Qui n’a pas un jour construit un pont avec des blocs Jenga/Kapla pour tester les forces physiques des structures, mais aussi pour admirer leurs dislocations sous le poids de petites voitures ? Si l’âme du bâtisseur de ponts sommeille toujours en vous, Poly bridge 2 est fait pour vous. Au programme des ponts, des ponts et encore des ponts suspendus....
 

Plus de quatre ans après un premier opus plutôt sympathique, les développeurs de Dry Cactus nous proposent une suite tout aussi loufoque. Pour cette édition 2020, le jeu est encore plus ouvert et simple à aborder. Résultat le plaisir de construire son pont s’en ressent tout de suite, et les mégas structures s’enchaînent à toute vitesse ! Attention toutefois à ne pas oublier le gratin dans le four une fois la partie lancée!

Testé sur PC Steam.

Originalité/Innovation 7

Gameplay/Jouabilité 8

Graphismes/Bande son 5

Durée de vie/Prix 9

Note 73/100

Synopsis : Pas de synopsis.
 

Gameplay :

Le gameplay de Poly Bridge 2 tient en une phrase : vous devez construire un pont ou plusieurs ponts en vue de permettre aux véhicules de passer et atteindre un drapeau. D’apparence simple, ce gameplay cache en réalité des subtilités bienvenues pour ne pas tomber dans la monotonie d’une construction répétitive. En effet, les choses se corsent lorsqu’il faut faire passer des camionnettes, des bus et surtout des camions et des semi-remorques ! Pire encore, il faut redoubler d’ingéniosité pour permettre au trafic de se poursuivre, alors que des bateaux ou carrément des paquebots et des avions doivent passer sous le pont-levis…
 

Pour réaliser ces structures qui relèvent du génie civil, le joueur peut construire des routes ainsi que des routes renforcées. Il a également à sa disposition des poutres en bois, des poutres en métal, des cordes composées de différents matériaux… Pour les ponts-levis, il peut utiliser des vérins hydrauliques et autres ressorts… Il peut également définir des ordres de priorité dans le déclenchement des différents mécanismes pour schématiser une circulation dans tous les sens… De ce point de vue, le jeu propose une panoplie extraordinaire d’outils pour construire le pont de ses rêves sans aucune limite, si ce n’est le budget…
 

En effet, pour passer la centaine de niveaux, il faut construire son pont en respectant le budget maximal alloué. D’autant plus qu’à la fin de chaque niveau, votre construction est comparée aux autres joueurs. C’est généralement à ce moment que l’on se rend compte que les hardcores gamers sont sur une autre planète…
 

Les différentes commandes pour construire son pont sont d’une simplicité enfantine avec des raccourcis clavier très bien pensés. Il est même possible de faire un copier-coller miroir de sa structure, pour accélérer la construction. Un bon point qui permet au jeu d’être accessible par tous.
 

Concernant la physique du jeu, il est dorénavant possible de voir le pourcentage de poids que le pont peut encaisser avant d’arriver à son point de rupture. Ce qui entraîne une certaine dose de stress lorsque le pont tient à peine sur ses pattes et qu’un camion doit le franchir. Mais dans l’ensemble, la physique est très correcte sans être trop punitive. Seuls les derniers niveaux sont véritablement corsés…
 

En effet, si les premiers ponts se réalisent très facilement, ils deviennent rapidement complexes lorsque plusieurs niveaux de passages sont demandés… Les choses deviennent encore plus loufoques lorsqu’il faut faire faire des acrobaties à ses véhicules… Cette spécificité du gameplay est une manière de pousser le joueur expérimenté à développer son imagination dans le but de résoudre les défis qui n’ont plus vraiment de lois physiques… ce qui conduit à la création de structures toujours plus folles qu'il est possible de partager. Une aubaine lorsque l’on sait que les développeurs ont intégré une « Galerie » dans laquelle il est possible de visualiser tout ce que les joueurs  de la communauté ont réalisé. De plus, il est possible de créer son propre niveau et sa propre campagne grâce au « Workshop », pour ensuite les proposer à la communauté via la « Sandbox ». Ajoutez à cela un lien direct avec Twitch et on se retrouve avec un contenu titanesque !
 

Graphisme :

Le jeu est visuellement correct, sans être non plus transcendant… En effet, les développeurs auraient pu travailler davantage cette partie, tellement on a l’impression de voir bêtement le premier épisode avec un léger lifting… Pourtant, cela ne coûte pas grand-chose d’appliquer les derniers effets graphiques à la mode… Ce choix se traduit certainement par le fait que le jeu sera prochainement porté sur mobile…
 

Durée de vie :

Le contenu se compose de 64 niveaux qui relèvent, pour le dernier quart, de la prouesse visionnaire afin de les réussir. Mais quel plaisir d’arriver à terminer le jeu ! Ensuite, les différents modes de partage de contenu, la création  de ses propres défis ainsi que la fonction Twitch permettent au jeu d’être virtuellement infini. Un très bon point pour tous les fans de ce genre de simulation !
 

Environnement sonore :

L’environnement sonore est sommaire, les musiques très calmes sont passe-partout et les bruitages sont communs… S’il devait y avoir de mauvais points pour Poly Bridge, l’environnement sonore en fait partie, car le jeu n’a vraiment aucune âme de ce côté…
 

On pourrait penser que Poly Bridge 2 est un énième jeu de construction, mais en réalité il cache sous sa plastique très simplette un gameplay ingénieux et captivant ! De plus, la possibilité de partager ses créations, mais également de jouer avec les ouvrages de la communauté, confère à Poly Bridge 2 une durée de vie illimitée. Ainsi, le jeu peut être considéré comme une référence dans le domaine. Proposé à une vingtaine d’euros sur Linux, Mac Os, et Windows, Poly Bridge 2 est une invitation à se reposer l’esprit le temps d’une construction communautaire.

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