Lupin III The First de Takashi Yamazaki en salle le 7 octobre 2020

Présenté en compétition au Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2020, la critique n’a pas tari d’éloges pour le long métrage Lupin III The First de Takashi Yamazaki. Et pour cause, le film de 93 minutes est une réussite à tous les égards. 

Paris dans les années 1960, le célèbre carnet de l’archéologue Bresson est présenté au public. Aussi mystérieux que précieux, il renfermerait les secrets d’un des plus fabuleux trésors de l’humanité. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’il attise la convoitise de nombreuses personnes, dont le célèbre gentleman cambrioleur Lupin III. Mais cette fois-ci, le fantasque petit-fils d'Arsène Lupin se retrouve aux prises avec un obscur et dangereux institut de recherches archéologiques, et l’aide de ses amis lui est encore une fois précieuse.    

Une histoire de familles

Outre le fabuleux trésor mentionné dans le carnet de Bresson, ce qui motive Lupin III c’est la fierté familiale, puisque ce carnet est précisément le seul objet que son grand-père n’a jamais réussi à dérober. 
De son côté, la jeune Laëtitia opère sous les ordres de son “grand-père”, le professeur Lambert, lui aussi à la poursuite du fameux carnet. 
Mais le carnet porte en son sein d’autres révélations encore et les liens entre les familles des deux principaux protagonistes s’avèrent plus que surprenants. 

Un mystérieux trésor convoité par tous

Le carnet, solidement cadenassé dans son coffret ouvragé, recèle l’emplacement et le moyen d'accéder à l'Éclipse, un fabuleux trésor issu d’une ancienne civilisation perdue, à l’image des Cités d’or. Nul ne sait vraiment ce que renferme le trésor ; pour certains, ce sont des montagnes d’or et de diamants, pour d’autres une technologie ancienne capable de changer le monde. Mais nul ne se demande pourquoi le professeur Bresson a si bien caché sa découverte aux yeux du monde…   

Le retour gagnant de Lupin III sur grand écran

Lupin III The First signe le grand retour de Lupin III sur grand écran. Si le film est très réussi sur le fond avec une histoire pleine de surprises et de rebondissements que je vous laisse découvrir, la réussite est aussi sur la forme avec un passage à la 3D plus  que convainquant. L’animation confiée au studio Marza Animation Planet en partenariat avec TMS Entertainment et Tôhô ainsi que des animateurs du monde entier atteint une qualité rarement observée dans l’animation japonaise, rapprochant le film des dernières productions Dreamworks. Une attention toute particulière a été portée sur les fameuses mimiques des personnages et sur les textures des vêtements (cuir, daim, etc.). Les représentations de la France des années 60, où se déroule une partie de l’aventure, sont particulièrement soignées et ont fait l’objet de nombreuses recherches. 

La grande force du film est d’être parvenu à conserver toute la saveur des précédents films et séries Lupin III, plus connus en France sous le nom d’Edgar, le Détective Cambrioleur ou encore grâce au film de Hayao Miyazaki Le Château de Cagliostro (1979), entre évasions farfelues, scènes d’actions virevoltantes et humour potache. Les aspects les plus sombres du manga original sont peu visibles tout comme l’appétit de Lupin III pour les jolies femmes, ce qui permet de rendre le film accessible à un très large public. Cependant, les thématiques abordées et le fond historique ne sont pas anodins. 

La bande son très jazzy est signée Yuji Ono, le compositeur historique de la saga Lupin III ce qui renforce la continuité du film Lupin III The First avec les productions précédentes. 

Pour ma part, j’ai été enchantée par ce film. Suites aux critiques élogieuses j’avais de nombreuses attentes qui n’ont pas été déçues. A noter, si le film s’inscrit dans une lignée forte qui parlera aux fans du sémillant Lupin, le film est parfaitement accessible aux spectateurs ne connaissant pas la saga, alors pourquoi bouder son plaisir ?