Exposition Infinis d’Asie de Jean-Baptiste Huynh au musée Guimet jusqu’au 20 mai 2019
08 mars 2019La saison japonismes 2018 touche à sa fin et, si les trois splendides sculptures bouddhiques de Nara vous accueillent dans la bibliothèque jusqu’au 18 mars, la grande exposition du moment est pour le moins transversale, puisque les photographies de Jean-Baptiste Huynh invitent à un voyage dans toute l’Asie.

Réparties en trois sections, les photographies de Jean-Baptiste Huynh explorent les différentes facettes de l’Asie au sens large. Loin d’être monobloc ou de se résumer au triptyque Chine, Japon, Corée, l’Asie vue par M. Huynh revêt des cultures millénaires et de grandes variétés ethniques, comme on l’oublie trop souvent.

Un voyage tel une quête des origines
D’origine Franco-vietnamienne, Jean-Baptiste Huynh part à 24 ans au Vietnam sur “les traces de son visage”. Sur place, il réalise une série de portraits en très gros plan de personnes, hommes et femmes de tous âges, rencontrés dans la rue. Lors de ce voyage, il rencontre également Huyen, 12 ans à l’époque, et réalise depuis, chaque année, un portrait de la jeune fille devenue femme.

Suite à ce premier voyage, il publie un livre d’art. Depuis, il a voyagé dans nombre de pays d’Asie, au Moyen Orient et en Afrique à la rencontre des habitants et de leur culture. A ce titre, l’Inde a été une étape particulièrement importante artistiquement avec le passage à la photographie en couleurs.

Dans cette section, les portraits sont le plus souvent alternés avec des photographies de paysages ou de natures mortes.

Impressions cosmiques
Dans la section suivante, le visiteur est frappé d’une vision cosmique avant de comprendre qu’il contemple les magnifiques couleurs de miroirs archéologiques et de petits bols à thé conservés au Musée Guimet.
Fruit d’un travail de longue date entre l’artiste et le musée, cette plongée dans les collections de Guimet se poursuit par une série de portraits des Bouddha venus de toute l’Asie. Du plus petit au plus grand, quelque soit leur matériau, ils sont tous mis sur un pied d’égalité.

Réflexions
La dernière partie de l’exposition Infinie d’Asie est une sorte de synthèse des deux précédentes avec des portraits de femmes asiatiques qui se reflètent dans les miroirs au mercure donnant une impression de visage perdu dans les astres (j’ai pensé à Leiji Matsumoto et ses illustrations de Maetel, on a les références que l’on a). En effet, les bulles et petits accidents de ces miroirs anciens créent, au contact de la lumière lors de la prise de vue, une impression de cosmos.

Déjà poétique, l’éclairage changeant de cette salle permet de mettre en exergue tour à tour le visage des femmes ou la surface étoilée.
Ainsi, l’exposition Infinis d’Asie explore les différentes facettes d’un continent multiculturel et multi-ethnique, que ce soit au travers de l’humain ou de la nature-morte.
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Infinis d'Asie - Jean-Baptiste Huynh - Guimet
Pour ce nouveau rendez-vous photographique, le MNAAG invite Jean-Baptiste Huynh et son regard singulier sur l'Asie. Dans une scénographie épurée et intemporelle, conçue par l'artiste lui-même,...
http://www.guimet.fr/event/infinis-dasie-jean-baptiste-huynh/