Japonisme Impressionnisme au Musée des impressionnistes de Giverny
30 mars 2018Avec Japonisme impressionnisme, le musée des impressionnistes de Giverny offre un avant-goût des festivités célébrant les 160 ans des relations franco-japonaises et les 150 ans de l’ère Meiji. Ainsi, du 30 mars au 15 juillet 2018, une sélection pointue des œuvres des peintres impressionnistes les plus célèbres sont mises en regard avec des estampes japonaises.
Une mode japonisante
L’ouverture du japon en 1853, sous la pression du Comodore Perry, provoque l’arrivée sur le sol européen de nombreux objets d’art et d’artisanat japonais. Céramiques, éventails, kimono et surtout estampes envahissent les intérieurs du tout Paris. Les estampes tout particulièrement sont très prisées par les artistes en recherche d’innovation. Leur faible coût et leur taille permettent d’en accumuler un grand nombre. Dans un premier temps, il s’agit d’une mode qui se manifeste dans l’art par la représentation de femmes en kimono dans leur intérieur et de portraits bourgeois avec des objets. Mais, peu à peu, l’art japonais commence à imprégner les artistes par le cadrage, l’usage de la couleur ou encore le cerne noir entourant les figures. La première section de l’exposition est représentative de cette mode japonisante. Des motifs d’estampes se retrouvent dans certaines peintures et permettent d’identifier les collections des artistes.
Plus on avance dans le temps, plus l’assimilation de l’art japonais est visible. Le mouvement japonisme développe alors les aspects qui ont eu une portée considérable sur l’art occidental.
Un renouveau de l’art occidental
Avec le japonisme, les artistes se libèrent peu à peu. Les impressionnistes, tels Van Gogh ou Monet, sont de grands collectionneurs d’estampes et s’en inspirent sans les copier. L’impressionnisme, mais également les Nabis et autres courants artistiques affiliés, témoignent de cette imprégnation de l’art occidental par l’art japonais.
Que ce soit il y a 160 ans ou aujourd’hui encore, l’art et la culture japonais ne cessent d’influencer le goût et les arts. Les gravures et les peintures de la dernière section témoignent du chemin parcouru depuis l’introduction de l’art et surtout des estampes japonaises en Europe.
La présente exposition du Musée des impressionnistes de Giverny ne révolutionne pas le sujet. Ceux qui se sont déjà frottés au japonisme connaissent le propos mais apprécieront la sélection d’œuvres et la recherche pointue effectuée pour retrouver les estampes japonaises des collections des peintres.
Malgré de bonnes intentions et une jolie présentation, il n’y a pas d’innovations ni de prises de risques dans cette thématique. Les amateurs d’art ou de Japon seront charmés, mais pas forcément édifiés. Les autres seront comblés.