Tokyo Ghoul : RE tome 1 « Une suite sous l’insigne d’un nouveau départ »

Tokyo Ghoul est mort, vive Tokyo Ghoul : RE comme REnaissance ! Édité aux éditions Glénat, le nouveau manga de Sui Ishida inverse la tendance et nous propose de suivre les aventures d'un groupe d’inspecteur : Les Quinckes.

Après l’énorme univers développé dans le premier arc de Tokyo Ghoul, l’auteur fait le pari risqué de repartir de zéro avec de nouveaux protagonistes, qui se mélangent à d’anciens survivants de la dernière opération du CCG contre l’Antique, au risque d’en faire trop. Pourtant après quelque page un peu déstabilisante, la magie opère et le lecteur s’attache très vite à ces nouvelles recrues, qui vont être au centre des attentions de ce nouvel arc.

Les Quinckes sont de jeunes inspecteurs de seconde et troisième classe, dans la fleur de l’âge tout droit sortie de l’académie. Ils ont pour mentor l’inspecteur de première classe, Haise Sasaki. Formant un groupe atypique, ces jeunes recrues vont vivre leur première enquête dans ce tome 1. Supervisé par Akira Mado, inspectrice en chef, et soutenu par le grandiose Kisho Arima, Les cinq Quinckes vont avoir fort à faire, car la réussite et la validation d’une nouvelle expérience des chercheurs du CCG dépend de leur résultat sur le terrain.

En effet les Quinckes ne sont pas de simples humains, mais des humains modifiés avec un corps mi ghoul, mi humain. Malgré leur appartenance aux deux mondes et contrairement au personnage torturé de Ken Kaneki, Ishida dresse le tableau de personnages très ironiques, et avec une personnalité complexe. Kuki Urie est le personnage le plus sombre et sérieux, Ginshi Shirazu est le joyeux luron du groupe, Tooru Mutsuki est pour sa part la plus faible, Saiko Yonabayashi est le boulet geek qui ne fait pas grand-chose… Haise Sasaki le mentor, est un personnage qui a perdu la mémoire… Pourtant, derrière ces traits d’étudiants perdus dans le monde du travail, les Quinckes représentent la nouvelle arme du CCG pour enrayer le fléau des Ghouls…

Concernant l’histoire de ce premier tome, celui-ci passe beaucoup de temps à présenter le groupe des Quinckes, leurs relations avec les autres groupes du CCG qui voient d’un mauvais œil ces mutants, leur relation avec Akira Mado qui les a pris sous son aile, et l’implication de Kisho Arima concernant l’entraînement de Haise Sasaki… Les Quinckes auront ensuite à résoudre une enquête, sur une Ghoul nommée Torso, dont la particularité est de n'emporter avec elle que le torse de ses victimes. Cette enquête va pourtant les emmener bien loin face à une certaine organisation répondant au doux nom de Aogiri…

D’un point de vue technique, le manga reste fidèle à ses prédécesseurs, c’est-à-dire très détaillé avec un style reconnaissable. De plus, la composition des planches est meilleure que les derniers tomes, les récits parallèles que le lecteur suit d’une page à l’autre sont mieux découpés. La lecture s’en trouve fluidifié et le nombre très important d’informations de la trame principale et des trames secondaires se structurent mieux au fur et à mesure de la lecture.

Un second arc remplit de surprise et de nouveauté qui signe un nouveau départ réussi pour la série. Un coup de poker de la part de l’auteur qui explore cette fois-ci le monde des inspecteurs du CCG et dépeint des Ghouls transformées en proies… De plus il est appréciable que l’auteur ait rendu accessible ce premier arc au lecteur n'ayant pas eu connaissance du premier arc, mais tout en y faisant très subtilement référence…

 

Informations pratiques :

Sui Ishida, Tokyo Ghoul : RE – Tome 1, éditions Glénat, Collection Shônen, Format : 130 mm x 180 mm, 224 pages, Nombre de tomes associés : 7 – série en cours au Japon, Paru en janvier 2016, Prix: 6.90 €

Visuel : couverture de l’ouvrage

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