[Test] Potion Permit : le pouvoir de soigner les autres

Lancé sur consoles Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Séries S/X et PC le 22 septembre 2022, Potion Permit, développé par MassHive Media et édité par PQube, emporte les joueurs dans un conte rural rafraîchissant et addictif.

Testé sur Switch

Apothicaire de la capitale, vous êtes mandaté pour vous rendre à Moonbury, une charmante petite ville de province, à la demande expresse du maire, Monsieur Myer. En effet, sa fille unique est malade et les remèdes traditionnels ne fonctionnent pas. C’est plein d’enthousiasme que vous vous présentez au maire, mais rapidement vous vous rendez compte d’une forte animosité de la part de la population à votre encontre. Votre mission : soigner les patients, gagner leur sympathie et lever le mystère sur le passé.

Gameplay :  

Le gameplay de Potion Permit repose sur plusieurs éléments :

En tant qu’apothicaire, votre rôle est de soigner les nombreux patients qui se présentent à votre clinique. Dans un premier temps, il faut examiner le patient à l’endroit indiqué, réaliser un petit jeu de rythme ou de mémoire pour poser le diagnostic et enfin lui administrer le traitement adéquat, à savoir une potion de votre cru. En fonction de votre dextérité et de la rapidité de traitement, la jauge de satisfaction du patient se remplit ou se vide. Vous avez 4 jours pour soigner le patient avant qu’il soit envoyé en soin ailleurs et que vous perdiez en crédibilité et en sympathie. Une fois le patient guéri, vous obtenez de l’argent et un petit cadeau en général. Votre côte de popularité grimpe également ce qui permet de débloquer des événements. 

Une grande partie du temps de l’apothicaire est occupée par la collecte de matériaux dans les différentes zones hors de la ville. Il faut jongler entre trois outils disponibles : faucille, hache et marteau. Leur usage permet de récolter des plantes, du bois, des métaux et des morceaux d’animaux. La faucille est aussi très efficace contre les animaux sauvages rapides quand le marteau permet de collecter ceux qui ont une carapace. Les animaux vaincus donnent également des matériaux utiles pour la fabrication de potions.  

Les zones sont accessibles successivement après avoir rempli certains objectifs.  

A savoir, la collecte de matériaux entraîne une certaine fatigue qui implique que votre personnage va courir moins vite ou récupérer les matériaux plus lentement, voire tomber de fatigue. Il est possible d’améliorer ses outils afin de se faciliter la tâche et de pouvoir faire des collectes plus longues.

Pour concevoir les potions, il faut placer un certain nombre de matériaux dans le chaudron spécial en suivant une recette. Les matériaux sont répartis suivant les quatre éléments : eau, feu, terre, air et chaque matériau correspond à une forme qu’il faut emboîter pour créer un motif prédéfini afin de concevoir la potion correspondante. Chaque potion correspond à un type de maladie. Il est possible de stocker les potions, mais également de les vendre à partir d’un certain stade du jeu. Pour ma part, je conseille d’en conserver toujours deux de chaque et de vendre le reste.

Au fil de l’aventure, le nombre de recettes disponibles augmente, permettant de soigner toujours davantage d’affections.

La sociabilité est l’un des principaux éléments du gameplay. En arrivant, votre côte de popularité et de confiance est presque à zéro. Mais qu’à cela ne tienne, en parlant aux différents personnages de manière régulière, en les soignant, en leur offrant des cadeaux et en accomplissant des quêtes il est possible de s’intégrer dans la petite communauté.  

La gestion du temps est d’ailleurs très importante dans le jeu puisqu’il suit le rythme quotidien d’autant que certaines actions sont assez chronophages. Ainsi, certaines actions ne sont disponibles qu’à certains moments et pour une durée limitée. Les dialogues changent également en fonction de l’affinité avec vos interlocuteurs. Il n’est pas rare de courir d’un bout à l’autre de la ville qui se révèle étonnamment grande à explorer. Améliorer sa sociabilité permet également d’améliorer la clinique et les équipements.

Plusieurs mini-jeux sont disponibles selon les lieux et l’heure. Il s’agit généralement de petits jeux en temps limité. Ils permettent de gagner un peu d’argent. Il est également possible de tester des jeux d’arcades dans le sous-sol de l’auberge. Une vraie mise en abîme !

Graphisme :   

Les graphismes colorés dans le style pixel art sont fins et détaillés. Ils confèrent au jeu un petit côté mignon et nostalgique. Je trouve qu’ils sont particulièrement adaptés sur switch. Pour les personnes qui ont apprécié Octopath Traveler ou encore Guardian Tales, ils sont à peine en dessous. Entre les différentes zones il y a généralement un petit temps de chargement, mais ensuite les déplacements comme les mouvements de collecte sont très fluides. Comme dans certains jeux rétro, il est possible de personnaliser un peu son personnage avant de lancer sa partie.

Environnement sonore :

Le thème principal est léger et sautillant comme le pépiement d’un petit oiseau et reste facilement dans la tête.  

Le reste de la piste sonore est principalement constitué de bruits quotidiens : une cloche de magasin, les pas sur le pavé, le bruit du travail du métal. Pendant les phases d’exploration, il est possible d’entendre des bruits d’animaux mais également le tintement sourd de la hache sur le tronc d’un arbre. Tout ce petit habillage sonore donne une véritable impression de vie à l’environnement de Potion Permit. Cependant, j’aurais apprécié des thèmes plus variés en fonction des zones.

Durée de vie :

Pour qui souhaite explorer le jeu entièrement, réaliser toutes les quêtes et devenir l’ami de tous, le parcours est assez long et les allers-retours nombreux. Cependant, la variété des actions permet de ne pas tomber dans la routine et l’ennui. Aussi le prix de 19€99 est très raisonnable.

Potion Permit n’est pas un jeu révolutionnaire, mais il fait très bien le job dans le genre des simulations de vie saupoudrées de RPG. Il sait se montrer varié et charmant voire inventif pour certains éléments. Il est bien pensé et propose un scénario riche. Son ambiance générale est douce et il est agréable de trouver un jeu qui cultive l’empathie et la bienveillance même si le personnage principal est un petit peu trop parfait et reste positif même quand son interlocuteur est ouvertement condescendant ou malpoli...

Originalité/Innovation : 70%

Gameplay/Jouabilité : 85%

Graphimes/Bande son :  80%

Durée de vie/Prix :  85%

Note : 80/100