Il est des séries qui vous transportent, Violet Evergarden en fait assurément partie. Adaptée du Roman éponyme d’Akatsuki Kana, cette série de 13 épisodes réalisée par le prestigieux studio Kyoto Animation aborde de nombreux sujets difficiles avec délicatesse. 

Violet Evergarden est une orpheline entraînée dès son plus jeune âge à combattre. Cette redoutable enfant soldat rencontre un jour le major Gilbert Bougainvillea qui décide de s’occuper d’elle en lui offrant de l’affection et de l’éducation. Malheureusement, lors des derniers temps de la guerre, Violet et son mentor se retrouvent dans une mauvaise situation. Si lui est porté disparu, elle perd ses deux bras et se retrouve traumatisée. 

La nouvelle vie difficile pour une enfant soldat

Dès le début, Violet affiche un visage impassible, une grande rigueur et une volonté farouche de retrouver son mentor. Celui-ci ayant envisagé l’éventualité de son décès ou de sa disparition en mission souhaitait qu’elle soit adoptée par une branche de sa famille, les Evergarden. Ceux-ci acceptent, mais rapidement la jeune Violet cherche à savoir ce qu’il est devenu, et surtout à comprendre le sens des dernières paroles de celui qu’elle idolâtre. 

Un ancien ami du major, Claudia Hodgins, la prend finalement sous son aile et lui propose un travail de Poupée de souvenirs automatiques dans sa compagnie des postes afin de la réintégrer à la vie civile. Lui même ancien militaire gradé, il éprouve de l’affection et de la culpabilité vis à vis de Violet. 

Cette intégration est d’autant plus difficile que Violet ne sait comment agir avec ses semblables. Apparemment sans émotion, elle peine à tisser des liens. Pourtant son travail en contact avec les clients et ses collègues la pousse à s’ouvrir un peu plus, quitte à rouvrir les blessures du passé. 

Apprendre au contact des autres

A la recherche du sens des dernières paroles du major et de la signification du mot “amour” ces premières rencontres sont difficiles. Mais, peu à peu, elle est confrontée à l’amour d’une sœur pour son frère, des parents pour leurs enfants, ou encore la pureté des premiers émois d’une jeune fille de 14 ans.

Au début peu réceptive émotionnellement et trop directe dans ses déclarations, elle apprend les nuances des relations avec les autres. 

Désireuse de mener à bien ses missions quoi qu’il en coûte, elle est très dévouée envers ceux qui font appel à ses services. En écoutant leur histoire et leurs motivations, elle comprend finalement le sens des paroles du Major et les horreurs de son passé. 

Généralement contemplatif, plusieurs scènes d’actions impressionnantes ponctuent le récit qui brille particulièrement par une réalisation impeccable. Rarement une série animée aura été aussi belle de par ses sujets graves traités avec beaucoup de sensibilité et de pudeur. L’écriture particulièrement réussie rend chaque personnage attachant et m’a régulièrement tiré une petite larme. Le seul point que je ne comprends pas, c’est le nom de poupée de souvenirs automatiques, ces jeunes femmes sont des écrivaines publiques qui permettent à ceux qui ne savent pas écrire ou bien qui ne parviennent pas à exprimer sur papier leurs sentiments, de se faire entendre par les mots ! Elles n’ont donc rien de poupées automatiques, ce qui donne un sentiment mécanique et dénué de toute création et sensibilité à leur travail. 

Vous l’aurez compris, la série Violet Evergarden est une réussite totale qu’il serait dommage de rater. Elle est actuellement disponible sur Netflix. Une seconde saison est attendue avec impatience. Un film vient également de sortir au cinéma chez Eurozoom avant d’arriver sur Netflix également. 

2018 / 24min / Drame, Guerre, Science fiction, Romance, Animation
De Kana Akatsuki
Avec Yui Ishikawa, Takehito Koyasu, Daisuke Namikawa
Nationalité Japonaise

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