Les Ghouls de Tokyo nous reviennent ce mois-ci avec la suite des péripéties de Ken, coincé entre le monde des Ghouls et celui des humains. Sui Ishida, l’auteur continue avec ce tome sur sa lancée autour de ces deux mondes qui ne se comprennent pas, tout en précisant le rôle de Ken et l’évolution de sa mentalité vis-à-vis de sa place d’hybride. Cet épisode est également l’occasion de découvrir davantage les personnages de Hinami et d’Amon qui commencent à prendre de l’importance dans la trame principale.

Dans ce tome, les « colombes » sont plus que jamais à la recherche de la jeune Hinami qui a eu le malheur de révéler son visage lorsque Kuero Mado a ôté la vie de sa mère à la fin du tome 2. Afin d’aider leur amie, Ken et Toka vont prendre des risques inconsidérés en se rendant directement à l’antenne des colombes du 20ème pour y répandre de fausses rumeurs concernant Hinami. Mais cela attisera davantage la méfiance de Mado et l’aidera à retrouver la trace de la jeune Hinami alors en fuite. Celui-ci veut alors en profiter pour essayer d’agrandir sa collection de Quinque (Kagune recyclé en arme, utilisé par les colombes pour combattre les Ghouls) en essayant de récupérer le Kagune extraordinaire d'Hinami. Mais Toka arrivera à temps pour l’en empêcher. Parti lui aussi à la recherche de Hinami, Ken tombera nez à nez avec Amon dans un combat des plus révélateurs.

Dans ce tome, Ken commence à comprendre, lors de son combat contre Amon, que son rôle d’hybride est finalement de faire en sorte que les deux camps puissent se comprendre un jour, et arrêter de se combattre. Cela n’est pas banal dans le sens où Ken et Amon joueront peut-être un rôle primordial dans ce dialogue entre les races qui débute dans ce tome.

Pour introduire lentement cette idée de dialogue entre les Ghouls et les humains, Sui Ishida nous dessine ici un tableau humaniste pour les Ghouls qui font preuve d’entraide et de compassion, alors que l’espèce humaine n’est plus représentée que sous les traits de chasseurs symbolisés par les colombes. Cependant, pour rejoindre cette idée d’une éventuelle ouverture d’esprit des humains, l’auteur nous montre dans ce tome le personnage d'Amon enclin à s’interroger d’avantage sur le sens de sa vie.

De plus, avec la mise en lumière du passé de cet inspecteur, l’auteur indique que chacun a une histoire qui le relie à un être cher. Que ces différents meurtres qui s’accumulent autour d’Amon ne sont dans le fond pas si différents des malheurs qui frappent Hinami.

Avec cette comparaison, Sui Ishida pointe l’absurdité de cette situation que seuls Ken et Amon pourront certainement résoudre. L’auteur pose ici les bases d’un conflit qui ne pourra se résoudre que dans le dialogue. Ken apparaît comme l’émissaire de cette résolution pacifique que le patron de « l’Antique » semble regarder d’un œil plutôt approbateur. Le prochain tome nous révélera peut-être les véritables plans de ce patron qui semble lui aussi pacifiste.

Dans l’ensemble, beaucoup de questions se posent toujours. Le rythme très lent imposé par l’auteur pour la mise en place de l’intrigue commence à se faire sentir. Malgré les qualités et les révélations de ce tome 3, il est très loin des bombes qu’ont pu être les tomes 1 et 2 qui auguraient d’une histoire explosive. Espérons que le tome 4 rattrape ce passage à vide qui arrive bien tôt dans la série.

Tokyo Ghoul - Tome 3

Collection Shônen
Format : 130 mm x 180 mm
Faconnage : Souple
192 pages 
Nombre de tomes associés : 14 - série terminée au Japon 
Editeur Japonais : Shueisha

EAN : 9782723498289
ISBN : 978-2-7234-9828-9
Hachette: 4149324
Prix: 6.90 

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