Ceux qui me connaissent bien le savent, je n’ai pas de tabou sur les règles. Ainsi, il y a quelques temps, je discutais avec une jeune femme de 19 ans, et là, stupeur ! Elle avait la tête pleine de préjugés et d’idées fausses, parfois farfelues sur les règles, qui m’ont laissée coite. Par exemple, “le sang des règles est sale”, “c’est le sang impur qui s'accumule et  “stagne” dans l’utérus” tout au long des 21 jours du cycle entre deux périodes de règles. Cette période est “d’ailleurs honteuse”. Il y en avait d’autres, mais je vais m’arrêter là. J’ai donc pensé, qu’à mon modeste niveau, je pouvais peut-être faire quelque chose. Après tout, cette question concerne, concernera ou a concerné une moitié de l’humanité, rien que ça. Je précise que les hommes ayant de nombreux aprioris sur ce phénomène feraient bien de lire l’article aussi, dans un but purement informatif. Je précise que je ne suis pas médecin et qu’en cas de doute, il faut s’adresser à un professionnel de santé. J’ai compilé plusieurs lectures pour aboutir à cet article.

Quelques rappels sur les règles

Premièrement, les règles sont NATURELLES et concernent tous les mammifères femelles ! Les cycles sont différents bien entendu, et les humaines ont leurs règles en moyenne 12 fois dans l’année, parfois 13 alors que les pandas femelles on un mini-cycle de 3 jours par an de fertilité, suivi d’un épisode de règles si elles ne sont pas fécondées (des fois, je me dis que c’est bien d’être un panda, rien que pour ça).

Les règles suivent un cycle moyen de 28 jours (règles incluses) chez une femme sans contraception ou problème hormonal. Ce cycle peut en fait varier de 21 à 35 jours selon les femmes. En cas de doutes, ne pas hésiter à prendre rendez-vous chez un.e gynécologue pour un bilan hormonal et une détection de troubles possibles au niveau des voies reproductives. On conseille un rendez-vous gynécologique une fois par an ou tous les deux ans pour contrôle, frottis et discussions contraceptives ou reproductives.

Cycle ovarien (image provenant de l'article http://www.cngof.fr/communiques-de-presse/103-le-cycle-menstruel?fbclid=IwAR1lVF4vRUaJT9LhLj7gbzaG5EgWrfseTdmc9RbuqC5EYYgYqzY1LX95xQQ)

Mais revenons aux règles. Durant le cycle, sous l’effet combiné des hormones comme les œstrogènes et la progestérone, l’utérus va fabriquer de l’endomètre ou dentelle utérine (c’est joli comme nom je trouve). Il s’agit d’un épaississement de la paroi utérine ainsi qu’une production de petits vaisseaux sanguins. L’utérus se prépare à recevoir un ovule fécondé qui va “nidifier”. Le pic de fertilité du cycle se trouve aux alentours du 14 e jour, là aussi c’est variable, et le stress ou un choc émotionnel peut perturber le cycle soit en accélérant l’ovulation, soit en la stoppant. Un ovule arrivé à maturité est expulsé par un des deux ovaires et, s’il n’est pas fécondé dans les deux jours, la cellule, car il s’agit bien d’une cellule, va tout simplement mourir.L’ovulation qui correspond à la libération de l’ovule par l’ovaire dure 24 h environ, la durée de vie de l’ovule est en moyenne de 12 à 24 h. Lors de l’ovulation, l’ovocyte a fait place dans l’ovaire au corps jaune qui va sécréter certaines hormones nécessaires à la nidation de l’œuf. Si l’ovocyte n’est pas fécondé, il va alors dégénérer et sera alors par la suite à l’origine de la dégénérescence du corps jaune qui cessera la production brutale d’hormones entraînant  des contractions de la muqueuse utérine qui se détache et s’élimine par le vagin au 21 ème jour : ce sont les règles ! La dentelle utérine va alors stopper sa production et, au bout de 21 jours, commencer à se désagréger et s’évacuer ! 

Il n’y a donc pas accumulation et stagnation de sang dans l’utérus comme dans un calice. Le sang qui s’évacue fait partie du système vasculaire normal. Ce n’est pas du sang impur ou je ne sais quoi. Les impuretés du sang sont filtrées par les reins, ils ne sont pas là juste pour nous dire de boire beaucoup dans la journée. C’est aussi parce que ce sang est riche que les femmes souffrent plus d’anémies que les hommes. Les petits ou moins petits caillots de sang qui sont expulsés (les trucs qui ressemblent à des morceaux de foie) sont des petits morceaux d’endomètre. Si leur taille dépasse très régulièrement celle d’un ongle, soit 1 cm de diamètre, et que vous avez de très fortes douleurs, allez voir un gynécologue, c’est peut-être un symptôme (entre autres) d’endométriose. L’endométriose, à divers stades, touche 1 femme sur 6 selon les dernières études et touche sévèrement 1 femme sur 10. 

La douleur des règles est provoquée le plus souvent par les contractions de l’utérus, les mêmes, en moins fortes, que pour l’accouchement. Les sensations de nausées ou la diarrhée sont causées par la chute du pic hormonal. Juste avant le début des règles, les hormones déjà citées arrivent à un pic avant de retomber brutalement. Ce pic entraîne généralement un ralentissement du côlon et quand le pic retombe, le côlon se dépêche d’évacuer son contenu. Ce n’est pas ragoutant, mais c’est l’explication...

Le pic hormonal explique aussi le syndrome pré-menstruel que subissent de nombreuses femmes. Donc messieurs, il est particulièrement mal venu et même misogyne de dire “ t’as tes règles ou quoi ?!” quand une femme est irritée. Vous n’avez pas idée de ce qui se produit dans le corps d’une femme avant et pendant les règles ! Si vous voulez avoir une idée, regardez Alien ! Là j’exagère un peu, quoique, ça dépend pour qui … Pour vous expliquer à vous les hommes ce qu’est la douleur des règles pour ⅔ des femmes dans le monde : les reins qui brûlent, le ventre qui brûle et se contracte en tous sens, la fatigue, les nausées, le besoin impérieux d’aller très régulièrement à la selle au début des règles, l’impression que le sang stagne au niveau des articulations des jambes créant parfois des gonflements, la poitrine qui gonfle et devient très sensible et là je ne parle même pas de l’endométriose qui peut toucher d’autres organes parfois très éloignés de l’utérus. 

J’en profite pour rappeler que souffrir pendant cette période n’est pas normal et qu’il existe des traitements, il faut en parler à son médecin ou son/sa gynécologue. La souffrance n’est pas normale, ce n’est pas une punition divine infligée aux descendantes d’Eve, mais le résultat de phénomènes biologiques de plus en plus connus, mis en lumière et considérés par le domaine médical. Pour ma part, j’évite le sacro saint doliprane et je prends un spasfon, destiné plus spécifiquement à calmer les douleurs de l’utérus et du bas ventre en général (c’est dans la notice) et je ne sais pas pourquoi personne n’en parle, surtout que le doliprane est rapidement toxique (au dessus d’1 g toute les 6h).

Lorsque l’on prend une contraception hormonale, ce ne sont pas des règles qui arrivent à la fin de la plaquette de pilules, mais un saignement de privation. Il est tout à fait possible de prendre la pilule en continu pour ne pas avoir ses règles et éviter les oublis de reprise après la pause de 7 jours. Lorsque l’on dépasse la prise en continu de trois plaquettes, soit 2 mois et demi, il peut survenir du spoting, soit des gouttelettes aléatoires de sang. Le spoting apparaît également au bout de cette période avec tous les dispositifs hormonaux (implant, stérilet hormonal, patch posé en continu, anneau vaginal etc. Pour ma part, j’enchaîne 3 plaquettes, une période de fausses règles etc. En ce qui me concerne, les “règles” au bout de la troisième plaquette ne sont pas plus douloureuses et à peine plus abondantes que les “règles” au bout d’une plaquette et j’ai carrément moins mal que sans pilule. Je vous reparlerai des moyens de contraception dans un prochain article, car c’est un sujet primordial non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes !

Le stérilet au cuivre crée, pour sa part, une inflammation permanente au niveau de l’utérus. Il est de ce fait moins conseillé aux femmes ayant des règles abondantes, douloureuses ou de l'endométriose, il peut en effet amplifier le problème des douleurs et de l’abondance, pas de l’endométriose heureusement. Il a également quelques effets secondaires détaillés dans l'article wikipédia. 

Je vais vous parler d’une dernière légende urbaine. On peut tomber enceinte en ayant ses règles, c’est rare mais ça peut arriver, en particulier quand le cycle n’est pas régulier. Donc, on se protège. Il est aussi possible d’avoir ses règles en étant enceinte, il s’agit de “règles anniversaires”. Elles sont rares mais peuvent durer jusqu’au 5e mois !!! Angoisse totale !!! Ne connaissant personne qui en ait déjà eu, je peux juste vous dire que leur aspect est décrit comme différent : du sang sombre, plus épais et moins abondant. Mais vraiment, je ne sais pas. Si vous avez des informations ou un témoignage, je vous écoute (en com’ ou en MP). Je trouve ça assez flippant pour ma part, donc j’ai vraiment envie d’en savoir plus.
Par ailleurs, il n’est pas rare que dans les dénis de grossesse, les femmes continuent à avoir leurs règles normalement car leur corps fonctionne comme si l’embryon n’existait pas et c’est à la suite de la consultation en urgence pour de fortes douleurs abdominales ou juste après avoir accouché qu’elles découvrent le pot aux roses! oh my god!!

De plus en plus de femmes ont recours à des applications pour calculer leur cycle, que ce soit dans le but de concevoir ou, au contraire, d’éviter une grossesse non désirée. Je reviendrai dans un prochain article sur la valeur contraceptive de tels outils qui se rapprochent de la méthode Ogino (je donne un indice là) mais il y a un autre problème ; ces applications qui touchent à la vie la plus intime des femmes partagent parfois ces informations avec des multi-nationales comme Facebook … dans un but purement mercantile (le capitalisme).

Le tabou des règles

La majorité de ces idées saugrenues et de la méconnaissance sur les règles, tant des hommes, mais également des femmes, ce qui est plus surprenant, vient d’un tabou ancestral. Les règles étant considérées comme sales, vecteur de maux et de malédictions et surtout signe d’impureté religieuse dans de très nombreuses religions, depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, en passant par le Moyen Orient. Les trois religions du livre traitent cette période récurrente de la vie des femmes avec mépris et méfiance. Ainsi, au Japon, les femmes ne peuvent pas être chef sushi, car pendant cette période du mois, elles développent des toxines qui dénaturent le goût du poisson cru. Pire encore, dans plusieurs religions, les femmes sont exclues de leur propre lit, voire de leur maison pendant cette période, comme au Népal où est pratiqué le Chaupadi. Elles sont exilées dans des huttes parfois lointaines, les exposant à des risques météorologiques comme le froid intense, la morsure empoisonnée des serpents et plus encore, les viols et assassinats de rôdeurs.
Plus près de nous, et pour nombre d’entre nous, les règles sont toujours un sujet délicat que l’on aborde qu’à demi-mot, entre femmes, pour justifier d’une douleur du bas ventre. Les publicités pour protections périodiques ont longtemps montré du liquide bleu… ça commence à changer mais visiblement ça dérange... Le tabou est également visible dans la manière de nommer les règles par des petits sobriquets : ragnanas, petits lapins, cadeau de dame nature, avoir ses copines, ou encore le tonitruant Les anglais ont débarqué ! Il y en a bien d’autres, toujours plus imagés. Dans certaines familles, les jeunes filles arrivent à la puberté sans jamais avoir abordé le sujet des règles, il n’y a pas que dans Carrie de Stephen King (référence !!! ). Avouez que, si l’on est pas prévenue et que ce phénomène naturel n’a pas été expliqué en amont, il peut être troublant, voire effrayant.
C’est à cause de ce tabou, et finalement à tout ce qui touche aux organes génitaux des femmes, que circulent de nombreuses fausses idées, traditions obscurantistes, que le sujet des règles n’est que rarement mis en lumière en place publique et que de nombreuses femmes doivent gérer cette période dans la précarité par manque d’accès aux protections périodiques. Je ne suis pas vraiment d’accord avec le calculateur proposé dans cet article, mais dans l’ensemble, il donne une idée. 
Le prochain combat est de ramener la TVA à 0% sur les protections périodiques en France, et donc en Europe, mais on en est loin...

Si vous êtes arrivés là bravo ! Maintenant on attaque les protections périodiques, l’autre versant de la question. 

Les protections périodiques - avantages et inconvénients

Le sujet des protections périodiques est plus délicat car il souligne les écarts entre les femmes précaires et les femmes non précaires. Les femmes non précaires ont accès à une grande variété de protections périodiques que je vais détailler ci-dessous, les femmes précaires, que ce soit dans les pays développés ou non, doivent faire face à un problème supplémentaire qu’est l’accès à des protections périodiques. Elles sont nombreuses à devoir bricoler leurs protections elles-même, parfois à base de couches pour bébé, parfois avec des linges non adaptés, ce qui peut entraîner des risques d’infection… Je vous laisse méditer dessus et je présente ce qui est disponible en France, à ma connaissance. 

Les classiques : 
  • la serviette jetable : on l’a toute connue, compagne des premières règles des femmes depuis les années 1960. La technologie l’a rendue plus fine, plus absorbante, plus jolie etc. Mais la serviette jetable est comme son nom l’indique jetable. Elle est extrêmement polluante du fait de sa composition : différents plastiques, du coton blanchi à la javel et rempli d’herbicides et, après usage, du sang… si le sang frais pose déjà des problèmes sanitaires car potentiellement vecteur de maladies, le sang fermenté est un terrain propice à la multiplication des bactéries. J’en profite pour rappeler que, quand vous vous changez aux WC pendant vos règles, essuyez vous-même les éventuelles gouttes sur la cuvette, ça vous prendra deux secondes et un peu de PQ ! Vous ne risquez rien tant que le sang est frais et vous connaissez vos éventuelles maladies ;  mais pour celles qui passent après c’est dégoûtant et dangereux ! Le sang a fermenté, séché, et surtout on ne sait rien de celle qui l’a déposé et de ses éventuelles maladies. La serviette jetable a été une révolution pour les femmes, leur permettant d'accéder à des protections plus sûres et moins contraignantes, mais aujourd’hui on en voit les limites. Elles restent cependant les protections les plus utilisées dans le monde. 
  • le tampon hygiénique : apparu au début du XXe siècle, si si je vous assure, le tampon hygiénique est devenu le compagnon indispensable de très nombreuses femmes. Très discret puisque dedans, jetable, avec ou sans applicateur, de différents diamètres, il est adapté aussi bien aux femmes adultes qu’aux jeunes filles pour qui il existe des formats mini. Là, je vais battre en brèche une autre légende urbaine : un tampon ne peut pas dépuceler une fille, sauf si elle met toute la boîte d’un seul coup, ce qui est absurde. Déjà le concept de virginité chez les filles est de plus en plus remis en cause, mais en plus, l'hymen est déjà percé pour laisser passer le sang. De plus, certaines activités sportives et l’âge de la femme influent sur la souplesse de l’hymen et ses éventuelles déchirures. Il est maintenant prouvé que les saignements lors des premiers rapports sont dus à un manque de lubrification du vagin et sa contraction sous l’effet du stress, et parfois du manque d’envie ou de préparation. Il arrive d’ailleurs assez régulièrement que des femmes actives depuis longtemps saignent pendant les rapports, la paroi vaginale étant plus ou moins fine et/ou lubrifiée. D’où l’importance des préliminaires, je dis ça, je ne dis rien. 

Bref, revenons au tampon ! Il présente donc de nombreux avantages mais également pas mal d'inconvénients. C’est du coton blanchi à la javel et jetable donc polluant. Des dioxines ont été retrouvées dans ses composants comme l’a révélé au grand public le documentaire L'ennemi intime. En outre, le coton absorbe les sécrétions de la muqueuse vaginale, elle est asséchée et de ce fait fragilisée face aux infections (mycoses, bactéries, etc.). Quand on va à la piscine, le cordon du tampon fait entrer par capillarité l’eau chlorée dans le vagin, effet décapant démultiplié pour la flore vaginale protectrice. C’est aussi pour ça que de nombreuses femmes attrapent des mycoses vaginales à la piscine… Contrairement à ce que beaucoup pensent, les tampons ne sont pas stérilisés. Enfin, les tampons jetables sont très souvent pointés du doigts dans les cas de syndrome du choc toxique (SCT). Syndrome peu connu, provoqué par la prolifération du staphylocoque doré dans le sang contenu dans le tampon. Le staphylocoque produit une toxine qui entre dans le sang via la paroi vaginale et qui entraîne des défaillances en cascade des organes si la prise en charge n’est pas faite rapidement. Le Syndrome du choc toxique est connu depuis longtemps par les spécialistes, mais n’est évoqué que depuis peu de temps. A noter, car c’est très important, le nombre de gouttes figurant sur les paquets de tampons n’indique pas leur taux d’absorption, mais le risque qu’ils provoquent le SCT. Certaines matières synthétiques plus absorbantes que le coton et contenues dans les tampons pour flux important sont en effet des terrains propices au développement du staphylocoque doré… C’est aussi la raison pour laquelle il faut impérativement changer de tampon toutes les 4 heures maximum et privilégier le tout coton bio.   

Depuis quelques temps et encore plus depuis le tollé provoqué par les révélations du documentaire Tampon notre ennemi intime réalisé par Audrey Gloagen (vidéo complète en bas de la page), des nouveautés arrivent sur le marché. 

Les nouveautés : 
  • la cup ou coupe menstruelle : tout comme le tampon, la cup n’est pas une invention nouvelle, elle a plus de 80 ans, mais elle a longtemps été remisée au placard. Aujourd’hui produite en silicone médical hypoallergénique, elle présente de nombreux avantages : 
    • Réutilisable donc peu polluante et très économique, une cup est conçue pour 5 ans d’utilisation
    • En silicone médical donc parfaitement tolérée par la peau
    • Le sang est isolé de l’air donc pas de fermentation ni de prolifération de staphylocoque doré 
    • Une efficacité de 4h à 12h en fonction du flux, on peut même dormir avec paraît-il
    • On la stérilise avant chaque utilisation ou presque. Ce n’est possible que chez soi avec son stérilisateur. Ou dans une casserole d'eau bouillante. Quand il faut la rincer à l’extérieur, elle n’est plus stérile. 
    • Une seule peut être utilisée pendant tout le cycle
    • Elle est invisible de l’extérieur et peut se porter à la piscine sans soucis
    • Une fois bien placée, on ne la sent plus du tout

Elle semble assez sûre du côté du SCT, avec deux cas avérés depuis 2017, soit bien moins qu’avec les tampons. La cup a tout de même quelques inconvénients. Il faut choisir la bonne taille en fonction de différents critères comme le flux, si on fait beaucoup de sport ou si on a déjà eu un ou plusieurs enfants. Il faut un certain coup de main pour pouvoir la placer correctement puis aller la rechercher ce qui est parfois épique si elle est remontée jusqu’au col. Au début, il faut persévérer et dépasser le cap de mettre les doigts dedans puis les ressortir ensanglantés. Si elle est inconfortable, il se peut qu’elle soit mal placée ou trop rigide pour votre vagin. Pour la rincer, il faut avoir accès à des WC avec lavabo privé, par exemple des WC adaptés aux PMR. Pour les femmes portant un stérilet, il est conseillé de demander l’avis de son-sa gynécologue. Il y a en effet un avis de surveillance entre l’effet ventouse de la cup et le stérilet avec de possibles (c’est un conditionnel) cas de décrochage ou déplacement du stérilet en cas d’usage de la cup. Je connais des femmes ayant un stérilet et n’ayant aucun soucis de cup et une autre ayant peut-être rencontré un soucis ; son cas étant encore à l’étude.   

  • les serviettes hygieniques lavables : elles fonctionnent comme des serviettes jetables sauf qu’elles sont lavables et prévues pour durer plusieurs années, en général 5 ans. Très douces car avec un dessus tissu et plusieurs couches de tissus absorbants puis imperméables pour éviter les fuites. Elles sont éco-friendly et plutôt confortables. Leur prix est de plus en plus abordable. Très absorbantes, elles tiennent facilement une journée, même pour les femmes avec un flux important. Il faut cependant aller vérifier régulièrement. Il y a moins de mauvaises odeurs et d'irritations aussi. Elles sont particulièrement préconisées pour les femmes ayant déjà souffert d’un SCT. Comme de bien entendu, elles ont quelques inconvénients, à commencer par l’obligation de les laver. Pour ma part, je les fais tremper dans de l’eau froide une journée quand c’est le début des règles. Elles sont gorgées de sang, c’est très impressionnant et je change l’eau plusieurs fois, ça fait un peu de travail, mais c’est bon pour ma santé et la planète ! C’est très important que l’eau soit froide pour ne pas cuire le sang, le rendant plus difficile à détacher. La nuit, les serviettes lavables ont tendance à bouger et là bonjour la fuite au petit matin et la lessive impérative. Pour remédier à ce problème, j’ai acheté des culottes périodiques que je porte en combo avec la serviette au début des règles. Pour la piscine, on oublie tout de suite !

     

  • les culottes menstruelles ou culottes périodiques : Une grande nouveauté pour moi, je suis encore en phase de test chez moi ! Ce sont donc des culottes dotées d’un fond absorbant et anti-fuite. De dehors, ce sont des culottes tout ce qu’il y a de plus classique, certaines sont même assez jolies. J’en ai une de chez Thinx qui passe sans problème pour de la jolie lingerie ! Les culottes périodiques ont les mêmes avantages que les serviettes lavables, avec l’avantage de la discrétion, ainsi que les mêmes inconvénients. Si elles restent bien en place, elles sont nettement moins absorbantes que les serviettes. Donc, pour ma part, j’associe les deux en début de règles puis, quand le flux devient raisonnable, je passe aux culottes seules quand je suis chez moi. Pour l’extérieur, je n’ai pas encore passé le cap.    
  • les tampons éponge : Je vais être honnête, je les ai découverts très très récemment, je ne les ai jamais utilisés et je ne connais personne qui en a déjà utilisé. Il s’agit d’éponges stériles à usage unique, prévues pour remplacer les tampons. Elles sont décrites comme douces et faciles d’utilisation même pour la piscine. Comme les tampons, elles sont discrètes. Je ne connais ni leur taux d’absorption ni leur risque face au SCT. Si j’ai des informations, je vous fais une mise à jour, si VOUS avez des informations et des avis d’utilisatrices, je prends. Les inconvénients principaux sont, à mon avis, le fait de devoir aller les chercher dans le vagin, donc y mettre les doigts et les ressortir plein de sang, et surtout le fait qu’elles soient à usage unique, comme les tampons et les serviettes jetables… Je ne vais pas m’étendre sur ce dispositif. 

Voilà, toutes mes félicitations si vous avez terminé la lecture de ce gros pavé. J’espère qu’il vous aura appris quelques petites choses et chassé quelques idées préconçues, farfelues le cas échéant. Concernant les protections périodiques, j’en ai probablement oublié, mais celles présentées ici sont les plus courantes. J’ajoute que certaines femmes arrivent à pratiquer le flux libre, c’est à dire à ne pas mettre de protection et retenir le flux jusqu’aux WCs. Avec la meilleure volonté du monde et plusieurs tests, avec protection en intérieur, c’est impossible pour moi en particulier au début des règles et quand je dors. Si vous avez la recette miracle, partagez là s’il vous plaît. Je suis ouverte au débat et aux questions alors n’hésitez pas. La prochaine fois on va parler de contraception parce que, là aussi, il y a beaucoup de légendes urbaines qui circulent. 

Dans cet article il y a quelques liens vers le site marchand Dans ma Culotte, ce sont des liens sponsorisés donc si vous achetez depuis un lien provenant de cet article, j'aurai droit à un petit pourcentage des recettes. J'ai choisi le site marchand Dans ma Culotte car c'est un site qui propose des produits le plus souvent bio et fabriqués en France.  

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