Blanche Neige, les souliers rouges et les 7 nains : un classique revisité
22 juil. 2020Blanche Neige, les souliers rouges et les 7 nains de Hong Sungho sortira sur les écrans de cinéma le 29 juillet prochain. Pour toute la famille, un film d’animation plaisant qui aborde le sujet du paraître sous forme de conte de fée modernisé.
Blanche Neige recherche sept aventuriers pour l’aider à retrouver son père, le roi Neige, disparu peu après son mariage avec la belle Régina. Mais dans le pays des Contes de fées, les apparences sont trompeuses. Du beau au laid, il n’y a qu’un pas que la magie peut aisément franchir.
Sous les apparences
Tous les personnages du film ou presque ont une apparence trompeuse, qu’elle soit à leur avantage ou non.
Blanche Neige possède des souliers enchantés qui lui donnent l’apparence de la plus belle femme du royaume. Dès qu’elle les chausse, son physique se métamorphose, captant tous les regards. Si sa beauté lui attire immédiatement la sympathie de tous, cette situation la met mal à l’aise, elle qui assumait parfaitement son physique.
A l'opposé de cette beauté parfaite, les sept nains sont eux aussi victimes d’un sort qui les rend repoussants à qui les regarde. Ces anciens héros adulés pour leurs pouvoirs autant que pour leur plastique parfaite se retrouvent rejetés et n’ont plus qu’une obsession : briser le sort.
Régina, la belle mère de Blanche Neige est totalement obsédée par les souliers magiques de Blanche. Elle veut par dessus tout retrouver sa jeunesse et sa beauté qui lui ont permis de séduire le roi Neige et de s’emparer du trône.
Mais ce ne sont pas les seuls personnages dont le corps a subi la magie.
Les sentiments purs
Le film oppose frontalement le culte des apparences à la pureté des sentiments de l'héroïne. Tous sont superficiels et pensent que la beauté est signe de pureté, ce qui entraîne bien des bévues entre une belle sorcière qui dupe son monde et une princesse des fées au visage moins flatteur qu’attendu.
A l’opposé, Blanche Neige est une jeune femme pour qui les apparences ne sont que secondaires. Elle qui est loin de l’archétype de la princesse de conte de fées accepte son physique et celui des autres. Elle sait voir au delà des apparences pour s’intéresser à la vraie nature des êtres. Sa pureté morale est mise en avant à plusieurs reprises.
Graphiquement, le film est très joli et parfaitement réalisé. Le design des personnages est soigné sans être novateur et reflète bien les personnalités de chacun. Point très positif pour les parents : pas trop de chansons suraiguës. Pour finir, la voix de Blanche Neige, assurée par Melha Bedia, peut surprendre au début, mais apporte un côté moins policé à Blanche, ce qui correspond finalement à son personnage de princesse décalée.
Tout en conservant les références des contes de fées et les ressorts narratifs des grandes productions américaines, dont Disney, le film Blanche Neige, les souliers rouges et les 7 nains apporte un petit vent de fraîcheur par son propos sur l'obsession de l’apparence et son héroïne body positive attachante. Il s’agit d’un film pour petits (dès 6 ans) et grands tout à fait agréable. Une belle réussite pour un premier film en tant que réalisateur pour Hong Sungho.