Après la Chute : l'humanité à sa perte

Après la chute, une BD post apocalyptique de Queyssi et Juzhen publiée aux éditions Glénat, au contenu classique et inégal.

Galia est une très jeune et jolie femme vivant paisiblement dans sa tribu de chasseurs. Mais voilà qu'un soir, ils sont attaqués par une troupe de bandits menée par un homme se faisant appeler le Prophète. Les hommes et une partie des femmes sont massacrés. Les autres femmes ont juste le temps de cacher les enfants avant de se faire capturer. Hélas, des serpents se sont introduits dans la cachette des enfants, et les agresseurs ne veulent pas les aider. Une marche interminable débute pour les captives, au milieu d'une ancienne cité en ruine. Les hommes sont violents et n'hésitent pas à tuer celles qui leur résistent. C'est alors que surgit un monstre qui décime aussi bien les hommes que les femmes. Ce carnage est la chance de Galia, qui parvient à s'échapper dans le but de retrouver les enfants de sa tribue. Mais, seule et poursuivie, sans idée de sa localisation, la tâche se révèle presque impossible. Heureusement pour elle, des alliés inattendus vont croiser son chemin.

Après la chute est un récit auto-conclusif en un tome (ce qui est bien suffisant) assez classique, non seulement sur le fond, mais également sur la forme. L'héroïne, n'ayant que sa plastique comme atout, se révèle rapidement insipide et inutile. Quant à la fin baignant dans l'eau de rose, on se demande finalement pourquoi on a perdu son temps avec cette histoire sans saveur et misogyne. En effet, au début du livre, il ne s'est écoulé que 96 ans depuis la fin de la civilisation, et voilà que les hommes sont des chasseurs valeureux alors que les femmes à demi-nues sont cantonnées au rôle servile de reproductrices et de trophées. Les personnages manquent cruellement de profondeur. Le seul point positif de cet ouvrage sont ses graphismes. Très travaillés et colorisés sur ordinateurs avec maîtrise, ils sont agréables à regarder, dans l'ensemble.

Bref vous l'aurez compris, je n'ai pas particulièrement apprécié cet ouvrage. Après, libre à vous de vous en faire votre propre idée.