A l’occasion des 200 ans de la naissance de Flaubert, le Musée des Beaux-Arts de Rouen, le MUCEM de Marseille et le Musée National du Bardo à Tunis se sont concertés pour proposer une exposition monumentale consacrée à l’emblématique et fantasmagorique roman Salammbô.

L’exposition devrait débuter le 23 avril au MBA de Rouen avant de se poursuivre à partir du 20 octobre au Mucem et de traverser la Méditerranée pour le Musée National du Bardo au printemps 2022. Les dates annoncées dépendent bien entendu de l’évolution positive de la situation sanitaire. 

Victor Prouvé, Reliure pour Salammbô, 1893, Nancy, musée de l’Ecole de Nancy.

Après deux ans de travail et de collaboration entre les institutions sus-citées, ce ne sont pas moins de 350 œuvres qui seront présentées au public. Elle seront issues des collections publiques et privées françaises et européennes, dont le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le Musée national d’art moderne-Centre Pompidou, le musée d’Archéologie méditerranéenne de Marseille, le Cabinet des Médailles (Archives municipales) de Marseille, les musées de Rouen, Munich et Berlin… Grâce à l’Institut national du Patrimoine de Tunisie, avec lequel le Mucem entretient depuis cinq ans une étroite politique de coopération, des prêts majeurs ont été consentis par les musées du Bardo et de Carthage, permettant au public français de découvrir les trésors archéologiques de l’époque punique. Certaines œuvres n’ont d’ailleurs jamais été présentées au public lors d’une exposition !

Jeanne de Balzac et Rolla Norman dans le film de Pierre Marodon, Salammbô, 1925. © Paris, CNC

L’exposition s’articulera autour de trois thématiques fortes : La création de Salammbô par un Flaubert passionné d’histoire qui n’a pas hésité à voyager au Maghreb pour s'imprégner de l’ambiance propre à l’antique cité, les liens d’influence de Salammbô sur les autres arts (peintures, sculptures, dessins, musiques et cinéma) et enfin, une partie consacrée à l’archéologie punique.

L’exposition aura un format similaire à Rouen et au MUCEM avec quelques modifications minimes dans les œuvres exposées pour des raisons de conservation préventive. En Tunisie, l’espace sera un peu plus petit et présentera certaines œuvres puniques qui n’ont pas pu voyager en France.

Croisons les doigts pour que les musées et institutions culturelles aient pu réouvrir d'ici-là.

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