Rascal does not dream of a dreaming girl, sous ce nom étrange et particulièrement long se cache un film tout aussi étrange pour la néophyte que je suis. A la fois intriguant, surprenant et complexe, Rascal does not dream of a dreaming girl a des atouts pour séduire les amateurs d’animation japonaise, mais aussi pour les perdre parfois. 

Juste avant Noël, Sakuta, sa petite soeur et Mai sa petite amie sont en train de dîner quand une vieille connaissance fait son entrée. Passé le choc de la surprise, il faut bien se rendre à l’évidence que la petite fille qui aime tant les chats a bien grandi et très rapidement. De surcroît elle, qui est devenue une ravissante jeune femme, décide de s’installer chez Sakuta tout en lui déclarant sa flamme. Bien entendu, Mai ne le voit pas d’un bon oeil et décide également de s’installer chez le héros. S’en suivent nombre de quiproquos et de situations compliquées, surtout quand la physique quantique s’en mêle. 

Un triangle amoureux pas si classique

C’est un grand classique des scénarii japonais : le triangle amoureux ! Mais voilà, ici, Sakuta est pris dans un triangle amoureux bien étrange. Ses deux prétendantes, aux caractères très différents, qui se disputent son attention, sont toutes deux importantes à ses yeux, mais pas de la même manière ; l’une est la femme qu’il aime de tout son coeur quand l’autre représente à la fois une petite fille et son premier crush. Entre l’ancienne jeune fille en détresse qui pouvait devenir invisible et la nouvelle qui change régulièrement d’âge, le héros est pris au piège de ses sentiments et de son sens du devoir. 

Loin d’être une comédie sentimentale légère, c’est bien un drame qui se prépare et l’une des jeunes femmes risque d’en souffrir âprement. Et en apparence, c’est à Sakuta de faire ce choix cornélien.  


Sauts dans le temps, rêves d’avenir et choix cornéliens !  

L’intrigue repose donc sur le choix impossible de Sakuta de sacrifier l’une des jeunes filles. Il n’y a pas de bonne solution, alors que faire ? 
C’est là qu’entre en scène la particularité du film. Faisant suite à la mini série Rascal does not dream of a bunny girl senpai, qui nous narre la rencontre de Sakuta et Mai et leur rapprochement mâtiné de surréalisme et de physique quantique nommé “syndrome de l’adolescence”, ce syndrome explique par sa seule présence les phénomènes inexpliqués comme la cicatrice qui ne guérit pas, les sauts dans le temps ou la croissance anormale et le don d’ubiquité. Ici, la physique quantique s’invite dans l’intrigue permettant les rebondissements scénaristiques inattendus et le dénouement parfait.  
Cette trame scénaristique à la fois lente et fantastique ainsi que les personnages m’ont fait penser à la série des Monogatari que j’avais beaucoup aimée. 

Techniquement, le film est très joli mais pas renversant comparé au films d’animation Les Enfants de la mer également sorti cet été. On est plus au niveau d’une bonne OAV. 

Concernant le film dans son ensemble, j’ai eu un peu de mal à voir où il voulait en venir jusqu’au dernier quart d’heure. N’ayant pas vu la série avant la projection du film, je n’en ai pas saisi toutes les subtilités, en particulier dans les références au passé et les dialogues. Les personnages principaux étant développés dans la série, pas grand chose est fait de ce côté dans le film et je ne m’y suis pas vraiment attachée. Maintenant que j’ai comblé mes lacunes concernant la série, j’ai mieux compris l’intérêt de cette suite. Aussi, même s’il est possible de voir le film sans connaître la série, on l’apprécie beaucoup plus en suivant l’ordre chronologique !

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