On pousse une nouvelle fois la porte de l'autre monde dans le 4e tome de Gate au delà de la Porte de Satoru Sao  aux éditions Ototo.

De retour dans l'Empire après son escapade terrestre, la princesse Pina Co Lada poursuit sa mission d'intermédiaire officieux entre le Japon et son empire. De son côté, Itami et ses troupes poursuivent leurs opérations d'aide aux populations et se fait plus rare. Rory et sa nouvelle adjointe sont pour leur part chargées de la sécurité au sein de la cité étape d'Alnus.

Après plusieurs mois, l'autre monde se trouve bouleversé par le contact avec les FJA. L'écart technique et culturel n'est pas à l'avantage des vernaculaires, et la cour comme la population sont divisées entre partisans de la guerre et partisans de la paix. Cette division est visible entre les enfants même de l'empereur puisque Pina veut à tout prix la paix pour sauver son empire, bien consciente qu'un conflit ouvert avec les FJA signerait la fin de sa patrie. Mais son père et son frère (nouveau personnage détestable au plus haut point) sont partisans de la guerre et souhaitent reconstruire leur armée. Chacun manigance dans son coin et avance ses pions, mais les autorités japonaises ne sont pas dupes. Distillant tour à tour bienfaits et peur dans la population et les autorités autochtones, ils s'ancrent de plus en plus dans le territoire, allant jusqu'à créer des comptoirs. Les troupes apprennent la langue locale alors que les habitants qui le souhaitent peuvent eux aller apprendre le japonais. Une économie primitive se met également en place.

Dans ce tome 4 qui allie stratégie et violence, la politique se joue entre finesse et coup de force. De nouveaux personnages sont introduits progressivement. Si certains ont déjà leur rôle à jouer dans l'intrigue, pour d'autres, l'on attend leur mise en avant.

Ce tome n'est clairement pas destiné aux plus jeunes, que ce soit par ses propos en stratégie politique et militaire ou bien par ses illustrations parfois insidieusement crues. Les hommes coupables de crimes cruels étaient rapidement punis dans les deux premiers tomes, mais là, s' agissant de puissants, j'attends d'autant plus leur chute. Les femmes, dont l'auteur décrit avec complaisance les courbes avantageuses, font une fois de plus les frais de cette société patriarcale dite "médiévale". Sur ce point, j'attends également de voir l'apport des FJA, le japon n'étant pas réputé pour son féminisme ni même sa parité.

Je suis également un peu gênée par la représentation du savoir faire supérieur du Japon sur cette civilisation où les références à l'antiquité et au moyen âge sont légions. En effet, il n'y a pas de présentation de l'artisanat ni de la culture locale ou des différents peuples. Tout n'est que violence et loi du plus fort.

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