Yumi Katsura : Printemps été 2018 mondes flottants et froufroutants

Je ne cache pas mon admiration pour le travail de Yumi Katsura dont les modèles allient recherches sur la structure du vêtement, références artistiques et excellence des matériaux.

Véritable désigneuse de mode, Madame Katsura propose chaque saison de nouvelles interpretations de kimono et robes cocktails mélant influences Japonaises et Occidentales. Réputée pour l’élégance de ses modèles, elle rend la silhouette feminine monumentale et intemporelle.

Petite revue des 30 modèles présentés lors de la dernière fashion week de Paris.

Modèle n°1 : Une robe sirène avec une épaule dévoilée, représentant le mont Fuji et des fleurs de cerisier sur un fond bleu ciel. Des petits reliefs sont créés par des piqures du tissu, évoquant des nuages. Les motifs sont peints à la main selon la technique du Yuzen, chère à Yumi Katsura.

Modèle n°2 : Robe dont le motif de fleur de pavot centré sur la poitrine est saisissant. La jupe ample et fluide à partir de la taille donne du mouvement à la silhouette. Un modèle très frais dont la référence à Hokusai fait tout le charme.

Modèle n°3 : Si le tissu de cette robe est le même, une mousseline de soie, la coupe est totalement différente. Faussement sage avec ses épaules dénudées.

Modèle n°4 : Longue tunique et pantalon en soie pour homme, en total look pour un style assuré.

Modèle n°5 : Une robe toute en verticalité dont le motif de carpe sautant, emprunté à Hokusai, donne tout le dynamisme.

Modèle n°6 : on retrouve le motif de la carpe décliné en biais sur une ample robe à une manche, en soie.

Modèle n°7 : attention les yeux avec cette petite robe noire en taffetas de soie imprimé doré représentant la grande vague de Kanagawa d’Hokusai. Une robe très structurée en haut avec des manches ballons, idéale pour étoffer une silhouette fluette. Mais attention, si on a des épaules, on évite de rajouter du volume.

Modèle n°8 : Déclinaison du motif précédent sur une robe gentiment sexy avec son grand décolleté. Les volants longs de la jupe donnent un côté très théâtral.

Modèle n°9 : adapé aux hommes, ce tissu donne une combinaison spéctaculaire qui n’a rien à envier aux modèles féminins.

Modèle n°10 : cette mini robe épaules nues, ceinturée et sa pochette sont un hommage aux Nymphéas de Claude Monet. Idéale pour les jeunes femmes.

Modèle n°11 : Les Nymphéas de Monet ondulent élégamment sur cette robe foureau.

Modèle n°12 : Motifs orientaux et occidentaux se mêlent dans un tourbillon de crêpe de soie. La multitude de volants évoque l’impermanence du monde flottant d’Hokusai auquel répond le japonisant Henri Rivière.

Modèle n°13 : Le look le plus osé de la collection. Tout en diagonale, robe largement ouverte sur une cuisse et dévoilant l’épaule gauche. Soufflé par cette audace, on en oublirait presque le motif d’Hokusai.

Modèle n°14 : Un très sage modèle en soie dont le bustier n’est autre qu’une évocation de Van Gogh. Le grand drapé rose en satin de soie donne un petit côté diva orientale.

Modèle n°15 : Van Gogh est à l’honneur en total look pour une robe longue fluide mettant en valeur les épaules et les hanches féminines.

Modèle n°16 : Le retour de la grande vague de Kanagawa d’Hokusai pour une longue robe ceinturée, dont la cascade structurée sur l’épaule droite attire inéxorablement l’œil.

Modèle n°17 : Une robe bustier longue dont la jupe est formée d’une cascade de volants ondulants à chaque pas, donnant vie à la grande vague de Kanagawa.

Modèle n°18 : Chaud devant pour cette robe bustier courte sur le devant et longue dans le dos, construite en symétrie sur le motif de la grande vague de Kanagawa.

Modèle n°19 : robe longue et ample ceinturée. Assymétrique.

Modèle n°20 : Un de mes modèles préférés ! Les épaules sont dégagées, les manches gigot donnent de l’ampleur et structurent une robe courte dont le corsage fait penser aux anciens corsets. La vague de Kanagawa, tourbillonante en tous sens, confère un dynamisme singulier à cette robe.

Modèle n°21 : Un spéctaculaire manteau de satin de soie brodé de motifs de sumo et de jeunes filles, extraits des carnets d’Hokusai.

Modèle n°22 : Une longue robe en satin rose et noir, au corsage croisé sur la poitrine qui met en avant les épaules.

Modèle n°23 : Longue robe au corsage croisé, en satin blanc d’où émerge un tourbillon de couleurs en « cascade » Idéal pour les silhouettes en « 8 ».

Modèle n°24 : Probablement celui qui m’a le plus marqué ! Un effet whaou pour cette robe bustier monumentale dont la jupe voit se développer une célèbre vue du Mont Fuji d’Hokusai. Un contraste des couleurs saisissant pour une entrée qui ne passe pas inaperçue !

Modèle n°25 : une longue robe blanche à une seule manche, intégralement recouverte de perles, sur laquelle se détachent deux motifs de beautés japonaises classiques immortalisées par Hokusai.

Les Uchikake :

Modèle n°26 : un Uchikake en organza de soie double, avec des motifs appliqués.

Modèle n°27 : un uchikake en satin de soie voluptueux et voile d’organza dont les motifs floraux diffus sont réhaussés de paillettes. Assemblage de brillances.

Modèle n°28 : un blanc virginal paré de fleurs et de cristaux de swarovski

Modèle n°29 : très travaillé et printanier avec ses fleurs roses de détachant sur un fond blanc, une bordure de plumes du même rose et des lignes de paillettes en applique.

Modèle n°30 : La « robe de mariée » un Uchikake spéctaculaire fait de rubans de satin et d’organza de soie blanche entrelacés, réhaussé de 180 fleurs en relief.

Par rapport à la collection précédente Hokusai tient le haut de l’affiche avec un ensemble de motifs iconiques. Les lignes sont audacieuses tout en mettant en valeur le corps de la femme. Les techniques du Yuzen ou de la broderie apportent une grande préciosité aux modèles et assurent, de collection en collection, la pérénité de ces techniques traditionelles d’ennoblissement de la soie, typiquement japonais.