Les enfants loups : Ame et Yuki un film qui manque de chien
18 sept. 2012Après les fantastiques, incroyables, que dis-je mémorables La traversée du temps et Summer war, le nouveau film tant attendu de Hosoda Mamoru laisse pourtant un goût d'inachevé. L'histoire est mignonne, les personnages attachants, les paysages magnifiques, mais il manque quelques chose.
Hana, jeune étudiante, rencontre un mystérieux jeune homme. Leur relation s'épanouit peu à peu et un soir, le voile se lève et le mystérieux jeune homme se métamorphose en loup. Loin d'être éffrayée, la jeune femme s'abandonne totalement dans les bras de son amour. Les sentiments sont partagés et de ce couple atypique naissent deux enfants Yuki (la petite fille) et Ame (le petit garçon) Hélas, le bonheur est de courte durée, et suite à la tragique disparition du père, la jeune Hana se retrouve mère célibataire. La situation est d'autant plus compliquée que les nourrissons ont hérité de leur père la capacité de se transformer en loup. Loin de se laisser abattre, cette mère courage fait tout pour élever ses enfants et protéger leur secret en les laissant s'épanouir.
Elle décide donc de quitter la ville, de se couper de sa famille (dont il n'est jamais fait mention) et de ses études pour habiter une vieille maison traditionnelle au fin fond de la rude campagne nipponne. Les enfants grandissent sous le regard bienveillant de leur mère. Des personnages apparaissent et disparaissent. C'est peut être ce manque de profondeur des personnages secondaires qui se révèle gênant. Dans la seconde partie, les situations s'enchaînent sans réels liens. Enfin, aucun des rebondissements ne surprend les spectateurs, ce qui est dommage.
Si le début du film laisse présager le meilleur, des élipses et des enchaînements de situations sans liens réels font perdre un peu en intensité. Et si le film mérite d'être vu pour ses très nombreuses qualités, les fans pourraient ressentir une certaine frustration face à ce je ne sais quoi d'inabouti. Si la réalisation et le scénario sont impeccables, la seconde partie, plus décousue, peut étonner. Le film ne possède pas la poèsie des grands Ghibli, ni la fantaisie joyeuse de ses prédécesseurs. Il ne faut toutefois pas bouder son plaisir et se laisser porter par cette jolie histoire.
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