Présenté en compétition officielle au festival d'Annecy 2017, Lou et l'île aux sirènes et un film original, coloré et musical réalisé par Masaaki Yuasa, en salle le 30 août 2017.

Dans une petite ville portuaire du japon, le jeune Kai est un garçon taciturne qui se passionne pour les mix de musique. Un jour, Yûho, une de ses camarades, découvre ce hobby et lui propose de rejoindre le groupe qu'elle forme avec Kunio. Après quelques tergiversations Kai accepte. Les répétitions du groupe auront lieu sur une île interdite, l'île aux sirènes. Alors que la musique commence, une étrange voix se fait entendre. Les adolescents sont sur le point de faire une rencontre presque surprenante qui va changer leur destin et celui de toute la ville.

Pour une fois, je vais parler de la technique qui s'avère proprement magistrale. Les plans sont fluides, lumineux, audacieux et très rythmés. Il s'agit, à mon sens, du plus grand point d'intérêt du film. En effet, à mon grand regret, et malgré pas mal de réflexions autour du film, je ne suis pas parvenue à accrocher ni à l’intrigue ni aux personnages.

Des personnages clichés et sans une once de bon sens, qui enchaînent les bourdes sans se remettre en question, et l'histoire, creuse à souhait, qui se cache sous un fard épais, façon feu d'artifice. Je n'ai pas réellement compris le sens de l'intrigue ou, tout au plus, ai je perçu une vague impression de message sur la tolérance. Les personnages en présence interagissent sans jamais essayer de se comprendre et, pour un film sur la mer, je cherche encore le message écolo. Ses faiblesses de scenario auraient pu passer pour un film pour jeune enfant, mais l'absence de second degré auquel se raccrocher finit par être pénible. D'autant que la bande son du film, très tournée musique pop électro (normal, vu le synopsis) est relativement criarde...

Ainsi, au sortir de la séance, c'est un profond soulagement qui m'a envahi, comme rarement. J'avais beaucoup d'attentes sur ce film et j'ai été profondément déçue par cette histoire tapageuse, oserai-je dire d'amitié, où le wtf confine à l'art absurde.

Ainsi, vous aurez compris mes chers lecteurs que je n'ai pas, contrairement au jury qui lui a décerné le cristal du long métrage (le grand prix), saisi la profondeur de cette œuvre qui m'a totalement irrité au bout de 30 min. Je dirai donc allez le voir pour la technique et pour m'expliquer en commentaire. Je pense que les enfants seront ravis par cette débauche de couleurs, de chansons, de petits chiens et de sirènes .... 

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