Le 21 mars arrive dans les rayons des librairies Dead Mount Death Play de Ryohgo Narita et Shinta Fujimoto aux éditions Ki-onn. Un seinen mêlant fantasy, yakuza et personnages bien barrés. 

© Ryohgo Narita, Shinta Fujimoto / SQUARE ENIX CO., LTD.


Depuis des siècles, le Maître des corps, un nécromancien à l’apparence d’un énorme squelette, fait planer la terreur sur les populations. Mais l’heure de la confrontation avec le chevalier sacré est arrivée. Le pire cauchemar de l’humanité est sur le point de succomber lorsqu’une étrange lumière recouvre le champ de bataille. A son réveil, le jeune Polka ne comprend rien, il est perdu dans une ruelle de Shinjuku et une pétillante jeune fille cherche à le tuer. Au bout de quelques instants, il éveille ses pouvoirs de nécromancie et la terrasse…


Les gendarmes et les voleurs … de vie

Le Maître des Corps est un personnage étrange qui recherche la tranquillité mais qui, du fait de ses incommensurables pouvoirs et de son apparence effrayante, est traqué par l’Eglise de Geldwood. Dans ce nouveau monde, il se rend rapidement compte que la tranquillité a aussi un prix, surtout que ses premiers contacts sont issus de la mafia et sont des personnes pour le moins dangereuses.

Pourtant, les enquêteurs de la section spéciale flairent rapidement qu’il y a anguille sous roche à Shinjuku. La première chose que l’on puisse dire, c’est que leurs méthodes vigoureuses sont quelque peu expéditives. Je leur trouve un petit côté Warwick et Nicolas de Gangsta, mais peut-être encore plus flippants. Entre le contrat sur sa tête et la police qui se rapproche, adieu la tranquillité, surtout que l’énergie magique n’est pas illimitée. 


La valeur des gens

Le Maître des corps est un personnage bien singulier, qui malgré son passif et de ses immenses pouvoirs, n’est pas un tueur. Il n’est ni bon ni mauvais, il agit pour ses propres intérêts avec une morale qui lui est propre. Pour lui, la vie des autres n’est qu’un jouet, mais les jouets sont précieux. Il a sa propre notion de l’amitié et des rapports entre les personnes.

Les autres personnages sont plus ambigus, Mizaki est réellement folle et dangereuse Takumi semble être normal, mais il a bien conscience d’être du mauvais côté de la barrière. Clarissa est une femme oh combien trouble qui cherche avant tout le profit et son propre intérêt. Quant aux deux policiers, je l’ai déjà dit, mais ils incarnent une justice coercitive où tous les moyens sont bons. 

Ici il n’y a pas vraiment de bons et de méchants, et le plus “pur” semble être le nécromancien, même si on se demande comment il va faire pour ne pas sombrer dans le mal. 


Graphiquement, le titre tient la route, j’aime bien les mimiques du héros et les mini histoires entre les chapitres. Le style est clair et sans fioritures mais on note la présence de pas mal de fan service et de femmes à la poitrine plus que développée. 


Dead Mount Death Play est une bonne surprise. Les premières pages disponibles en avant première m’avaient laissée dubitative et j’avais un peu peur de l’ultra gore, mais il n’est est rien. Cela reste tout de même un seinen, il n’est donc pas à mettre dans les plus jeunes mains. Je me demande comment cela va évoluer, surtout que la tension monte en flèche à la fin du tome avec une kyrielle de personnes vraiment dangereuses. J’aimerais bien continuer de voir un peu sire Shagrua le “Broyeur de Fléaux”. 

Fiche technique
 

Titre : Dead Mount Death Play T01

Auteur : Ryohgo NARITA / Shinta FUJIMOTO

Parution : 21-03-2019

Format : 13 x 18 cm

Nombre de pages : 260

Prix de vente : 8,65 €

ISBN : 979-10-327-0443-1

Tomes parus en VO : 2 (série en cours)

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