Overlord Tome 1 : Ancien et nouveau monde
26 mars 2017En ce début d’année, Ototo manga bascule du côté obscur avec sa nouvelle série où le jeu vidéo tient une grande place, j’ai nommé Overlord de Kugane Maruyama et Hugin Miyama
En l’an de grâce 2138 (soit presque cent ans après Sword Art Online chez le même éditeur) Yggdrasil, un MMO en réalité virtuelle rappelant furieusement le full dive de SAO, ferme définitivement ses portes. Momonga, grand maître de la guilde obscure Ainz Ooal Gown, attend seul dans la salle du conseil du siège de sa guilde tant aimée, la fermeture du serveur du jeu. Après douze années à construire son monde avec ses amis, il ne peut s’empêcher de verser une larme lorsque sonne minuit. Mais là, une chose étrange se produit, non seulement il n’est pas déconnecté du serveur, mais en plus les PNJ (personnages non jouables) créés par ses amis au fil des ans s’animent de leur propre chef et agissent selon leur programmation. Momonga, de son côté est perplexe et surtout, il ne peut plus se déconnecter.
Il commence alors à se poser de nombreuses questions sur ce monde si proche et pourtant si différent de celui qu’il a connu.
A la croisée de Sword Art Online et de Log Horizon, Overlord propose une autre vision du joueur coincé dans un univers de jeu vidéo. Ici, bien qu’il ne sache pas vraiment ce qui s’est produit, Momonga ne semble ni désespéré, ni apeuré par ce qui lui arrive, mais bien intrigué par ce monde, comme si une nouvelle chance se présentait à lui …
Ce personnage sans visage, que ce soit dans la « réalité » ou bien son avatar squelettique, est assez énigmatique et ne semble en aucun cas regretter sa vie « d’avant ». Entouré de démons, de morts-vivants et autres joyeusetés nécromantiques, il révèle pourtant un certain héroïsme, de la nostalgie et une certaine empathie. Sa nature impitoyable de PK (personnage killer) reprend pourtant bien vite le dessus et rapidement, il révèle ses véritables intentions (roulement de tambours….) la domination totale et sans partage du monde. Aussi, je n’ai pu me résoudre à m’attacher à ce « héros » et ses acolytes pervers.
Je dois tout de même avouer que je me suis laissée prendre au jeu de ce nouveau titre et, moi qui ne suis vraiment pas friande de squelettes et de morts-vivants (vampires exceptés) cela ne m’a nullement dérangé.
L’humour teinté de noir alterne avec les phases de réflexion de Momonga. Ce premier tome n’est pas, à proprement parler, bourré d’action (mais il y en a quand même) mais la narration est prenante. Les dialogues nombreux sont fluides.
Le titre fourmille de détails, tant scénaristiques que visuels, c’est probablement cela qui m’a happé. En effet, j’ai vraiment ressenti la passion des auteurs pour l’univers du jeu vidéo et leurs réflexions poussées dans les notes et les commentaires.
Du côté des graphismes, Hugin Miyama a mis les petits plats dans les grands. Chaque planche est maîtrisée, en particulier dans la représentation des armures imposantes et des monstres.
Après quelques hésitations dues à la couverture très bling-dark, j’ai littéralement dévoré le premier tome.