Valkyrie Profile
06 mai 2011
En ce "début d'été", je vous propose un petit voyage (retrogaming) sur les terres glacées de midgard, sur les traces de Lenneth, mythique héroïne du non moins mythique jeu Valkyrie Profile sorti en 1999 sur PlayStation (PSone) et fort heureusement (pour ceux trop jeunes pour y jouer en import à l'époque de sa sortie) porté sur PSP en 2007 "augmenté". de belles cinématiques. Attention article très subjectif.
Un jeu mythique dans tous les sens du terme.
Mare de la mythologie greco-romaine? Ce jeu est fait pour vous! Librement inspiré de la mythologie et du panthéon scandinave, vous incarnez Lenneth, une des Valkyries au service d'Odin, mandatée pour recruter et entraîner des Einherjars (âmes des valeureux guerriers morts au combat) en vue du Ragnarok prochain. La glaciale damoiselle survole (hé oui c'est ça la classe quand on est une déésse) donc le monde à la recherche de valeureurx héros sur le point de trépasser. Au cours de vos périples, vous croiserez Odin, Freya, Frey, Loki, une autre valkyrie et bon nombre d'autres dieux, mais également de redoutables ennemis tel s que des dragons, des vampires de tous rangs, des mages noirs, ... et même d'autres divinités...
La mort n'est que le commencement.
En un mot, l'histoire est très souvent poignante, que ce soit la quête de Lenneth et son "humanisation" progressive, ou la fin (le début) tragique de chacun des autres protagonistes => beaucoup de dialogues (en anglais) mais ce n'est pas grav,e quand on aime on ne compte pas et ça aide pour les choix à faire régulièrement.
Une fois l'einherjar enrolé, il faut l'entraîner pour répondre aux exigeances de la plantureuse et autoritaire Freya. C'est là que le gameplay prend toute son importance.
Un gameplay incomparable
Le rêve, simple et tactique à la fois ; je pense objectivement (pour une fois) qu'il s'agit d'un des meilleurs gameplay jamais inventé pour un RPG. C'est bien simple, je ne m'en lasse pas, que ce soit en combat (un personnage par touche + touche directionnelle) avec l'enchainement des combos jusqu'au merveilleux Purify Weird Soul où vos quatre personnages peuvent effectuer une attaque spéciale, généralement très impressionnante. On ne se lasse pas d'essayer de nouvelles combinaisons et de nouveaux enchaînements où, dans les phases d'exploration on peut sauter, casser des éléments du décor, grimper à des chaines, pétrifier ses ennemis quelques secondes, grâce à son rayon glacé, ouvrir des coffres, ...
En plus, si un donjon ne vous plait pas, vous n'êtes pas obligé de le finir, ou bien, au contraire, vous l'adorez et vous pouver le refaire très souvent (mais sans les objets des coffres ni les boss, faut pas rêver).Il dispose de trois modes de difficultés avec des donjons, personnages et objets différents ainsi que trois fins différentes, dont la meilleure ne peut être obtenue que dans les modes moyen et difficile. Que de bonnes excuses pour le refaire au moins deux fois. D'autant plus qu'il faut souvent faire des choix qui influent rééllement sur le déroulement de l'intrigue et sur la fin.
Un soft hypnothique :
Rarement un jeu m'aura autant transportée. Que ce soit par le scénario plein de rebondissements et de finesse, le charac
de qualité et d'une grande diversité (voir les artworks des jumeaux Kou & You YOSHINARI), les paysages, les combats et même la musique. Cette musique à la fois douce et mélancolique dans les phases de scénariit, est rythmée et héroïque lors de l'exploration et des batailles ; cette musique qui reste dans la tête longtemps après avoir reposé la manette/console. On peut dire que Motoi Sakuraba s'est surpassé.
A tout seigneur ... des suiveurs
Parlons maintenant des suites. Si Valkyrie Profile 2 : Silmeria, sorti en 2007 sur PS2, ne fait pas défaut à ma ludothéque, on ne peut pas dire que j'y ai joué avec le même entrain. Le jeu est pourtant tout à fait correct, mais il manque le petit quelque chose que son prédécesseur posséde ; enfin, c'est un avis personnel. Je pense que ça tient aussi à Alicia, mais bon. L'histoire se déroule plusieurs siècles avant l'épisode "Lenneth" et tourne autour du royaume de Dipan (dont on a eu un aperçu dans VP1). Le gameplay des combats et de l'exploration est légèrement modifié, mais le principe de base reste à peu près le même. La trame scénaristique est certes moins touffue, mais solide, et les coups d'éclat nombreux.
Pour le Valkyrie Profile :Covenant of the plume, sorti en 2009 sur DS c'est une autre affaire. À l'annonce de cette sortie prochaine, j'espérais fébrilement une histoire autour de Hrist. En lisant les tests et autres articles : le drame. Non seulement point de Hrist (la pauvre, c'est la seule à ne pas avoir de soft) mais une histoire basée sur une vangeance, où l'on sacrifie ses amis et alliés pour parvenir à ses fins. Autant dire que je n'ai pas adhéré au principe et que je n'ai pas cassé ma tirelire. Peut-être me direz vous que c'est une erreur de ne pas l'avoir au moins essayé, mais que voulez-vous, je ne voulais pas casser le mythe de VP1 et dans une moindre mesure VP2. On verra bien, si je me laisse tenter à un prix raisonnable...
Bref, ce vent frais, voire glacial, qui a soufflé et souffle encore régulièrement sur nos consoles de "RPGistes" envoûtés apporte ou rapporte, paradoxalement pour des jeux si tragiques, de nombreux bons souvenirs, si bien qu'il serait vraiment dommage (hérétique) de passer à côté pour tout fan de RPG mais également pour les autres types de joueurs non allergiques aux dialogues très longs et non traduits ; que voulez vous, le Valhalla se mérite... Alors si ce n'est pas déjà fait, courrez vite l'essayer.
Pour les spoliers et pour plein d'images c'est ici, ici et là.