus particulièrement sur sa période la plus récente. Il donnera à voir le tournant que Michel Nedjar opère en 2004, avec la création des Poupées Pourim à l’occasion d’une commande de Nathalie Hazan-Brunet pour le musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris. La découverte du sens profond de la fête de Pourim, qui met en scène un retournement du sort et une rédemption, sera déterminante dans les voies que l’artiste explore aujourd’hui.

Depuis près de cinquante ans, cet artiste hors catégorie évolue sur le fil, celui qui marque la lisière entre l’art dit « brut » et celui dit « contemporain ». Arpenteur chevronné des mondes imaginés ou imaginaires de créateurs singuliers, collectionneur d’objets humblement façonnés par des hommes et des femmes du commun ou des autodidactes à partir des moyens du bord, créateur lui-même, souvent identifié comme « brut » ou « outsider », Michel Nedjar a noué des liens nombreux et multiples avec des auteurs d’art brut et leurs œuvres. Fondateur en 1982, avec Madeleine Lommel et Claire Teller, de l’association L’Aracine, il a contribué à la collecte d’œuvres pour que L’Aracine devienne le premier musée d’art brut en France, situé alors à Neuilly-sur-Marne. Après la fermeture du musée en 1995 et la donation de la collection à Villeneuve-d’Ascq, Michel Nedjar a accompagné toutes les étapes de la nouvelle vie de l’art brut dans un musée d’art moderne et d’art contemporain, le LaM.

Le second volet présenté à l’Orangerie, sous le commissariat de Savine Faupin, conservatrice en chef, en charge de l’art brut au LaM - Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, reviendra sur ce réseau de fils, cette toile tissée par Michel Nedjar, en présentant une sélection d’œuvres issues de la plus importante collection d’art brut en France.

Le catalogue de l’exposition, sous la direction de Nathalie Hazan-Brunet, conservatrice honoraire de la collection d’art moderne et contemporain du musée d’art et d’histoire du Judaïsme, comprendra des textes de François Ardeven, Jean-Michel Bouhours, Philippe Comar et Savine Faupin.

Les expositions de la rentrée au CRAC Occitanie à Sète

Exposition personnelle de Jimmy Robert et exposition d’Antoine Renard lauréat du prix Occitanie Médicis du 9 octobre 2021 au 6 février 2022

Jimmy Robert, Sans titre (Ompdrailles), 2013. Tirage jet d’encre d’archives. Courtesy de l’artiste ; Stiger Van Doesburg, Amsterdam et Tanya Leighton, Berlin.
Jimmy Robert : Appui, tendu, renversé

L’exposition retrace le parcours de Jimmy Robert depuis plus de 20 ans à travers des sculptures, des films, des installations, des performances et des oeuvres sur papier. Depuis le début des années 2000, Jimmy Robert place l’identité et la représentation du corps noir au centre de sa démarche. Le corps est abordé comme un territoire au croisement de l’intime et du politique tout en démontant les mécanismes contradictoires de désir et de peur en jeu dans notre regard sur l’Autre.

Cette exposition est réalisée en co-production avec Nottingham Contemporary et le Museion de Bolzano.

Antoine Renard, Sans titre (Olfa-chitecture study 02), 2020. Photo Galleria Mario Iannelli. Courtesy de l’artiste et de Galleria Mario Iannelli.
Antoine Renard : Pharmakon

Lors de sa résidence à la Villa Médicis, Antoine Renard a développé une recherche autour du parfum, et plus particulièrement son rôle dans les pratiques de soin et de guérison. À travers une étude des cultures antiques et chrétiennes, il s’est penché sur l’utilisation du parfum dans sa relation à l’invisible et au magique, au divin. Il produit au Crac Occitanie une installation vidéo et sonore ainsi qu’une série de nouvelles sculptures en cire ou en aluminium accompagnées de différents parfums. Ceux-ci activent des souvenirs enfouis, comme autant de supports à la mémoire et à l’architecture psychique.

Le Mrac Occitanie à Sérignan présente ses deux prochaines expositions de l'automne : Anne et Patrick Poirier & Laurent le Deunff à découvrir dès le 9 octobre 2021

Anne et Patrick Poirier : La mémoire en filigrane du 9 octobre 2021 au 20 mars 2022

L’exposition La mémoire en filigrane propose une déambulation dans l’espace méditerranéen et dans le temps de la mémoire d’Anne et Patrick Poirier, avec des travaux de la fin des années 1960 à aujourd’hui, pour certains jamais ou rarement montrés.

Le travail protéiforme d’Anne et Patrick Poirier, d’une très grande diversité de médiums et d’échelles, porte sur la question de la mémoire et s’attache à rendre compte de la fragilité du monde. « Nous nous sommes, dès le début de notre travail, passionnés pour l’archéologie et les villes en ruines, et, à travers elles, pour l’architecture parce que nous pressentions le rapport étroit entre archéologie, architecture, mémoire et psyché. Et nous avons compris que l’architecture, qu’elle soit en ruines ou pas, pouvait être une métaphore de la mémoire et de la psyché » (Anne et Patrick Poirier).

Loin d’être seulement une recherche sur des formes archéologiques, le travail d’Anne et Patrick Poirier est une exploration obsessionnelle, distanciée et ludique de l’histoire qui nous permet de comprendre notre présent et d’entrevoir le devenir de nos sociétés.

Laurent le Deunff : My prehistoric past du 9 octobre 2021 au 20 mars 2022

Le scénario de l’exposition My Prehistoric Past consacrée à Laurent le Deunff est narré par des trompes d’éléphants, des chats baillant et narguant le visiteur dans des ateliers d’artistes ou encore des vers de terre creusant un terrier dans un décor minimal - minéral.

L’exposition se déroule telle une fable prétexte à libérer l’imagination où les frontières entre fiction et réalité sont brouillées. Dans ce contexte, My Prehistoric Past est une invitation à une exploration, une machine à voyager dans le temps. Il s’agit de donner à voir un récit pluridisciplinaire d’une culture riche de sensibilité, adroite et ambitieuse.
Laurent le Deunff présente avec ironie son archéologie à travers l’univers infini de la création des formes. Les motifs, les figures et les scènes entretiennent des relations évidentes avec la nature, l’enfance et l’artisanat, et produisent de multiples résonances à la fois anecdotiques et hantologiques.

When Looking Across the Sea, Do You Dream ? Otobong Nkanga à la Villa Arson, à Nice jusqu'au 19 sept. 2021

Otobong Nkanga (née en 1974 au Nigeria et vivant aujourd’hui à Anvers en Belgique) offre à voir des images qui révèlent une forte puissance d’évocation. Une grande diversité de supports et de matériaux donne forme à des œuvres inspirées de la terre, de ses ressources surexploitées et des récits qui en découlent. Son art se situe au croisement des constructions du temps et des civilisations pour aller au-delà de nos horizons, vers d'autres climats, d'autres économies.

Cette première exposition monographique d’ampleur en France se déploie comme un parcours faussement déstructuré, non chronologique, qui privilégie les correspondances thématiques et esthétiques afin d’appréhender les méandres de son univers.

Otobong Nkanga ne souhaite pas s’arrêter aux cadres de l’Histoire. C’est pour cette raison qu’elle a choisi de rédiger le titre de son exposition sous la forme d’une question et d’une invitation à regarder au-delà des horizons, au-delà des poncifs et de nous-mêmes, « d’aller au-delà de l’Europe, vers d’autres climats, d’autres économies »,comme elle le dit si bien. Ce titre est également l’amorce d’un court poème qui rebondira à la fin de l’été au centre d’art contemporain Castello di Rivoli (Italie) qui produit un ensemble de nouvelles œuvres pour une exposition prévue du 20 septembre 2021 au 30 janvier 2022.

 

Cet été, le château de Fontainebleau propose un plein de plaisirs et d'émotions, à vivre et partager !

Festival des Écoles d'art américaines

Du 4 au 31 juillet, les Écoles d’art américaines de Fontainebleau fêteront leurs 100 ans ! Leurs notes de musique résonneront dans le jardin Anglais. Des conférences, des visites guidées et des promenades musicales rythmeront le mois de juillet. Un concert exceptionnel de Martha Argerich se déroulera dans la cour Ovale le 21 juillet 2021.

LES VISITES GUIDÉES 2021

Appartement Invités © Sophie Lloyd

Visites guidées « Fontainebleau secret »

Les visiteurs découvrent les salles historiques habituellement fermées comme l’appartement 49 ! Ils déambulent, d’une manière privilégiée, dans des lieux méconnus et plongent dans de véritables « secrets d’histoire ».

Durée : 1h30.Tous les jours sauf le mardi.

Tarif : 5 € en supplément du billet d’entrée pour les moins de 26 ans et 7 € à partir de 26 ans.

Théâtre Impérial © Sophie Lloyd
Visites guidées nocturne « Une nuit d’été à la cour »

Les visiteurs deviennent les invités de la cour de France ! Ils découvrent les jardins à la nuit tombée puis déambulent dans les salles emblématiques du château, mais aussi dans les espaces plus méconnus, dans une atmosphère unique.

Du 8 juillet au 31 juillet, tous les jeudis et samedis à 21h. Durée : 2h.

Tarif : 13 € en supplément du billet d'entrée.
 

Vue Aérienne © Pascal Crapet
Visites guidées « Le château vu des jardins »

De la cour Ovale à la cour d’Honneur, le public découvre les grandes étapes de construction du château et des jardins, leur évolution au fil des siècles et les défis techniques auxquels ont été confrontés les architectes.

Durée : 1h30.À partir du 1er juillet, tous les jours sauf le mardi.

Tarif : 5 € en supplément du billet d’entrée pour les moins de 26 ans et 7 € à partir de 26 ans.
 

 

Construire le château en Lego

Cet atelier créatif permet aux apprentis architectes de participer à la construction d’une maquette du château à l'aide des célèbres briques. Ils découvrent les grandes étapes de construction au fil des siècles et selon le bon plaisir des souverains qui l’ont habité.

Conseillé à partir de 8 ans.

Durée : 1h30.à partir du 10 juillet, tous les samedis et dimanches.

Tarif : 17 € avec le billet d’entrée pour les adultes, 7 € pour les moins de 26 ans.

 

© Emilie Brouchon
Visites « Enquête au château »

Les visiteurs se mettent dans la peau d'enquêteurs et doivent aider Vidocq, le futur chef de la Police de sûreté, a résoudre le mystère du vol de l'épée du Sacre.

Conseillé à partir de 7 ans.

Durée : 1h30. À partir du 10 juillet, tous les samedis et dimanches.

Tarif : 5 € en supplément du billet d’entrée pour les moins de 26 ans et 7 € à partir de 26 ans.

Visuels : bibliothèque de l'Empereur ©Sophie Lloyd
Visites guidées des Petits Appartements

La visite des appartements privés, permet une immersion dans la vie intime de Napoléon Ier et des impératrices Joséphine et Marie-Louise avec une découverte de l’exceptionnelle bibliothèque de l’Empereur restaurée.Les Petits Appartements sont accessibles uniquement en visite guidée.

Durée : 1h.Tous les jours sauf le mardi.

Tarif : 3 € en supplément du billet d’entrée pour les moins de 26 ans et 5 € à partir de 26 ans.

©Eric Sander
Visites guidées « Découverte du château »

Pour appréhender l’histoire du château et ce formidable foyer artistique qu’a été Fontainebleau, de ses origines jusqu’au Second Empire.

Durée : 1h30.Tous les jours sauf le mardi.

Tarif : 5 € en supplément du billet d’entrée pour les moins de 26 ans et 7 € à partir de 26 ans

À NE PAS MANQUER À LA RENTRÉE | La grande saison dédiée à la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier continue.

Le château donne rendez-vous aux visiteurs à la rentrée pour la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier. Reconstitutions historiques, exposition, colloques, podcasts, concerts ou visites : le public rencontrera l'Empereur dans le palais qu'il a voulu à son image.

    Exposition « Un palais pour l’Empereur. Napoléon à Fontainebleau » : du 15 septembre 2021 au 3 janvier 2022
    Résidence musicale de Thomas Hengelbrock et des ensembles Balthasar Neumann : du 17 au 26 septembre
    Colloque « La Seine-et-Marne et Napoléon : intimité, pouvoirs, mémoires » : 11, 12 et 13 octobre 2021
    Week-end de reconstitutions historiques « Napoléon Ier à Fontainebleau » : 16 et 17 octobre 2021

Et jusqu'à la fin de l'année 2021, le parcours de visite « Napoléon Ier à Fontainebleau » et d'autres formats comme le parcours de podcasts « un destin, huit oeuvres » ou l'application Little Globe Trotter « Napoléon à Fontainebleau ».

Ci-dessous mon article sur la restauration de la bibliothèque impériale de Fontainebleau et sur les festivités pour l'année Napoléon au château :

Retour à l'accueil