La mille et Unième Nuit : les charmes de l'Orient toujours prenants

19 déc. 2017

La collection Métamorphose des éditions Delcourt/Soleil surprennent une fois de plus avec le magnifique La Mille et Unième Nuit d'Etienne Le Roux et Vincent Froissard. La belle Shéhérazade et son époux reviennent dans une histoire riche et tourmentée, mais également pleine de sagesse.

Voici plus de deux ans que Shéhérazade, la fille du vizir, a épousé le Calif Shahriar. Grâce à ses charmes et ses talents de conteuse, elle a toujours échappé au funeste destin que son époux a fait subir à ses précédentes épouses. Épaulée par sa jeune sœur Dinarzade, la jeune et jolie sultane passe ses journées enfermées dans le palais, pendant que son époux chasse ou gère les affaires du royaume. Un jour, lors d'une chasse, il rencontre un curieux voyageur accompagné d'une ânesse et d'un petit singe aux prises avec des lions affamés. Il fait alors une promesse au roi des lions qui garde l'étrange équipage en guise d'otage. Il ne se doute pas de Dinarzade les a déjà rencontrés quelques temps auparavant…

Le fascinant et mystérieux Orient est parfaitement représenté dans cet ouvrage. Tapis volants, Djins puissants, lions, tempête magique, sultane recluse, etc. tout est là pour faire voyager le lecteur dans un rêve bleu. Bleu comme la dominante du livre où les nuits se suivent sans se ressembler.

Les personnages sont assez nombreux, mais tous liés par le destin. Étrangement, Shéhérazade est assez anecdotique et laisse le premier rôle à sa petite sœur, tout aussi déterminée.

Ce conte autonome qui nous conduit jusqu'à la 1001e nuit est aussi drôle que terrible. J'ai une tendresse toute particulière pour Dinarzade et Zhora.

L'édition en elle même est comme toujours très réussie avec des dessins de toute beauté faisant penser à des pastels délicats rehaussés de gouache. Les marges sont travaillées et la couverture, avec ses orfrois en creux, est ravissante. A quelques jours de Noël, voici une jolie idée de cadeau de dernière minute.