Exposition « Paris romantique 1815 – 1848, Les salons littéraires » au Musée de la Vie Romantique jusqu’au 15 septembre 2019
30 mai 2019Le Musée de la Vie Romantique et le Petit Palais (où je n’irai pas) proposent conjointement une exposition sur la vie culturelle parisienne entre 1815 et 1848. Cette exposition fait ainsi la part belle aux brillants esprits littéraires de la Restauration jusqu’à la Révolution de 1848. Hugo, Chateaubriand, Gautier, Mme Récamier et bien d’autres sont mis à l’honneur dans cette exposition.

Les Salons d’Ancien Régime n’ont pas réellement succombé lors de la Révolution de 1789, ils connaissent un nouvel âge d’or à partir de la Restauration de 1815. Hommes et femmes des élites sociales et artistes se rencontrent lors de soirées mondaines, ou au contraire entre esthètes. Très courus, ces salons étaient l’occasion de parler d’art et de littérature, mais également de politique et des actualités.
Ces salons ont contribué à l’émulation entre les artistes romantiques. L’on y écoutait des lectures ou de nouvelles compositions musicales. Certains, comme le Club des Haschischins, s'adonnaient à la création sous substances psychotropes (cannabis en particulier).

La scénographie est assez dépouillée. Ainsi, une centaine d'œuvres sont réparties dans trois salles, l’exposition débute par la présentation de plusieurs artistes romantiques comme Delacroix ou les frères Devéria, dans un des deux ateliers du musée. L’on peut y admirer des écrits, des tableaux, des gravures et des partitions musicales dans un cadre de l’époque romantique. Le musée de la Vie romantique est en effet l’ancien Hôtel Scheffer-Renan, Ari Scheffer étant un peintre romantique reconnu.

Après avoir traversé la petite allée du jardin, l’on passe dans le sous sol du second atelier. Là, les œuvres sont réparties en fonction des salons les plus populaires et de leurs figures emblématiques. Mesdames Récamier et Girardin sont particulièrement mises en valeur. Leur salon respectif était très apprécié pour la qualité et le bon goût de leur hôtesse. La très influente Emilie Girardin pouvait même faire et défaire la carrière des artistes par ses écrits signés sous le pseudonyme masculin de « vicomte de Launay ». Victor Hugo est également mis en lumière dans une sphère plus intime, que ce soit dans un portrait avec son jeune fils ou bien des écrits de son épouse aux différents invités du cénacle.

La dernière section, qui prend place dans le second atelier du peintre Scheffer, montre les portraits à charge ou sérieux des artistes les plus renommés de la période par David d’Angers, Jean-Jacques Grandville ou Jean-Pierre Danta, ainsi que des caricatures parfois mordantes, en particulier sur les auteurs de théâtre et de roman.

Ainsi, cette petite exposition explore une facette assez peu connue de la vie artistique du début du XIXe siècle et de ses figures emblématiques. L’on a l’impression d’entrevoir l’intimité créatrice des grands esprits qui ont fait la renommée du mouvement romantique français.
Paris romantique, 1815 - 1848, "Les salons littéraires"
Le musée de la Vie romantique et le Petit Palais s'associent pour présenter l'exposition " Paris romantique 1815 - 1848, Les salons littéraires ", un véritable panorama culturel de la capitale ...