Entre histoire et fantastique,  Le Kabbaliste de Prague de Pierre Makyo, Marek Halter et Luca Raimondo aux éditions Glenat, plongent le lecteur à l'époque du MaHaRal, le grand Kabbaliste qui créa le golem. 


Au XVI siècle,  alors que sciences et religions amorcent, dans la douleur, leur séparation,  naît David Gans, le héros de ce premier tome. David, homme sage et érudit, étudie le Talmud avec les plus grands rabbins dont Leow Jehouda Ben Bezalel dit le MaHaRal. Le destin se met en marche lorsque le beau fils de ce dernier et son ami décident de lier leurs familles en mariant leurs enfants pas encore nés.  Cette promesse au long cours laisse le temps à David de faire le tour des grandes universités de son temps et de rencontrer Galilée et Tycho Brahé. À son retour,  les enfants qu'il a vu naître sont sur le point de se marier selon la volonté de leurs parents, mais l'orage gronde déjà...

Ce premier tome (sur deux) permet non seulement de présenter les personnages principaux avec attention,  mais également de contextualiser le récit dans une époque foisonnante où l'Église s'oppose à la science, où les guerres de religion déchirent l'Europe,  où la peste frappe la population et où le peuple juif vit selon le bon vouloir de l'empereur. David Gans, personnage principal et narrateur, observe avec acuité son époque.  Mais pour le moment, point de golem.

Les planches sont soignées et agréablement mises en couleurs. Les graphismes fins et délicats sont parfaitement dans l'air du temps, sans particularités ni aspérités reconnaissables. 
Le côté historique est intéressant mais maintenant on attend l'entrée en scène du MaHaRal et de son golem. Le prochain tome devant conclure le diptyque,  il promet d'être riche en actions et en révélations. Tout du moins nous l'espérons. 

Visuel : couverture de l'ouvrage

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