la rentrée des galeries
06 sept. 2012Ce soir avait lieu la rentrée des galeries. Le marais, haut lieu de la création contemporaine, présentait de nombreuses expositions ouvertes aux flâneurs. Deux d'entre-elles ont particulèrement retenu mon attention.
La première, sise à la galerie Lazarew, est une exposition solo du prometteur jeune artiste Antoine Bertrand (Site de l'artiste) dont quelques unes des oeuvres étaient déjà proposées à la vente à la galerie Vanessa Rau. Dans cette nouvelle exposition, deux types d'oeuvres sont présents : les encres sur papier et les peintures sur toiles.
Les dessins représentent des poissons et méduses évoluant avec élégance et légèreté sur les grandes feuilles de papier traditionnel japonais, propre à la caligraphie. Ces formes sinueuses parviennent à occuper l'espace sans le saturer.
L'artiste joue à la fois sur la transparence et la fluidité de l'encre ainsi que sur la ligne (courbe) et la tache, juste milieu entre la maîtrise du trait et le hasard apparent.
Les peintures, de grand format, représentent des singes très expressifs et des coqs vigoureux ainsi qu'un poisson globe. Les figures, dorées ou argentées, se détachent sur un fond noir. Plus encore que sur les dessins, les peintures montrent une grande habileté du trait à la fois précis et expressif. Le travail particulier du tramage est également intéressant.
La seconde galerie, dont certaines oeuvres m'ont interpelée, est la galerie Maubert.
Au sein de l'exposition exCitation, deux oeuvres se détachaient particulièrement.
La première, Red Ball, Hommage à Jesus-Rafael Soto de l'artiste Go Segawa est une sculpture explorant la perception et située à la marge du design. Ses oeuvres en plexiglass imprimé, une fois assemblées restituent des formes et prennent tout leur sens. c'est à la fois un travail sur la légèreté et sur la perception visuelle.
L'autre oeuvre, des plus intéressante autant dans sa mise en oeuvre que dans son esthétique, est un hommage aux Nymphéas. Elle est justement intitulée D'après Monet (Les Nymphéas) par Devorah Sperber. Cette installation est réalisée avec de nombreuses bobines de fil. Le dispositif abstrait au premier abord, se dévoile lorsque le spectateur regarde l'oeuvre au travers d'une sphère de verre. La magie opère, les Nymphéas apparaissent... Une autre oeuvre s'inspirant des Nymphéas m'avait déjà beaucoup plu lors de la première exposition Au delà des Clichés à la Maison du Japon de la cité internationale universitaire de Paris.