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Vous avez certainement entendu parler du film phare de l'été Inception. Je ne vais pas revenir ici sur les nombreuses qualités du film quoi qu'en pensent certains. Ce film, certes spectaculaire, a en effet désarçonné un grand nombre de spéctateurs  venus pour un film "entre James Bond et Matrix" mais pas forcément préparés à la concomitance linéaire de la narration. 

 

Après le visionnage du film (en avant première), j'ai rapidement pensé à un autre film (d'animation) beaucoup moins connu, Paprika (パプリカ). Ce long métrage d'animation, réalisé en 2006 par Satoshi Kon (dont j'annonçais le décès dans un précédent article) aborde également l'intrusion, le vol et la manipulation de rêves par le biais de la technologie.

 pefect blue

paprika

Les deux films abordent certes un sujet assez proche ; les risques et répercutions de la manipulation de l'inconscient, le sien et celui d'autrui. On y voit l'exubérance, la diversité, l'inventivité et la variété des rêves. On passe d'un lieu et d'un environnement à l'autre et le mélange réalité/rêve.  Les deux films sont très rythmés, surprenants et font preuve d'une inventivité dans la narration et dans la réalisation, mention spéciale aux effets spéciaux impresionnants qui rivalisent avec ce qui se fait dans les meilleurs films d'animations.

 

Ce sont des films éxigeants, où la compréhention du spéctateur passe par son implication dans l'histoire. Là aussi, mission réussie, on ne voit pas le temps passer. Il n'y a pas d'humour facile (assez peu d'humour de toute façon en fait).  la narration est portée par les relations entre les personnages, ce qui les hante, leurs pensées les plus intimes, la jalousie, l'amour, la concupiscence, la curiosité, l'amitié, .... bref ce qui fait un humain.

 

Piprika présente peut-être d'avantage les mauvais côtés de l'humain et la manipulation,,les différentes facettes de la personnalité, en balance avec une héroïne survitaminée et faussement insousciente. Alors que le Inception de Christopher Nolan nous présente des personnages plus lisses, (à l'exception du héros et de la cible). IL n'y a pas vraiment de méchants ni de gentils, de toute façon ce genre d'artifice n'apporerait rien à l'intrigue et retirerait certainement leur vérité aux personnages.

 

Le film de Satoshi Kon comporte également des références à ses oeuvres précédentes (la musique de Paranoïaque agent et les affiches de ses précédents films).

 

Au final, ces deux films sont finalement assez différents sur la forme mais moins sur le fond. Ils nous interrogent chacun à leur manière sur le fond de l'être humain, mais également d'un point de vue moral (même si c'est beaucoup moins visible). Les deux oeuvres se "terminent" sur une note d'espoir, ils ont tous deux soufferts d'une incompréhention  d'une part des spectateurs lors de leur sortie, mais quand on prend le temps d'y réfléchir on peut alors comprendre et effleurer cet univers.

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