Les kofun de Gyoda : d’importants vestiges archéologiques
01 juin 2019Après les tabi, la nourriture et le château musée de la ville de Gyoda, je vous propose de découvrir son vaste site archéologique toujours bien visible dans le paysage et visitable : les kofun.
Les Kofun, témoins de l’occupation ancienne du site et témoins archéologiques remarquables
Le site de Gyoda est occupé depuis une période très ancienne. Témoins de cette occupation précoce, la ville regroupe plusieurs sites archéologiques dont le plus grand et le plus remarquable rassemble neuf tumulus funéraires Kofun de la période éponyme (IIIe-VIIe siècle ap. J.-C.) dont huit présentent une forme en “trou de serrure” typique. Le tumulus de Maruhalayama est, quant à lui, le plus grand du Japon de forme circulaire.
Contrairement aux tumulus celtiques qui comprenaient des chambres funéraires, les tumulus japonais sont des mottes de terre artificielles parfois de très grandes dimensions. Il n’y a pas d’architecture intérieure et le défunt est enterré au sommet avec son mobilier funéraire, aujourd’hui conservé dans le musée archéologique de la ville.
Les kofun sont parfaitement visibles dans le paysage et ils offrent un point de vue spectaculaire sur la ville, en particulier lors du coucher de soleil. Sur l’un d’entre eux ont été replacées des céramiques haniwa à l’emplacement d’anciens fragments. Cette “ceinture artistique” confère au tumulus un aspect très singulier.
Au sommet du tumulus d’Inariyama se trouve une plaque matérialisant le lieu de découverte du défunt et de son fabuleux trésor.
Un trésor impressionnant
Lors des fouilles, ils ont révélé un riche matériel archéologique visible dans le musée tout proche. Il conserve de nombreuses céramiques de style haniwa ainsi que des vestiges d’armures en métal et surtout, une des neuf épées antiques du pays, l’Épée d’Inariyama. Elle est connue à travers tout le Japon grâce aux manuels scolaires. L’épée antique de Gyoda a la particularité d’être incrustée de lettres d’or qui racontent la vie de son défunt propriétaire.
De très nombreux fragments de sculptures Haniwa ont été découverts lors des fouilles. Elles représentent le plus souvent des personnages : femmes avec un chignon et hommes avec deux papillotes sur les oreilles, ou des animaux de la vie quotidienne : chiens, cochons, volatiles, chevaux. Grâce aux sculptures de chevaux, on connaît l'harnachement et les types de scelles de l’époque. Il y a également des maquettes de maisons anciennes comme l’on en retrouve dans de nombreuses civilisations anciennes.
Tous ces éléments sont d’une importance primordiale pour les archéologues. Ils leur permettent de connaître les costumes des habitants de l’époque, mais également la qualité de leur maîtrise des métaux et différents aspects de leur vie quotidienne.
Des activités pour faire revivre les artisanats anciens
Le musée propose des ateliers pour fabriquer des magatama, retrouvés en grand nombre dans les tombes sans que l’on en connaisse exactement la fonction. Les pierres utilisées proviennent de Niigata (une préfecture située plus au nord). Ces pierres ont la particularité d’être relativement tendres. L’on retrouve des magatama dans le trésor impérial japonais. Ils sont présents dans de nombreux manga, souvent comme pierre magique. Les spécialistes proposent plusieurs hypothèses : la représentation d’un croissant de lune ou bien celle d’un fœtus.
Il est également possible de s’adonner à la sculpture de type Haniwa dans un atelier adjacent. Les sculptures Haniwa sont faites en terre cuite suivant la technique du colombin sur tour de potier puis laissées sécher pendant un mois avant la cuisson. La sculpture ainsi obtenue est creuse et munie d’un ou plusieurs trous d’évent. Si l’atelier propose des formes de vases et de sculptures traditionnels, il est tout à fait possible de suivre sa propre inspiration tant que l’on respecte la technique.
Les amateurs d’histoire et d’archéologie vont beaucoup apprendre dans le musée et surtout ressentir l’atmosphère paisible du lieu verdoyant et animé. Le parc Sakitama Kohungun est un lieu très agréable dont on ne prend réellement conscience de la dimension funéraire que lors de l'ascension, ou mieux encore depuis le ciel. Les ateliers permettent également de s'amuser à plusieurs et de tester sa dextérité face aux techniques anciennes.
Museum of the Sakitama Ancient Burial Mounds - Google Arts & Culture
Since opening in 1969, the Saitama Prefectural Museum of the Sakitama Ancient Burial Mounds (formerly known as the Sakitama Museum) has been actively involved in the preservation and maintenance of
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