Hanyô no Yashahime - Sengoku Otogizôshi la relève est arrivée
27 déc. 2020Les fans d’Inuyasha sont en transe ! La célèbre série créée par Rumiko Takahashi, terminée depuis 2008 pour le manga et 2010 pour l’animé, se voit dotée d’une suite/spin-off : Hanyô no Yashahime - Sengoku Otogizôshi en Vo. C’est le fameux studio Sunrise qui réalise cette série annoncée en 24 épisodes (12 sont d’ores et déjà sortis à l’heure où j’écris ces lignes) et, même si Mme Takahashi est passée à autre chose (elle publie actuellement le manga Mao) plusieurs anciens membres de l’équipe d'animation reprennent du service pour ce nouvel opus.
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Plusieurs années après la fin d’Inuyasha, les jumelles Towa et Setsuna sont séparées lors d’un dramatique incendie de forêt. Towa, l'aînée, est entraînée dans un tunnel temporel alors qu’elle cherche sa petite sœur. Elle se retrouve alors dans le Japon actuel et est recueillie et élevée avec amour par Higurashi Sôta, le petit frère de Kagome. Dix ans plus tard, le tunnel temporel s’ouvre de nouveau et deux adolescentes le traversent pour arriver dans le Tokyo contemporain. Il s’agit de Setsuna et de Moroha, entraînées par un dangereux yokai. Si Towa est heureuse de retrouver sa petite sœur, celle-ci ne semble plus se souvenir d’elle et se comporte froidement. Pour retrouver les souvenirs perdus de Setsuna, Towa décide de rejoindre également le Japon féodal sans vraiment comprendre où elle met les pieds.
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Trois héroïnes hors normes
La série repose entièrement sur les trois jeunes héroïnes. Loin des jeunes filles ordinaires par leur naissance, elles sont toutes les trois en partie démones comme l’indique le titre, et donc dotées d’une force et de sens hors du commun. Elles s'avèrent être de redoutables combattantes capables de tenir tête aux plus puissantes créatures surnaturelles. Rien de plus normal pour les descendantes d’Inuyasha et Sesshomaru.
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Towa semble être l’héroïne de l’intrigue. Élevée dans le Japon moderne, elle est dotée d’un grand sens de la justice et d’une certaine empathie. Elle manie avec aisance la lame psychique. Depuis qu’elle est petite, elle ne cesse de combattre les petits voyous du coin qui s’en prennent aux faibles. Elle porte les cheveux très courts et un uniforme de garçon (car c’est plus facile pour se bastonner) au grand dam de sa famille d’adoption. Si elle aime profondément sa famille, elle ne se sent pas à l’aise dans cette époque. Rongée par la culpabilité, elle pense souvent à sa petite sœur.
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Setsuna est tout le contraire de sa grande sœur. Devenue exterminatrice de démons, elle porte une tenue de combat très similaire à celle de Sango et se déplace également avec Kirara. Elle manie une lance naginata de grande qualité et dispose de tout l’arsenal anti-démons (poudres anti-poisons, etc.). Elle porte également un long boa de fourrure blanche comme Sesshomaru. Elle arbore un visage impassible et montre peu ses émotions. Incapable de dormir ou de rêver, elle semble également avoir perdu les souvenirs de sa sœur et se montre assez cassante avec elle.
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De son côté Moroha, la fille de Kagome et Inuyasha n’a qu’un quart de sang de démon, mais c’est bien suffisant pour cette jeune fille effrontée. Elle ressemble assurément à ses parents mais ne semble pas les connaître. Malgré son jeune âge, elle est chasseuse de prime pour rembourser une énorme dette dont on ne connaît pas l’origine. De son père, elle a hérité la force combative et le flair hors du commun et de sa mère, le pouvoir d’exorcisme et de purification. Elle a un petit côté chien fou et semble toujours contente et affamée. C’est assurément le personnage le plus drôle de la série.
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Les trois jeunes filles respirent la confiance en elles et n’hésitent jamais à se jeter dans la bataille. A la fois cousines, camarades et rivales, elles finissent par s’apprécier et former une équipe redoutable où les chamailleries vont bon train.
Elles possèdent également des perles arc-en-ciel que convoitent de nombreux démons à l’image de la Shikon no tama de Kikyo qui leur confère des pouvoirs supplémentaires.
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Du neuf avec du vieux
Yashahime est fortement ancrée dans la continuité d’Inuyasha. L’on retrouve de nombreux personnages comme Kaede, Kôhaku le petit frère de Sango qui a bien grandi, Myôga le yokai puce et bien entendu, l’ombre de Kagome, d’inuyasha et surtout de Sesshomaru plane sur leurs descendantes.
L’on retrouve également le même schéma narratif avec, à chaque épisode, des combats avec les dangereux yokais qui pullulent dans le Japon médiéval et une quête sur le long terme à la poursuite du papillon qui a volé le sommeil et les rêves de Setsuna. Les liens se tissent peu à peu entre les personnages, rapprochant les trois jeunes filles.
Un nouvel antagoniste fait également son apparition, prenant la suite de Naraku. Il contrôle nombre de démons issus du continent, mais fait preuve d’un détachement étonnant.
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La réalisation des premiers épisodes est très correcte, même si on observe rapidement une baisse de la qualité générale avec des personnages et des décors moins travaillés. L’équipe a eu la bonne idée de conserver le style un peu vieille école de la série initiale. De même, au niveau des musiques, on retrouve plusieurs thèmes déjà présents dans Inuyasha.
Si la série Yashahime est présentée comme accessible aux personnes ne connaissant pas l’histoire originale, je pense sincèrement que les spectateurs n’ayant eu aucun contact avec la série Inuyasha auront du mal à accrocher au style et à la narration. Pour les fans, pas de problèmes en revanche car c’est un plaisir de retrouver cet univers riche et les personnages auxquels on s’était attachés dans notre enfance.
L’histoire avance rapidement, mais j’avoue ne pas trouver l’intérêt de la première partie du premier épisode et donc de sa redondance plusieurs épisodes plus tard. Il y avait probablement un moyen plus inspiré de présenter le flash-back nécessaire pour présenter les événements d’avant leur naissance. Le trio est équilibré, mais j’avoue avoir une préférence pour Moroha qui dégage un grand sentiment de solitude tout en gardant un visage toujours souriant. L’on se doute bien qu’elle n’a pas connu ses parents et qu’elle n’a pas toujours eu une vie facile. Setsuna est plus du genre tsundere alors que Towa semble plus humaine et résolument moderne dans son attitude, mais pas vraiment attachante pour autant.
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Yashahime alterne les combats et les scènes humoristiques ou sentimentales avec un certain équilibre. Arrivé à mi saison, l’on ne sait finalement pas grand chose, pourquoi les trois héroïnes ont grandi sans leurs parents, pourquoi le nouvel antagoniste déteste tant Sesshomaru, d’où viennent les perles arc-en-ciel ? La quête du papillon n’avance pas d’un iota.
Je trouverais intéressant de voir les saisons suivantes centrées sur Setsuna et sur Moroha. Les possibilités sont nombreuses tout comme les questions qui restent en suspens. Je dois tout de même avouer que je suis bien contente de voir un trio féminin en tête d’affiche d’un shonen. D’autant que les jeunes filles s’éloignent de nombreux clichés sur la gente féminine.
Fiche technique
Titre VO: 半妖の夜叉姫
Titre traduit: Hanyô no Yashahime - Sengoku Otogizôshi
Studios: SUNRISE
Scénariste: SUMISAWA Katsuyuki
Auteur: TAKAHASHI Rumiko
Character Designer: HISHINUMA Yoshihito
Réalisateur: SATO Teruo
Compositeur: WADA Kaoru
Type: VOD
Genre: Aventure, Fantastique
Editeur VOD: Crunchyroll
Origine: Japon - 2020
Nbr d’épisode(s): 24
Diffusion: Depuis le 03 Octobre 2020 ( En cours )