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Speed Grapher (スピードグラファー) est une série en 24 épisodes, créée par le studio Gonzo en 2005, d'après un scénario original. Elle nous plonge dans un monde sinistre et dépravé, où, à la suite d'une guerre et d'une crise sans précédent, le fossé entre les plus riches et la population s'est transformé en un gouffre abyssal. Dans ce monde, les riches et les puissants peuvent assouvir toutes leurs pulsions en toute impunité.

Notre guide est un photographe de guerre nommé Tatsumi Saiga, légende dans le monde du journalisme et "dernier des justes". Lors d'une de ses enquêtes, il pénétre dans un club secret dont les membres assouvissent leurs fantasmes de toutes sortes et où les V.I.P. peuvent acceder au plaisir ultime grâce à la déésse...

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Avec un speach aussi accrocheur, comment ne pas céder et passer à la caisse. Je m'imaginais un anime sombre et adulte sur fond de critique sociale. On peut dire que sur ces trois points je n'ai pas été déçue.

Premier épisode, exactement ce que j'attendais. Mais dès le second épisode, ça se gâte un peu, mais ça reste très bien.  Après, on s'englue un moment dans une course poursuite sans grand intérêt scénaristique si ce n'est de montrer des combats entre euphorias, tous plus dérangés les uns que les autres. Les scènes d'action, bien que très maîtrisées, suivent pratiquement toujours le même schéma ; et malgré tous mes éfforts, impossible de m'attacher aux héros  : Saiga est assez plat, Kagura, niaise au possible. Seul, le méchant Suitengû est parvenu à éveiller mon interêt, tout comme certains personnages secondaires.

La seconde partie de l'anime relève l'intérêt, et l'on comprend alors beaucoup de choses. Les révélations et les rebondissements se succèdent, et les scènes d'action persistent jusqu'à un final... apocalyptique et un quasi happy end (dont on se doutait dès la rencontre Saiga/Kagura).

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Paradoxalement, bien que cette série ait tenu toutes ses promesses, elle m'a deçu (le mot est faible). Je devais y avoir mis trop d'espoir.

Rien à redire sur le scénario bien ficelé, l'animation, le charac, etc... mais l'impression d'épisodes en trop, de surenchère des perversités humaines, des scènes trop explicites et des personnages stéréotypés... bof. Sans être prude ou spécialement sensible, certaines scènes m'ont vraiment dérangé. Je dois tout de même saluer l'effort d'imagination pour les pouvoirs des différents euphorias.

Côté satire sociale : les riches ont tous les droits donc ils se pervertissent et c'e sont  les pauvres qui trinquent, rien de neuf sous les cocotiers.

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Bref, cette série pour public averti n'est effectivement pas à mettre devant tous les yeux, sauf pour traumatiser  cette insupportable petite peste de cousine...

Si vous êtes curieux ou amateur du genre et pas trop sensible, n'hésitez pas, pour les autres.... Mais cet avis n'engage que moi.

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