[test] Tales of Berseria : Velvet, une héroïne qui ne fait pas dans la dentelle (ni dans le velours) !
09 mai 2017Les jeux vidéo évoluent et proposent de plus en plus d'héroïnes fortes, loin des stéréotypes de la damoiselle en danger, et ça fait du bien. Ainsi, dans Tales of Berseria, Velvet ne met pas de gant de velours sur sa main de fer et dégomme à tout va dans un jeu cathartique et plutôt bien écrit.
Velvet est une jeune fille de 16 ans qui vit avec son petit frère Laphicet et son beau-frère Arthorius, l'un des rares exorcistes à pouvoir lutter contre un mal apparu sept ans auparavant qui transforme hommes et animaux en démons. La population vit dans la crainte et, au bout de sept ans, le petit village de Velvet est attaqué et détruit par les démons. Le petit frère de Velvet est tué par son beau-frère dans l'optique de contrer la situation et elle est grièvement blessée. Elle se réveille à moitié démon et commence à attaquer tous ceux présents dans l'espoir du tuer Arthorius. Mais elle est capturée et enfermée trois ans durant dans une prison isolée du monde, à ruminer sa vengeance. Voilà résumé la première heure et demie de jeu, une longue introduction comme les japonais le font si bien, je pense ici à l'introduction tout aussi longue de Star Ocean Till the end of time, de quoi planter le décor d'une histoire riche et fournie.
Depuis 1995, la licence Tales of de Bandai-Namco nous a fait voyager dans de nombreux univers de qualité assez inégales, à la rencontre de héros plus ou moins marquants. Pour ma part, j'ai été très déçue par Tales of The World radiant Mythologie sur PSP, sorti en 2006-2007 … Avec Tales of Xillia, que je vais abréger en Xillia, que j'ai déjà plus apprécié, la licence opère un petit changement qui a son importance : la parité ! En effet, le héros principal est tour à tour une femme ou un homme ! Mais pas comme dans Ranma 1/2.
Je passe Zestiria, dont je vais commencer à regarder l'anime :p , pour arriver à Berseria. Donc Berseria, c'est l'histoire d'une fille qui veut se venger et qui va tout mettre en œuvre pour y arriver. Considérée comme un démon extrêmement dangereux, elle s'entoure d’alliés tout aussi parias qu'elle : démons, sorcière, pirate, déserteur pour lutter contre les exorcistes qui, en trois ans, ont confisqué le pouvoir et mis la société en coupe réglée.
Loin d'être une pleurnicharde, Velvet a un caractère affirmé et un objectif précis. D'apparence froide, elle sait reconnaître la valeur de ses équipiers et manifeste tout de même une certaine empathie. C'est une nana « qui en a … » des objectifs et ça fait du bien de voir qu'elle ne se repose pas sur ses équipiers masculins. Ceux-ci sont d'ailleurs pantois devant sa puissance de frappe. J'aime bien son côté meneuse et pragmatique. Je suis un peu plus réservée sur son côté fonceuse qui rase tout sur son passage …
Concernant le look de la demoiselle, dans sa version d'origine il est un petit-peu découverte… En tant que démone, elle ne ressent pas le froid comme elle le fait elle-même remarquer, ça vous arrange bien petits coquins ! Il est possible de lui changer ses vêtements (parfois très étranges), sa coiffure et de lui ajouter des accessoires. Les autres personnages sont également intéressants et chacun a son histoire et ses objectifs. Le groupe se forme ainsi plus par nécessité que par liens, mais ceux-ci se tissent peu à peu.
Le point fort du jeu réside dans la richesse de son gameplay. Chaque personnage a son propre style qui peut ainsi convenir à chaque type de joueurs. Le gameplay relativement complexe est expliqué peu à peu, rendant les combats de plus en plus tactiques. Les artes doivent être sélectionnés avec soin pour provoquer des effets dévastateurs, d'autant que chaque type d'ennemi est sensible à un type d'artes particulier. Les artes de Velvet sont particulièrement dévastateurs et visuels. Pendant les combats, il est possible de brancher une seconde manette pour qu'un ami vienne contrôler un allier. En l'absence d'une seconde manette, c'est l'IA qui contrôle les alliés et attaque, suivant les indications déjà sélectionnées (agressif, défensif, soins en priorité, etc. ) suivant un modèle déjà bien connu.
Personnellement j'aime bien faire du farming, donc le jeu n'est pas vraiment difficile, certains passages restent délicats tout de même. Le farming est assez facile puisqu'il suffit de quitter la zone et de revenir pour que les ennemis soient de retour. Il augmente considérablement la vie du jeu mais pas forcement dans le bon sens du termes… c'est quelquefois redondant.
En dehors des combats, les environnements sont plutôt dépouillés, on sent le développement pour PS3. Il y a des petites choses à récupérer de ci-de là pour vendre en ville ou pour les quêtes annexes, là je pense particulièrement aux âmes de Minouz pour la quête secondaire éponyme. Bien que l'on soit généralement sur une route bien linéaire (surtout au début), il arrive que certains donjons aient une déco tellement monotone que je m'y sois presque perdue. Merci la carte pour le coup.
Cette carte d'ailleurs indique l'objectif à atteindre pour chaque zone, on a donc le choix de foncer droit au but ou bien de flâner, farmer, tout fouiller, parler à tout le monde etc. Les points de sauvegarde ne sont pas si fréquents mais plutôt bien placés. Après certains événements, l'on nous propose automatiquement de sauvegarder.
Les monstres dropent de nombreux objets qui servent pour l'équipement, la vente et, plus intéressant, l'amélioration des équipements. Les équipements ont des bonus spécifiques et des compétences que les protagonistes apprennent au fur et à mesure des combats. Comme tout bon RPG, il y a plusieurs mini-jeux. L'un plutôt tranquille une fois le bateau récupéré, un autre avec les Minouz est assez barré mais je n'en dis pas plus.
Je terminerai juste en disant que les musiques sont signées Motoi Sakuraba, qui avait excellé avec Valkyrie Profile. Ici c'est pas mal, il y a quelques beaux thèmes, mais c'est quand même moins grandiloquent ….
Pour conclure, Tales of Berseria est, à mon sens, une bonne mouture mais pas le RPG de l'année. J'attends plus de Persona 5, mais il est bien écrit et permet de passer des heures à se défouler, établir des stratégies tout en suivant la première héroïne solo de la série. Il permet à la série en perte de vitesse de retrouver un nouveau souffle, et c'est pour le mieux.
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