Goldorak-XperienZ 1975-2021 : les 45 ans d’une icône célébrés à la MCJP du 15 septembre au 30 octobre 2021

Organisée par PRIME PROD, Goldorak (UFO Robot Grendizer, en version originale), le célèbre robot géant protecteur de la Terre célèbre dignement son 45ème anniversaire avec une exposition immersive événement à la Maison de la Culture du Japon jusqu’au 30 octobre 2021 : Goldorak XperienZ. L’occasion de revenir sur les origines de la série phénomène et sur sa popularité toujours d’actualité.

L’exposition Goldorak XperienZ couronne trois ans de travail minutieux, de recherches et de tractations avec Dynamic Planning, Toei Animation et de nombreux collectionneurs privés. Malgré l’impossibilité de se rendre au Japon à cause de la crise sanitaire, le commissaire d’exposition Olivier Fallaix et ses collègues Jeremy Cerrone (Président et fondateur de PRIME PROD), Alexis Tallone (Graphiste et plasticien), Hervé Laubeuf “Cocto” (Directeur et fondateur de l’agence MMC) et Vincent Monney (Directeur marketing et communication) n’ont pas à rougir du résultat tant les pièces présentées sont à la fois représentatives et qualitatives. Composée de quatre parties reprenant quatre thématiques, les visiteurs découvrent ainsi la genèse de l'œuvre, son auteur Go Nagai et les équipes des studios Toei Animation avec des dessins originaux, des celluloïds et des éléments de production dans la zone du Ranch du Bouleau Blanc.

Le Camp de la Lune Noire retrace le contexte de l’arrivée en France de Goldorak au travers des objets emblématiques des années 1970 et 1980 (produits dérivés, éléments de promotion, jouets, disques, génériques).
La zone du Centre de recherches aborde les thèmes représentatifs comme la peur du nucléaire, la préservation de la planète et de la nature ou l’idée d’un certain code d’honneur du combattant.
Enfin, la dernière partie représentée par la Planète Euphor illustre la place que Goldorak occupe dans la Pop Culture contemporaine et son influence auprès de nombreux artistes.

Goldorak, l’ambassadeur du « phénomène manga » en France

Créé en 1975 par Go Nagai au sein de la Toei Animation, Goldorak arrive à la télévision française au cours de l’été 1978. Contre toute attente, le succès est immédiat malgré les réticences des programmateurs qui trouvaient la série trop violente pour un programme pour enfant. Au contraire, le jeune public adhère très rapidement aux aventures du prince Actarus, défenseur de la Terre à bord de son puissant robot géant Goldorak. Colorée et innovante, la série contraste avec les héros jeunesse traditionnels et, si Goldorak n’est pas le premier dessin animé japonais diffusé en France, il est celui qui ouvre la voie à ce qu’il est de coutume d’appeler le “Phénomène manga” en France.

Le succès est tel que Goldorak fait la une de Paris Match et fait l'objet de nombreux articles dans les journaux de l’époque, tantôt élogieux tantôt critiques.
Parallèlement à la diffusion télévisée, les produits dérivés sont plébiscités de manière inédite  par les enfants et l’approvisionnement a du mal à suivre depuis le Japon, ce qui explique que des produits non officiels en provenance d’Europe se retrouvent également sur le marché.

Goldorak, une icône de la pop culture

toujours d'actualité

Diffusée à de nombreuses reprises jusqu’au milieu des années 1990, la série devient rapidement iconique et berce l’enfance de nombreux téléspectateurs. Une fois adulte, les jeunes fans n’oublient par le héros de leur enfance et Goldorak se retrouve alors sur des produits dérivés haut de gamme, des figurines de collections et inspire des artistes contemporains. Le retour du robot géant sur le petit écran dès 2013 permet de toucher un nouveau public en qui les thématiques de l’époque résonnent toujours, preuve s’il en faut de la qualité de son scénario.

La scénographie est haute en couleurs avec les décors et les silhouettes illustrant chacune des quatre parties thématiques. Les pièces les plus sensibles comme les dessins et les celluloïds provenant de collections privées principalement françaises sont protégées par des filtres et des vitres. La disposition des vitrines permet de circuler convenablement dans les allées et de s’approcher ou de reculer pour mieux apprécier les œuvres exposées. Enfin, des projections et des hologrammes ajoutent à la scénographie un côté dynamique et immersif.

Le choix des œuvres est en parfaite adéquation avec les thématiques, ainsi, fans de la première heure ou curieux passeront un agréable moment et trouveront dans l’exposition Goldorak Xperienz un véritable condensé de la saga iconique ainsi que de nombreuses anecdotes et secrets de fabrications. Les dispositifs immersifs n’étant pas installés au moment de ma visite, je ne peux en parler.

Tous les visuels ont été pris lors de l'exposition et retravaillés par mes soins.

Visuels : (c) Sandra B.-Katatsumuri No Yume2021