Dragon’s dogma, mini-série réalisée par le studio américain Sublimation et diffusée en exclusivité sur Netflix, plonge le spectateur dans un univers médiéval fantasy proche de celui du jeu vidéo éponyme.

Alors qu’il vit heureux avec sa jeune épouse dans un paisible village côtier, Ethan voit son monde s’écrouler le jour où un terrifiant dragon incendie la ville et tous ses habitants. Ethan tente de le combattre, mais en vain. Reconnaissant sa valeur, et suivant un certain sens de l’ironie, le dragon décide d’en faire un Insurgé. Ethan, qui jouit maintenant d’une force surhumaine, a juré de retrouver le dragon et de lui faire payer ses crimes. Dans sa quête, il est accompagné d’un pion, une jeune femme particulièrement douée en magie et en combats, qui est chargée de l’aider à mener sa quête à bien.

La quête de vengeance

Ethan se lance à la poursuite du dragon accompagné de Hannah, son pion attitré. S’il ne perd jamais son objectif de vue, il n’hésite pas, pour aider ceux qui croisent son chemin, à terrasser les autres monstres qui se dressent sur sa route : hydres, succubes, cyclopes et tant d’autres provoquant le chaos dans ce monde incertain où les nobles incapables ou véreux ne font guère régner l’ordre. Pour vaincre ces monstres toujours plus puissants et pernicieux, il fait appel à l’étrange pouvoir que lui a laissé sa tragique rencontre avec le dragon.

La chute de l’Homme

Au fil des 7 épisodes qui composent la série, l’on assiste à l’inexorable chute du genre humain dans des abîmes de bassesses. Avarice, luxure, gloutonnerie, paresse, tous les péchés capitaux sont illustrés de manière assez crue, mais pas inutilement trash.

Mais plus encore, ce qui frappe, ce sont les cheminements intérieurs qu’opèrent Ethan et Hannah au fil de leurs aventures. Elle, initialement froide et concentrée sur l’objectif, s’ouvre peu à peu aux autres tout en restant d’une fidélité sans faille à son Insurgé. Lui, très sensible et empathique, n’hésite pas à venir en aide à son prochain. Pourtant, même si la douleur de la perte de son épouse est toujours aussi vive, plus il combat de monstres puissants, plus quelque chose change en lui.

Du point de vue de la réalisation, l’ensemble est correct. Le character design est plutôt réussi mais manque parfois d’expressivité lors des phases de dialogues. Hanna peut faire penser à Claire de Claymore quand Ethan a plus la carrure imposante d’un Guts de Berserk. L’ambiance sombre et les combats dynamiques orchestrés en 3D (pas toujours jolis) permettent tout de même de nous plonger dans cet univers de dark fantasy médivisant.

La musique a été composée pour l'occasion par Tadayoshi Makino, le compositeur de l’opus vidéoludique chez Capcom.

Pour conclure, cette adaptation de Dragon's Dogma est très fidèle au scénario du jeu d’origine (plusieurs membres de l’équipe de Capcom ont participé à cette adaptation). La série est efficace et très courte ce qui permet de la visionner en moins de trois heures. J’ai particulièrement apprécié le générique de début que j’ai trouvé réussi, à l’image de vanités. Mais il faut reconnaître que la série est loin d’être parfaite.

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