Via Vitae où l'on découvre une facette moins connue de l'orfèvre Chaumet
13 janv. 2018Joseph Chaumet (1852-1928), connu pour ses bijoux et ses œuvres d'orfèvrerie est également un artiste du sacré. La Via Vitae ou chemin de vie en est le plus majestueux exemple. Sa conception débute en 1904. Cette pièces magistrale en or, argent, ivoire, pierres précieuses et marbre représente non seulement la vie du Christ mais fait apparaître la Trinité dans toute sa gloire sans oublier de mentionner les autres religions.
[NB : attention lecteur, cet article a été jugé trop compliqué pour ses lecteurs par un site web culturel à la mode !]
Pensée comme son chef d'oeuvre du compagnonnage, la Via Vitae mesure pas moins de 2m70 avec une base de 3m et pèse près de 3 tonnes. Chaumet passe 10 ans de sa vie à sculpter et assembler les différents matériaux précieux qui le composent. Rien n'est laissé au hasard sur cette sculpture rotative où Chaumet reprend l’adage médiéval “Rien n’est trop beau pour Dieu”
Chaumet y affirme sa foi chrétienne dans une période de grands bouleversements : séparation de l'Eglise et de l'Etat, affaire Dreyffus, loi Combe qui expulse les congrégations religieuses et disperses leurs biens. Dans ce manifeste, Joseph Chaumet sélectionne les matières les plus précieuses pour illustrer la vie du Christ de la Nativité à la Crucifiction en passant par les noces de Cana ou la Cène. Il y place de nombreuses personnifications dont les sept péchés capitaux ou encore l’Amour et la Justice.
Le revers de l’oeuvre, visible lors de la rotation, mentionne les plus grandes religions du monde sous leurs aspects les moins reluisants et de manière assez caricaturale.
Initialement destiné au trésor du Sacré Coeur, la Via Vitae n’a pas rejoint sa destination. Longtemps restée dans les salons privés de la maison Chaumet, l’oeuvre fut classée trésor nationale en 2000 avant d’être acquise et restaurée en 2004 et d’être déposée au musée d’Art sacré du Hieron où elle est aujourd’hui exposée.