C'est officiel, nous sommes enfin déconfinés ! L'occasion de flâner, de retourner au cinéma, au théâtre et au musée tout en respectant les gestes barrières et le port du masque. Pour fêter cette bonne nouvelle, voici quelques propositions de visites pour les prochains jours !

 

A découvrir au Musée Unterlinden à Colmar dès la réouverture l'exposition « Yan Pei-Ming - Au nom du père »

Vues d'exposition "Au nom du père" - Photographie : Clérin-Morin © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2021

Un parcours inédit consacré à la vie et l’œuvre de Yan Pei-Ming

réunissant plus de 60 tableaux et dessins, dont un ensemble d’œuvres jamais montré au public et une nouvelle toile monumentale intitulée Pandémie, réalisée par l’artiste spécifiquement pour l’exposition, en prise avec l’actualité de la Covid-19.

Jusqu’au 06 septembre 2021, Musée Unterlinden à Colmar

Exposition gratuite pour les -18 ans tous les vendredis, samedis et dimanche

Jusqu’au 06 septembre 2021, le Musée Unterlinden à Colmar consacre une importante exposition à l’artiste Yan Pei-Ming, peintre contemporain mondialement reconnu pour ses tableaux de taille monumentale, souvent monochromes, brossés à large coups de pinceaux.

En écho au célèbre Retable d’Issenheim, chef-d’œuvre de ses collections, le musée présente une lecture inédite de l’œuvre de l’artiste dont l’esprit et le travail coïncident avec les thèmes de la filiation, du sacré et du sacrifice, traités par Grünewald cinq siècles plus tôt.

Cette exposition intitulée « Yan Pei-Ming – Au nom du père », invite le visiteur à parcourir quatre décennies de la carrière du peintre. Elle rassemble de façon exceptionnelle en France plus de cinquante tableaux majeurs et une douzaine de dessins et aquarelles issus d’institutions publiques et de collections privées d’Europe et de Chine, ainsi que du fonds personnel de l’artiste.

Dans la galerie du Musée Unterlinden (cabinet d’art graphique) qui relie le bâtiment ancien et l’extension contemporaine, l’exposition est introduite par un ensemble inédit de dessins de jeunesse de Yan Pei-Ming réalisé à la fin des années 1970 et au début des années 1980.

Le parcours se développe ensuite de façon magistrale par la présentation des peintures monumentales de Yan Pei-Ming déployées sur les deux niveaux de l’Ackerhof (la nouvelle aile du musée, réalisée par le cabinet d’architecture Herzog & de Meuron). Six sections chrono-thématiques illustrent plusieurs sujets récurrents et emblématiques du travail de l’artiste : Mao, Le Père, Bouddha, L’Homme de Shangaï, Paysage international, Autoportraits.

Le parcours s’achève par une toile monumentale intitulée Pandémie, œuvre inédite réalisée par Yan Pei-Ming pour l’exposition, en prise avec l’actualité de la Covid-19 et en écho au Retable d’Issenheim, chef-d’œuvre des collections du musée.

Maison de la culture du Japon : réouverture et nouveau volet de l'expo "Secrets de beauté - Maquillage et coiffures de l'époque Edo dans les estampes japonaises"

Second volet de l’exposition, avec un nouvel accrochage d’estampes, du 19 mai au 10 juillet 2021

À compter de sa réouverture le 19 mai 2021 et jusqu’au 10 juillet 2021*, la Maison de la culture du Japon à Paris présente le second volet de son exposition « Secrets de beauté. Maquillage et coiffures de l'époque Edo dans les estampes japonaises », une exposition inédite réunissant près de 150 estampes et 60 objets permettant de mieux connaître la pratique du maquillage, de la coiffure et les canons de la beauté à l’époque Edo (1603 – 1868).

Conçu en collaboration avec l’institut japonais POLA Research Institute of Beauty & Culture, le parcours présenté à la MCJP invite les visiteurs à porter un nouveau regard sur les estampes japonaises, à en comprendre les détails par le prisme d’une thématique aussi originale que féminine : les secrets de beauté. Portraits de belles femmes aux maquillages et coiffures d’une grande diversité, scènes de femmes à leur toilette, ou encore représentations fidèles d’ustensiles de maquillage... toutes ces estampes sont minutieusement décryptées et témoignent de l’importance sociale du maquillage dans le Japon d’Edo. De nombreux pinceaux, poudriers, miroirs, peignes et autres épingles à cheveux - réellement utilisés à l’époque Edo - sont également exposés aux côtés de perruques miniatures aux formes complexes.

Horaires : du mardi au samedi, de 11h à 19h

A partir du 9 juin : nocturne le jeudi jusqu'à 21h

Réservation obligatoire sur www.mcjp.fr

RÉOUVERTURE DU MUSÉE DE L'HOMME et de son exposition temporaire : Rire, la science aux éclats ! du 19 mai au 02 août 2021

Le Musée de l’Homme est heureux d'annoncer la réouverture de l'ensemble de ses espaces permanents et de son exposition temporaire Rire, la science aux éclats ! qui rappelle la place essentielle de ce langage universel dans le contexte actuel et le monde d’aujourd’hui.

Au programme : humour, rencontres, expériences et science pour toute la famille !

Conçue pour développer la curiosité, l’esprit critique et l’imaginaire du jeune public (dès 6 ans), le visiteur accédera à de nombreux contenus scientifiques à l’aide d’une quarantaine d’activités interactives et ludo-éducatives – jeux, applications, vidéos, installations, etc.- afin d’en apprendre plus sur le rire, de comprendre d’où vient ce phénomène commun à tous les âges, à toutes les cultures, à tous les milieux sociaux et à toutes les époques.

INFORMATIONS PRATIQUES

Réouverture des collections permanentes présentées dans la Galerie de l'Homme, et de l'exposition RIRE, la Science aux éclats !  :

tous les jours de 11h à 19h (sauf le mardi)

PROGRAMMATION EN LIGNE

Les mercredis 7, 21, 28 juillet et 4 août à 15h - Ateliers vacances Rire en famille

Les jeudis 8, 15, 22 et 29 juillet à 18h15 – Atelier de rigologie pour les adultes

inscription en ligne

Réouverture du Palais de la Porte Dorée le 19 mai 2021

Vue de l'exposition Ce qui s'oublie et ce qui reste. Photo Anne Volery - Palais de la Porte Dorée

Le public est invité à réserver ses billets pour découvrir la nouvelle exposition du Musée Ce qui s'oublie et ce qui reste et visiter l'Aquarium tropical à partir du 1er juin 2021.

Les espaces patrimoniaux de 1931 se visitent librement, sans réservation et dans la limite des jauges imposées.  

Exposition Ce qui s'oublie et ce qui reste du 19 mai au 29 août 2021 au Musée national de l'histoire de l'immigration

Née de la collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste explore la notion de transmission à travers les œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas.

Des récits intimes à une perspective historique large, Ce qui s’oublie et ce qui reste associe héritages et circulations et aborde les questions de frontières et de migrations, de liens entre générations, d’histoire et de mémoire de part et d’autre de la Méditerranée et au sein du continent africain. Peintures, tissages, sculptures, vidéos, installations, performances, parmi lesquelles des commandes réalisées auprès d’artistes représentatifs de la vitalité de l’art africain, s’attachent autant aux échanges qu’aux ruptures, à ce qui est oublié, omis, rendu invisible.

À rebours des représentations colorées d’une supposée production artistique africaine, Ce qui s’oublie et ce qui reste, oscillant entre continuité et points de rupture, souhaite tordre les clichés d’une identité visuelle associée au continent. Loin de construire un ensemble uniforme, les récits visuels des artistes se révèlent dans toutes leurs spécificités, facettes et complexité.   

Dans le cadre de la saison Africa 2020

RÉOUVERTURE DU MUSÉE CARNAVALET - HISTOIRE DE PARIS le samedi 29 mai 2021

À l’issue de quatre années d’importants travaux de rénovation, le musée Carnavalet - Histoire de Paris rouvre ses portes samedi 29 mai 2021. Une véritable renaissance pour le plus ancien musée de la Ville de Paris, situé au cœur du Marais et riche de plus de 625 000 œuvres.

Pour améliorer la qualité de l’accueil et de la médiation, la présentation des collections ainsi que l’accessibilité à tous les publics, le musée Carnavalet - Histoire de Paris a fait peau neuve. Quatre années d’intenses travaux - conduits par l’agence Chatillon Architectes associée à Snøhetta et l’Agence NC (Nathalie Crinière) - ont été nécessaires à sa rénovation. Complexe, le chantier a permis de restaurer les deux hôtels particuliers qui constituent le musée (Carnavalet et Le Peletier de Saint-Fargeau) mais aussi de repenser entièrement le parcours muséographique. Cette rénovation de grande ampleur s’est accompagnée d’une campagne de restauration sans précédent des 3 800 œuvres présentées dans le nouvel accrochage.

Exigeant et accessible, le nouveau musée Carnavalet ouvre ses portes à tous les amoureux de Paris.

Réouverture du musée Cognacq-Jay | nouvelle exposition "L'Empire des sens. De François Boucher à Jean-Baptiste Greuze"

L'exposition L’Empire des sens. De François Boucher à Jean-Baptiste Greuze ouvrira ses portes le 19 mai au musée Cognacq-Jay et sera prolongée jusqu'au 18 juillet 2021.

Avec cette exposition, le musée Cognacq-Jay explore le thème de l’Amour dans sa forme la plus licencieuse, au prisme des créations de Boucher et de ses contemporains - maître, rivaux ou élèves - tels que Watteau, Greuze et Fragonard. Ce dialogue révèlera comment Boucher, le peintre de Louis XV, s’impose comme une figure centrale du développement de l’art érotique au XVIIIe siècle.
Une centaine de peintures, dessins et estampes, qui traitent du désir autant qu’ils le suscitent, seront exceptionnellement réunis. Provenant de prestigieuses collections internationales publiques et privées, ces chefs-d’œuvre seront pour certains, présentés pour la première fois en France.

Le parcours de l’exposition prendra une nouvelle ampleur en se déployant exceptionnellement dans huit salles du musée.

Réouverture de la Cité de l’Économie et de son exposition temporaire Largo Winch, aventurier de l'économie du 29 mai 2021,  prolongation jusqu'au 31 décembre 2021

Citéco est heureux de pouvoir accueillir à nouveau tous les  publics dès 29 mai, à des horaires adaptés*. Les curieux pourront profiter - gratuitement jusqu'au 9 juin -  de son parcours permanent et de son exposition temporaire : Largo Winch, aventurier de l'économie, prolongée pour l'occasion jusqu'au 31 décembre 2021.

Largo Winch, aventurier de l'économie

À l’occasion du 30ème anniversaire de la célèbre saga de bande dessinée créée par Jean Van Hamme et dessinée par Philippe Francq (éditions Dupuis), Citéco rouvre du 29 mai au 31 décembre 2021 son exposition temporaire exceptionnelle spécialement conçue et produite par le musée : « Largo Winch, aventurier de l’économie », qui explore les liens entre le multimilliardaire humaniste et les grands thèmes de l’économie.

L’exposition est l’occasion de dresser un panorama de 30 ans de pratiques économiques et d’analyser les changements qui ont eu lieu depuis la publication du premier tome en 1990, tout en s’immergeant dans l’univers du héros qui hérite, à seulement 26 ans, d’un énorme empire financier.

L’exposition permet aux visiteurs de découvrir le grand talent des auteurs (le scénariste et créateur de la saga Jean Van Hamme, le dessinateur Philippe Francq et Éric Giacometti qui a repris le scénario depuis le 21ème tome) à travers une soixantaine de planches originales, d’objets, de reproductions, de vidéos et de décors.

*INFORMATIONS PRATIQUES

Entrée gratuite (parcours permanent et exposition temporaire) jusqu’au 9 juin inclus

Ouverture uniquement les après-midi (14h-18h du mardi au vendredi, et 14h-19h les samedis) jusqu’à nouvel ordre

Réservation en ligne sur citeco.fr, vente au guichet également le jour J, dans la limite des places restantes.

Réouverture de l'exposition "Magies - Sorcelleries" au Muséum de Toulouse ouverture le 19 mai 2021 et Prolongation jusqu'au 31 décembre 2021

Magie blanche, magie noire, enchantement, prestidigitation… la magie entre par la grande porte au Muséum.

Le Muséum de Toulouse s’est associé au musée des Confluences de Lyon pour proposer une exposition unique en son genre autour des magies. Mêlant collections historiques des deux musées et dispositifs magiques, l’exposition Magies Sorcelleries explore l’universalité et l’intemporalité des magies ainsi que la lisière entre savoirs scientifiques et savoirs occultes.

Les acteurs de la magie, de la figure du magicien à celle de la sorcière, ont façonné nos imaginaires mais révèlent des questions sociétales bien réelles, que ce soit une quête d’un réenchantement du monde, le souhait d’un retour à la nature et aux spiritualités ancestrales ou même des revendications féministes et progressistes.

Ce sont tous ces aspects et bien d’autres encore qu’explore l’exposition Magies-Sorcelleries. A travers une scénographie théâtralisée et immersive, totalement enchanteresse, l’exposition embrasse les magies et les
sorcelleries à travers le temps et l’espace et interroge notre rapport à l’autre et au monde, nos représentations actuelles et nos attentes.

« Magies-Sorcelleries sera non seulement l’occasion de questionner les rapports étroits que la magie entretient avec les sciences, notamment naturelles, mais aussi de s’interroger sur notre propre disposition à nous laisser illusionner»

Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse

Réouverture du Palais idéal du facteur Cheval

Vues du Palais idéal ©Frederic Jouhanin

Le Palais idéal du facteur Cheval est heureux de retrouver ses visiteurs ce mercredi 19 mai. Après plusieurs mois de sommeil, ce site patrimonial hors du commun, situé au cœur de la Drôme, à moins d’une heure de Lyon et Valence, peut enfin rouvrir ses portes aux nombreux touristes, curieux et admirateurs du facteur Cheval qui viennent des six coins de l’hexagone - et au-delà ! - pour découvrir ce labyrinthe de pierre à nul autre pareil.

L’accès se fera sur réservation obligatoire via le site internet et dans le respect des jauges et des gestes barrière.

mages des journaux Points d’Ironie disponibles gratuitement au Palais idéal

Dispersion : un projet en collaboration avec agnès b. du 19 mai 2021 jusqu’à épuisement des stocks - Gratuit

La célèbre créatrice de mode et collectionneuse d’art agnès b. s’associe à la réouverture du Palais idéal en mettant à disposition du public une large sélection de son fameux journal Point d’Ironie. Tout un chacun pourra repartir du Palais idéal avec des exemplaires de cette publication originale et haute en couleur !

Créé en 1997 par agnès b., Christian Boltanski et Hans-Ulrich Obrist, Point d’Ironie est une carte blanche donnée à un artiste, un 8-pages sur papier journal amélioré, identique pour chaque intervenant. Chacun est investi par un artiste qui se l’approprie pour en faire un objet d’art singulier. Au Palais idéal, servez-vous et repartez avec les cartes blanches de Christian Boltanski, Damien Hirst, Annette Messager, Yoko Ono, Agnès Varda…

Réouverture du MAMC+ de Saint-Etienne avec 4 nouvelles expositions (gratuites tout l'été!)

Déjà-vu. Le design dans notre quotidien jusqu’au 22 août 2021

À travers une sélection de 300 œuvres issues de la collection design du MAMC+ - l’une de plus importantes de France - l’exposition explore la notion de design domestique et invite le visiteur à redécouvrir les objets qui peuplent nos intérieurs depuis la seconde moitié du XXe siècle.

Vues de l'exposition « Déjà-vu | Le design dans notre quotidien » au MAMC+. Crédit photo : Aurélie Mole

Nous vivons tous avec des objets et grandissons avec eux… Des chaises aux cocottes de nos cuisines, des ordinateurs aux verres à eau, le design fait partie de notre quotidien, mais nous ne l’identifions pas toujours. Ancrées dans leur contexte, les pièces de design sont des miroirs de la société et des témoins de leur époque, à travers leur forme et leur matière. En explorant leur processus de création, leur raison d’être, l’exposition met en valeur la capacité du design à agir et à réagir à un contexte, en lien avec un territoire, son histoire et ses spécificités. Au-delà de l’impression de « déjà vu » que les visiteurs ne manqueront pas de ressentir face à certaines œuvres, les objets apparaissent comme des marqueurs culturels et des documents de notre histoire. Ils révèlent l’évolution de notre société. Cette exposition propose de « démystifier » le design, le rapprochant de nos problématiques quotidiennes et décortiquant le contexte de l’avènement de cette discipline.

Commissariat : Imke Plinta, urbano-graphiste allemande, consultante en design, enseignante et curatrice

++ ART CONTEMPORAIN ++

Hassan Sharif.  I am the single work artist jusqu’au 26 septembre 2021

Vues de l’exposition I am the single work artist de Hassan Sharif au MAMC+. Crédit photo : Aurélien Mole / MAMC+

Conçue en collaboration avec la Sharjah Art Foundation, cette rétrospective rassemble de manière exceptionnelle plus de 150 œuvres d’Hassan Sharif, artiste émirati pionnier de l’art conceptuel au Moyen Orient, rarement exposé en France.

Hassan Sharif (1951, Iran – 2016, Dubaï) est un pionnier de l’art conceptuel au Moyen-Orient. Artiste, enseignant, critique, il concourt à changer le paysage artistique de son pays pour l’affranchir de la calligraphie traditionnelle et demeure un des artistes les plus influents du monde arabe. Durant quatre décennies, Hassan Sharif développe un important corpus d’oeuvres : dessins, peintures, performances, sculptures et installations. Contrepied à cette foisonnante production, le titre de l’exposition I am The Single Work Artist [Je suis l’artiste d’une œuvre unique] suggère que cet ensemble doit être compris comme un seul geste conçu dans la durée et la répétition.

Commissariat : Hoor Al Qasimi, directrice de la Sharjah Art Foundation et Aurélie Voltz, directrice du MAMC+.

Vue de l'exposition d’Éric Manigaud « La mélancolie des vaincus » au MAMC+. Crédit photo : Aurélie Mole © ADAGP, Paris 2020

Éric Manigaud "La mélancolie des vaincus" jusqu’au 15 août 2021

Pour la première exposition d’envergure de cet artiste, le MAMC+ rassemble une soixantaine de dessins réalisés à partir de photographies d’archives, empreintes d’une mémoire collective sensible. Les sujets d’Éric Manigaud sont des épisodes historiques plus ou moins identifiés du XXe siècle : images de la Grande Guerre, portraits au cœur d’une unité psychiatrique ou de blessés d’Hiroshima, scènes de crime de la police judiciaire ou manifestations algériennes d’octobre 1961 à Paris…

Pour Éric Manigaud, le passage du document au dessin se fait dans l’antre noire de l’atelier, armé d’une gamme de crayons gras et de poudre graphite, effectuant des micro hachures centimètre carré par centimètre carré grâce à la projection de l’image agrandie sur le papier. Cette pratique «neutralise» la charge de l’image et offre un regard distancié sur les traumas du passé.

Commissariat : Aurélie Voltz, directrice du MAMC+

Vue de l'exposition de Léa Belooussovitch « Feelings on felt » au MAMC+. Crédit photo : Aurélie Mole © Léa Belooussovitch, courtesy de l’artiste Galerie Paris-Beijing

Léa Belooussovitch "Feelings on felt" jusqu’au 15 août 2021

Le MAMC+ Saint-Etienne Métropole présente la première exposition dans un musée en France de Léa Belooussovitch, jeune artiste française, installée en Belgique, lauréate de la 10e édition du Prix des Partenaires.

L’exposition, intitulée Feelings on felt, se concentre sur l’un des axes principaux de la pratique de Léa Belooussovitch, à savoir les séries de dessins qu’elle réalise, à main levée et au crayon de couleur, sur du feutre textile blanc à partir d’images de presse de nature violente. La trentaine d’œuvres réunies propose de dresser un bilan de cette approche singulière, initiée en 2015, qui réinterprète et donne un nouveau souffle à des photographies issues des médias pour en faire ressortir la part d’humanité qu’il y reste.

Commissariat : Alexandre Quoi, responsable du département scientifique du MAMC+

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