Jappeloup, biographie d'un petit cheval bondissant
11 mars 2013
Les récits relatant les relations entre un homme et un cheval sont légions. Après l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, cheval de guerre et j'en passe, le cinéma (Français) nous offre un biopic sur un cheval de légende : Jappeloup, vainqueur aux JO de Séoul en 1988.
Au cours des années 1980, un jeune étalon prometteur mais caractériel fait ses débuts dans le cuiruit des compétitions de sauts d'obstacles. D'abord dubitatif face à cet animal rétif, le jeune avocat bordelais Pierre Durand (Guillaume Canet) est finalement conquis par l'animal. Soutenu par son père (Daniel Auteuil), il abandonne sa carrière au barreau pour se consacrer corps et âme à sa passion, le saut d’obstacles.
Il n'y a pas de belle histoire sans complications. Les obstacles sont légions, à commencer par la taille un peu petite du cheval. A celà s'ajoute un caractère difficile et imprévisible. Plusieurs fois, Pierre Durand s'intérroge, mais il a confiance en son compagnon à la détente absolument remarquable.
Remportant compétitions sur compétitions, le duo est repéré par le sélectionneur de l'équipe de France d'équitation (Tchéky Karyo). Un nouveau défi et plusieurs déconvenues surviennent mais la gloire est au bout du chemin.
Au cours des 2h10 que dure le film, on assiste à une succession d'évènements, tantôt joyeux, tantôt tristes. Bien que le pathos soit très présent, l'on se laisse entrainer par cette histoire vraie aux accents héroïques. Le film souffre toutefois de quelques longueurs et le héros humain n'est pas toujours des plus sympathiques. Réalisé par une équipe de passionnés d'équitation, c'est Guillaume Canet qui s'est chargé de l'écriture. Sur le site allociné il raconte la génèse de l'oeuvre : "Un jour, Mario Luraschi (Coordinateur des cascades équestres sur le film) m’a laissé un message pour me dire qu’il voulait me présenter son ami Pascal Judelewicz. Passionné par le sujet, ce producteur rêvait de faire ce film depuis 1995. Son enthousiasme m’a bluffé, séduit… et convaincu. (...) J’avais prévu de lever le pied pour me consacrer à mon enfant. Mais il savait que le sujet me passionnait et que je me prendrai au jeu. Pensant passer rapidement le relais à un auteur, j’ai rédigé dix pages puis de fil en aiguille, j’ai écrit des séquences et j’ai commencé à les dialoguer… Au bout de quinze jours, j’ai compris que je ferai le scénario. Je n’avais que quatre mois pour tout boucler".
Le film plaira sans aucun doute au jeune public qui découvrira une belle histoire de confiance et de percévérance. Les amateurs d'équitation et ceux qui se souviennent encore du triomphe de 1988 retrouveront probablement une douce nostalgie.